Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Paris FC

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Paris FC, le huis clos permanent © rachmaninov

Fini les rigolos qui hanteront les profondeurs du classement, le Racing s'attaque à un prétendant à la montée : le PFC. Premier test pour les hommes de Duguépéroux.

A Paris, personne ne connaît le PFC...


PFC ? Connaît pas. A la limite un dyslexique pourrait confondre avec le PCF de Pierre Laurent (non pas l'ancien joueur du Racing, mais l'autre !) solidement implanté en banlieue parisienne ou à la rigueur avec le PFG, le Paris Football Gay qui avait fait la une des médias il y a quelques années...

Le Racing affronte comme à l'accoutumée un club sans supporter, ce qui est assez particulier mais qui peut s'expliquer par le fait qu'il s'agit d'une ex-nihilo de la Fédération Française de Football. Créé en 1969, sous la houlette de Fernand Sastre – l'homme qui a permis qu'on ait la Coupe du Monde de 98 dans notre pays – le PFC avait pour vocation de combler un vide : l'absence de club de première division dans la capitale de la France. Il est vrai que dans les années 60, les Parisiens sont orphelins d'un club de foot de première division.

Les heures de gloire de ce « club » se comptent sur les doigts d'une seule main. Et encore cela date d'il y a 40 ans ! Trois saisons en première division dans les années 70 puis ensuite, sans rentrer dans les détails, le chaos.

Des guerres intestines minent le club. Avec son lot de relégations y compris jusqu'au tréfonds : la DH dans les années 1980. Après tout, ce club aurait mieux faire de disparaître puisqu'il n'a plus aucune raison d'exister car, désormais, la capitale a son désormais son club : le PSG.

Dans l'indifférence général, des années 90 à aujourd'hui, le PFC végète entre le CFA et le National avec comme seul objectif : se maintenir. Pas très reluisant donc.

Le huis clos permanent, un concept made in PFC


Sans assise populaire donc et désormais sans stade fixe, le PFC possède une seconde particularité : d'avoir inventé le « huis clos permanent ». Exit son stade « historique », le coupe gorge du Stade Déjérine qui n'est plus aux normes. Désormais le PFC squatte le stade Charléty comme entre 2007 et 2013 aux côtés de l'équipe 1 des féminines du PSG.

C'est un stade immense de près de 20 000 places mais il sonne désespérément vide à chaque rencontre. Lors de la première journée, contre le CA Bastia, seuls 350 spectateurs avaient fait le déplacement.. L'avantage à une telle situation, c'est qu'en cas de huis clos, le PFC ne sera pas pénalisé. Mais encore faut-il avoir des supporters pour que cela arrive.

Un recrutement ambitieux


A priori, rien d'inquiétant pour le Racing. Oui, mais ça c'était avant ! On pouvait, à raison, ricaner du PFC l'année dernière. Mais cette année, le PFC fait figure d'équipe favorite pour la montée en ligue 2. Une fois n'est pas coutume, les dirigeants du club ont effectué un recrutement ambitieux. Pas moins de 13 joueurs ont renforcé l'effectif à l'intersaison. Et pas des moindres.

On peut citer Loïc Poujol, l'ancien milieu défensif ou défenseur central du FC Sochaux-Montbéliard. Revanchard, il n'est pas venu au PFC pour beurrer les sandwichs. Issu de la génération dorée du FCSM, celle de Marvin Martin, il n'est pas inconnu de Stéphane Bahoken puisqu'ils ont été ensemble des internationaux U20. C'est une belle prise pour le PFC qui a réussi à l'attirer dans son escarcelle suite au transfert dans le Doubs de Toko Ekambi, la petite mobylette qui avait réalisé un doublé en mars dernier à la Meinau...

Autre belle prise, l'arrivée du milieu offensif droit, Mouritala Ola Ogounbiyi. Et lui, ce n'est pas un rigolo ! Il bénéficie d'une solide expérience de la Ligue 2 (plus de 100 matchs en L2) avec Guingamp et Nîmes. Nous oserons à peine évoquer son expérience internationale. Finaliste de la coupe d'Afrique avec l'Etoile du Sahel, l'international béninois fort de ses 30 capes n'est pas venu pour croupir en National... Et pourquoi pas redevenir le meilleur passeur du championnat comme il l'était lors de la saison 2011/2012 ?

Enfin, et malheureusement pour nous, Kinkela ! Autre recrue de poids, l'ancien milieu offensif d'Ajaccio et de Châteauroux, Christian Kinkela a rejoint le PFC à l'intersaison. L'international Congolais, à la trentaine de matchs en Ligue 1, s'est d'ailleurs déjà illustré, samedi dernier contre le Poiré-sur-Vie. Il pèsera sans aucun doute sur la défense strasbourgeoise. Notons également du solide Sébastien Cantini et de ses 210 matchs en Ligue 2 à Arles et Amiens. On ne rigole plus désormais au PFC !

A la recherche de banlieusards en quête de revanche



Etre un club en région parisienne est à la fois une tare et un atout. Un tare donc puisque le PFC n'a aucune assise populaire puisque le cœur de la capitale bat pour le PSG. Mais cela peut être un avantage eu égard à sa position géographique. Nombreux sont les joueurs issus de banlieue parisienne à tenter leur chance dans les centres de formation. Mais peu réussissent à percer. Ces ex-espoirs, après leurs échecs dans les clubs pros, cherchent à rebondir en Ile-de-France tout en se rapprochant de leurs familles. Un club comme le PFC est un point de chute idéal pour ces Franciliens...

Richard Socrier est l'exemple d'un Francilien revenant jouer dans la région. Le natif du 14e arrondissement revient à son premier amour de jeunesse après avoir bourlingué à Metz, Châteauroux ou encore à Ajaccio. Son expérience de la ligue 1 (une cinquantaine de matchs) compensera son âge avancé (35 ans). Le ton est donné : il a déjà dégainé au Poiré-sur-Vie.

Les banlieusards sont également sur le retour, comme le défenseur Hervé Lybohy. L'Ivoirien ayant passé sa jeunesse en région parisienne sera un solide atout défensif. L'ancien compère d'Ernest Seka à Amiens est un roc : 186 cm pour 83 kg. De quoi faire frémir les frêles Frédéric Marquès et Abdelhak Belhameur ? N'oublions pas Abdoulaye Baldé. L'ancien pensionnaire de Ligue 2, qui s'était perdu à Fréjus, est à la relance. A ce tableau très francilien se rajoutent quelques jeunes dont l'ex-espoir du LOSC, Medhi Jean et son mètre quatre vingt treize ou encore Tiero Keita, ex-joueur de l'En Avant Guingamp. Outre leurs recrues, le PFC peut compter sur un certain Abdoulaye Coulibaly qui a participé à l'aventure en CFA avec le Racing dont on connaît la rugosité.

Bref, le PFC ce n'est pas des philosophes. C'est très costaud physiquement et très rapide. La plupart de leurs joueurs a plus d'un mètre quatre vingt et des carrures imposantes. Mais cette année, petite nouveauté, leur recrutement apporte ce qu'ils n'avaient pas l'année dernière : du talent et, peut-être un fond de jeu.

Un test pour les deux équipes


Repêché sur le fil, le Racing a bien débuté sa saison. Deux victoires en deux matchs, un fond de jeu intéressant, un véritable dynamisme défensif. A nuancer tout de même, car que valent ces deux victoires contre deux équipes qui vont probablement hanter les profondeurs du classement ? On ne sait pas encore. Le PFC sera un révélateur des ambitions du RCS.

Les Parisiens pointent à la 4e place avec 4 points. Comme le Racing, ils sont invaincus. Ils ont mis en échec le CA Bastia. Fraîchement relégués de ligue 2, les Corses aspirent pourtant à faire l'ascenseur. C'est donc un résultat encourageant pour le PFC d'autant que vendredi dernier, sans trembler, ils se sont même imposés par 3-1 au Poiré-sur-Vie. Socrier, Oyunbiyi et Kinkela ont ouvert leurs compteurs. On comprend pourquoi, Christophe Taine, le coach parisien, dit qu'il a de sérieux atouts offensifs.

A l'occasion de cette troisième journée, on verra ce qu'ont dans le ventre les hommes de « Dugué ». L'année dernière, le Racing s'était incliné deux fois en raison de leurs lacunes tant défensives qu'offensives. Mais c'était sous l'ère de François Keller. Il y a un monde.

Gageons que vendredi, on « leur fera à l'envers » ! En proposant un style de jeu à la Christophe Taine ? C'est-à-dire du football chiant, avec un mur de Berlin au milieu du terrain et de solides contres bien placés. On pourra compter sur une solidité retrouvée défensivement et surtout, sur des ailiers rapides comme Aguémon, Ndiaye voir Liénard. Le RCS n'est pas dénué d'atouts.

En face, pour le PFC, il s'agit de voir si effectivement, le club est taillé pour la montée. Si le recrutement est ambitieux, encore faut-il que la mayonnaise prenne. La somme des individualités n'a jamais fait un collectif. On a beau avoir du talent mais il faut un entraîneur pour sublimer le talent de ses joueurs. Pas sûr que le PFC et son entraîneur « au jeu chiant » et son stade vide s'y prête.

president

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Stammtisch
  • pando67 Après réflexion, je me suis peut être un peu enflammé
  • pando67 Mais non vous n'y êtes pas du tout, on a repris confiance et on va faire comme face à Lille !
  • the-naturel Un peu d'optimisme bon sang !
  • the-naturel Tenseur sans déconner si tous tes scores s'avéraient exact, on serait dernier avec -12 points
  • athor 35-0 pour Rennes, évidemment
  • coyote67 Nantes joueit bien aussi tu disais...
  • coyote67 ah ben tiens Tenseur, le contraire m'aurait étonné ;-)
  • the-naturel Hello mon prono 1-8, triplé de Stephan
  • tenseur Rennes joue vraiment bien ces derniers temps, donc je pense 1-3 Rennes
  • iuliu68 c'est qui le prochain? Ginestet?
  • iuliu68 'tain les retours ça dénote quand même d'un manque d'idées chez les scénaristes
  • iuliu68 Jafar, Fontenla, Keller 1, 2 et 3...
  • guigues hopla
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?
  • takl ça y est je suis énervé.

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