A la decouverte de matteo

RACINGSTUB.COM

Peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous, moi c'est Matthieu, j'ai 33 ans et j'habite à Lingolsheim, dans la banlieue de Strasbourg pour ceux qui ne connaîtraient pas. Dans la vie, je suis esclave du grand capital option social traître dans le domaine de l'ingénierie en bâtiment.


Quelle est l'origine de ton pseudo ?
Rien à voir avec Paco Matéo, c'est un petit surnom qui est tout bêtement la version latinisée de mon prénom.


Quel temps fera-t-il demain ?
En exclusivité, les prévisions de Matteo-France pour la journée de demain : une tornade tropicale est prévue sur l'ouest du pays, et plus particulièrement sur la Normandie. Elle devrait engloutir sous les eaux les stades Jules-Deschaseaux du Havre et Michel-d'Ornano de Caen, réduisant à néant les espoirs de ces deux clubs de monter en L1.
En Lorraine, l'arrivée d'une perturbation sera suivie de violents orages et d'averses de grêle qui transformeront le stade Saint-Symphorien de Metz en un monceau de gravats fumants.
A Strasbourg, le soleil rayonnera, il fera 28 degrés à l'ombre pour la 211ème journée d'affilée (record battu), et en vertu d'un arrêté préfectoral, le port du bikini sera obligatoire pour l'ensemble des strasbourgeoises.


Comment es-tu arrivé sur racingstub.com ?
En cherchant un site dédié à mon club préféré. J'en ai survolé de nombreux et c'est racingstub.com que j'ai trouvé le plus intéressant et le plus complet. Le niveau moyen des intervenants est proprement ahurissant, aussi bien dans les topics concernant le Racing que sur les autres sujets, et l'humour et l'autodérision n'en sont pas absents. C'est un site fait par des passionnés pour des passionnés, et ça se voit. J'ai d'abord pris beaucoup de plaisir à lire les échanges sur les forums, puis je me suis décidé à franchir le pas et à y participer. Aujourd'hui je me connecte quasi-quotidiennement, pour prendre connaissance des news du jour, des articles du jour et de la blessure de Gargorov du jour.


Un seul mot pour définir racingstub.com ?
Un seul mot ? classe. Deux mots : la classe. Trois mots : trop la classe.


Sur ton stublog, tu écris des billets fort amusants sur les joueurs intitulés « Papini » ? A ton tour :
OK c'est parti !

Qualités :
Physique d'Apollon, cerveau de Prix Nobel, modeste, lucide, abonné au gaz, supporter du Racing.

Défauts :
Ancien combattant, style capillaire approximatif, ex-fan de Simple Minds, ardent partisan d'Yves Deroff, amateur d'Amstel tiède, supporter du Racing.

Signe particulier
Euh... ceux du lac du même nom ?

Ton match référence du Racing ?
Le 1er septembre 1990 contre Annecy (1-1), je suis absolument fasciné par le spectacle pourtant pitoyable donné sur la pelouse du stade de la Meinau et je réussis l'exploit sans précédent de manger mon sandwich merguez-ketchup sans tacher ni mon Rica Lewis ni mes Edberg blanches. Je suis élu « spectateur du match » par L'Equipe.
Pour ce qui concerne le terrain, comment ne pas citer le fabuleux match de la remontée contre Rennes (4-1) en 1992 et la magnifique bringue qui s'en est suivie. Les matches contre Liverpool et l'Inter en 1997 et plus récemment la victoire en Coupe de la Ligue face à Caen m'ont également procuré leur lot de frisson, ainsi que toutes les victoires sur les cuistres du PSG d'une manière générale.

Ton match catastrophe du Racing?
Le 22 août 1992, lors de la réception du Paris-SG (0-4), je suis trop occupé à zieuter la charmante donzelle qui se trouve deux rangées en dessous de la mienne sans me faire gauler par son copain à la carrure de trois-quarts centre pour prêter une attention quelconque à ce qui se passe sur le terrain. Je me refuse d'ailleurs toujours à accorder le moindre crédit à la légende urbaine qui voudrait que Gress ait placé Etamé stoppeur au marquage de Weah lors de cette partie. France-Football m'attribuera 1 étoile pour l'ensemble de ma prestation.
Parmi les défaites qui font mal, celle subie à Nice (0-6) en 1990 qui nous barrait la route de la 1ère division garde une place particulière pour moi car le Racing disposait cette année-là d'une équipe talentueuse et particulièrement spectaculaire (avec, entre autres, un superbe Youri Djorkaeff). Sinon, la défaite contre Nantes (0-2) en 2004 qui coûta sa place à Antoine Kombouaré reste à mes yeux un modèle de Berezina collective.

Surnoms ridicules :
Matteo Parker, le Pibe de Lingo de Oro, Lothar Matteo, Matteorazzi

Avenir possible :
- Dans 10 ans : représentant du Liechtenstein à l'Eurovision avec la chanson « There is only one Yves Deroff » et supporter du Racing
- Dans 20 ans : actionnaire majoritaire du groupe OL-Pizza et supporter du Racing.
- Dans 30 ans : sexagénaire libidineux coiffé à la Egon Gindorf et supporter du Racing
- Dans 40 ans : avant-centre de l'équipe de la maison de retraite « Les Tilleuls » et supporter du Racing
- Dans 50 ans : dégustateur de pissenlits à même la racine et supporter du Racing.



LE RACING :

Comment es-tu devenu supporter du Racing ?
Comme pas mal de gens de ma génération, je suis venu au football par le biais de la Coupe du Monde 1982 (ah, les vignettes Panini des cours de récré, je t'échange mon Roumanie-gueux en double contre ton Zimako...). Tout naturellement, je me suis intéressé au club de ma ville. J'ai assisté à mon premier match avec les bénévoles du club de foot où je jouais (un Strasbourg-Laval en 1983). J'ai chopé le virus, et je n'ai jamais réussi à m'en débarrasser (j'ai pourtant tout essayé : PSG-stop, OM-patch, Juve-amine et même dOLiprane en intraveineuse). J'ai squatté pendant des années en populaires nord, aujourd'hui je loge en tribune ouest haute. J'ai eu la chance de voir défiler un certain nombre de superbes footballeurs : Djorkaeff (le meilleur que j'aie vu), Leboeuf, Mostovoi... Mais mon préféré reste Hasek : un joueur que j'adorais, qui jouait autant avec ses pieds qu'avec ses neurones, un joueur pour qui le terme « intelligence de jeu » semble avoir été inventé.


Comment vis-tu ta passion pour le Racing ?
D'une manière intense et sereine. Je porte ce club dans mon coeur, mais je ne me suis jamais véritablement senti une âme d'ultra. Je fais partie de ces gens attachés au Racing qui, saison après saison, viennent tranquillement au stade, qui sont contents de retrouver leurs potes dans les tribunes et leur équipe sur le terrain et qui espèrent assister à une belle partie de football avec si possible une victoire des Bleus à la clé. J'ai calculé récemment avoir assisté à environ 250 matches à la Meinau, même si j'avoue avoir moins fréquenté le stade pendant la période IMG, ces gens ayant failli me dégoûter du Racing et du football en général. Je n'ai malheureusement pas beaucoup eu l'occasion de voir jouer le Racing à l'extérieur, une dizaine de fois environ, avec en particulier le fameux Christian : 4 – Ehret : 2 du Parc des Princes en 2000 ou la finale contre Caen en 2005.


Quelle piste favorises-tu pour expliquer le fait que le Racing soit aussi chanceux depuis le début de saison ?
Un marabout de Dakar, par pur esprit de vengeance personnelle envers Claude Le Roy, a décidé d'attirer le bon sort sur le Racing en allumant un feu sacré avec les raquettes en bois de Proisy. Je ne vois pas d'autre explication.


As-tu une anecdote personnelle à raconter sur le Racing ?
J'en ai des passionnantes, comme la fois où j'ai croisé Sauzée et Zitelli à la Fnac, celle où j'ai joué au foot avec Carsten Nielsen ou encore celle où Dacourt a tiré les oreilles de mon frère au collège, mais je crois que je vais les garder pour moi.


Un mot ( ou plus) pour la fin ?
Ce fut un réel plaisir, cher id, que de répondre à tes questions. Et encore un grand merci à tous ceux qui prennent de leur temps pour faire de ce site ce qu'il est, c'est-à-dire LE site de référence sur le Racing Club de Strasbourg (c'est bon, j'ai droit à un T-shirt ? au moins un bonus de bretzels, alors ?).


Si un génie pouvait t'exaucer un voeux ce serait :
-trouver un faisceau d'alimentation pour un autoradio ALPINE datant de 2000 ?
-faire partie de l'équipe des Cahiers du Foot ?
- avoir une chanson des Clash à la Meinau pour l'entrée des joueurs sur le terrain?
Le top du top, ça serait que les Clash en personne viennent m'apporter le faisceau de l'autoradio dans mon superbe bureau (avec fauteuil en cuir) de rédac'chef des Cahiers du Foot !