Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les spitzs de Cucu - Merci pour ce moment

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Par mediasoc
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Colomiers - RCS : dégagement
© pamisire

Si je ne faisais pas un gros effort sur moi, je consacrerais bien toute cette chronique au samedi particulier que j’ai passé au Stadium de Colmar.

Vous l’avez tous vu, cela a été une formidable levée d’âme de nos joueurs, sauf bien sûr de Corentin Munch qui est roux, et donc n’a pas d’âme. D’ailleurs c’est pour cette unique raison qu’il n’est pas entré en jeu. Ces 21 grammes en moins ont permis au bus des joueurs d’économiser 1 litre de gasoil, ce qui n’est pas négligeable pour mon pote Marco.

J’aurais des tonnes à écrire sur l’étrange atmosphère qui a flotté autour des vestiaires. Toutes ces odeurs m’ont mis un haut le cœur, je ne supporte pas la sueur perlée des sportifs, cette amitié virile sous la douche… Des fois la complicité va trop loin, surtout quand j’ai vu un duo de karaoké entre Seka et Marquès, où ce dernier a fait la voix féminine. Je ne commenterai pas la différence de gabarit entre les deux, imaginez juste… non n’imaginez pas, je vous en prie.

Je prends ma plume toujours fragilisée pour dire ma peine devant le sentiment de réelle détestation vis-à-vis du Racing de la part des responsables colmariens. La semaine a été longue avec ces rebondissements autour du match, l’aura-t’y lieu, l’aura-t’y pas lieu ? Il faut dire que le président Gryschak nous a chié une pendule quand on lui a dit qu’on venait à trois mille à sa Bar Mitzvah, il nous a traité de preneurs d’otage au JT de France 3 Alsace, et cela sans que la bonne femme qui servait de journaliste - et je les connais - ne pipe mot.

Il s’est développé une animosité dommageable pour tout le football alsacien. Après l’intervention de Christophe Michal sur FR3, avec Marco, nous sommes partis sur Colmar afin de le rencontrer et de discuter avec lui pour apaiser les tensions. Que s’est-il passé entre nous pour que nous soyons aussi éloigné l’un de l’autre alors qu’une seule autoroute - certes aussi bosselée que le visage de Dimitri Liénard - nous sépare ? Nous devons représenter un football alsacien uni et solidaire. Ce n’était pas le cas et on peut dire alors que c’était un Vert solitaire.

Nous arrivons à la demeure du Président à quelques encablures de Colmar. Marc Keller et Christophe Chacha se retrouvent en face l’un de l’autre, chacun assis sur un canapé différent. Ils ont beau être fleuris, l’ambiance est pesante. Marco tente bien une blague sur la ressemblance entre les stades de Colmar et Raon, mais cela ne déride pas Cri Cri d’amour. Avec ma présence et celle de Jean-Louis Jaegli, la conversation devient presque banale. Sa décision de ne laisser que 500 places à nos supporters semble irrévocable.

Je ne comprends pas cette attitude de confrontation et de renfermement sur soi. Chez moi, dans ma famille de centristes alsaciens, on cherche toujours le compromis, on ménage les chèvres du Racing et les choux de Krautergersheim. J’avais six ans, je voulais mettre un short et ma mère voulait que je mette un pantalon, et bien nous nous réunissions autour d’une table et convenions ensemble que je mettrai un pantacourt. Et c’était comme cela dans toute mon éducation, c’est le cas aussi de l’actionnariat du Racing fait de personnes tout-à-fait bien éduquées qui ont l’art du con promis.

Je pensais aussi au fait que Marc et moi sommes des Colmariens et qu’il n’y aurait pas de problèmes tant que nous cohabiterions en National ensemble. Visiblement, je me suis trompé. On sent que dans les discussions, Christophe est préoccupé par les relations privilégiées qu’il a avec les sponsors locaux, qui eux ne veulent pas entendre de nous. C’est dur de se sentir délaissé.

Vers 22h, Marc me demande de le laisser seul avec Christophe. Je fais de mauvaise fortune bon cœur et je les quitte, et Jean-Louis tout autant avec Christophe. Marc et Christophe continuent leur entrevue sur laquelle je ne saurai probablement jamais rien. Tout au long du trajet retour, seul dans mon auto, je ne peux me sortir cette entrevue de la tête et ça me bouffe. Une fois chez moi, sans même saluer ma femme, je me dirige vers la salle de bains. Comprimé après comprimé, je défais une plaquette de somnifères. Il doit en rester onze, avec le même pouvoir endormant que l’équipe de François Keller l’année dernière. Je les avale d’un coup et je tombe inanimé dans mon lit.

Je me réveille le lendemain vers midi. J’apprends de la bouche de Romain Giraud que tout est réglé, que nous avons récupéré 1000 places à la réunion du Préfet. Nauséeux, je ne comprends pas bien la situation mais je me dis que c’est bon.

Samedi au match, j’ai revu les différents acteurs sans pour autant échanger avec eux, je n’ai pas spécialement envie de comprendre ce qu’il s’est passé. J’ai juste entendu des rumeurs concernant des croissants apportés par Romain, ou quelque chose du genre. Peut-être que Stéphane Godin en saura plus. Toujours est-il que je goûte avec un appétit retrouvé le match et l’égalisation de N’Diaye à la 90ème minute. Alassane, merci pour ce moment.

Je range ces mésaventures dans un tiroir car ce qui compte c’est ce qui nous attend désormais. A commencer par la venue du Consulat de Marseille, j’ai pas bien compris le rapport avec le football mais j’imagine qu’il y aura des Ferrero Rocher dans les loges après match. J’en salive d’avance.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et à mort les cons.

Cucu. Ami avec @lepatron. Plus jeune, je rédigeais dans le journal de mon lycée.

mediasoc

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