Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les affaires se corsent

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5.0 / 5 (2 notes)
Date
Catégorie
Avant-match
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Par christou27
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Un match contre Bastia, c’est toujours l’opposition insulaires-continentaux. Et Daniel Defoe vous le dirait, il ne fait pas bon affronter seul une île entière. Après le naufrage de la semaine passée, notre Racing-Robinson Crusoé saura-t-il se relever ? Réponse lors d’un match charnière qui aura lieu – pouvait-il en être autrement ? – un Vendredi.

Daniel Defoe n’est pas le seul à avoir écrit sur Robinson Crusoé. Michel Tournier digressait lui aussi sur les « limbes du Pacifique ». Et pour poursuivre l’analogie, si le Racing aura fort à faire face à l’île corse, c’est parce que les limbes du National n’ont, elles, rien de pacifiques. Alors quelles sont les forces et les formes en présence ?

Strasbourg : l’Ill de la Tentation.


En parlant d’île, les chiffres de l’année dernière ne mentent pas. Ceux-ci n’étaient pas 4, 8, 15, 16, 23, 42 mais on a bel et bien vécu une nouvelle saison de « L’Est : les disparus ».
Cette année, après 7 matchs, soit 1/5e de la saison déjà, le Racing a rassuré. Dans un premier temps d’un point de vue comptable, puisqu’avec 12 points et une 4ème place provisoire, il semble dans les temps de passage. Du moins si l’on prend en compte un objectif de premier tiers de classement et plus si affinités…

Du point de vue du jeu ensuite, avec quelques beaux mouvements, et combinaisons. Les joueurs réapprennent le jeu au sol et en triangle (rien avoir avec le symbole île-uminati). Cela nous offre de beaux buts et des joueurs offensifs qui répondent globalement présents, à défaut d’être des complets tueurs.

Enfin et surtout, ils ont rassuré du point de vue du mental puisque les Alsaciens ont fait preuve de caractère à plusieurs reprises, arrachant des nuls parfois inespérés. En bref, on pourra Cité (comme l’île) un groupe qui semble sain (comme l’île) et qui même dans la difficulté a su ne pas perdre le Nord (comme Lille).

Finalement, seule la lourde défaite de la semaine dernière vient noircir ce tableau. Les Strasbourgeois peuvent se rassurer en se disant que le score fut plus lourd que la physionomie du match le supposait. Ils pourront aussi se réfugier derrière l’excuse de l’absence de Seka, leur leader sportif et mental de ce début de saison.

La Corse, île mystérieuse ou au Trésor ?


Pour le CA Bastia, les saisons se suivent et ne se ressemblent guère. Déjà en National il y a 2 ans, les Bastiais réalisent un hold-up (pléonasme ?) en montant sur le podium à la dernière journée, ce qui n’était jamais arrivé au cours de la saison. Mais une fois l’euphorie retombée, il est souvent difficile pour des invités surprises de survivre à l’échelon supérieur.

Et en effet, dès le début de saison, les affaires se corsent et le plus petit budget de L2 ne se fera pas longtemps d’île-usions. Au final, seulement 4 victoires en une saison pour ne jamais passer au-dessus de la 15ème place. Un chemin de croix aussi pénible que leur célèbre GR20.

Aussi laborieuse que la saison précédente ait pu avoir été, un relégué est souvent de facto un candidat à la remontée immédiate. C’était le cas du CA Bastia qui revendiquait en début de saison l’ambition de se positionner dans le haut du classement. Un discours en polyphonie optimiste bien qu’aussi formaté qu’un refrain de l’île Wayne… heu Lil Wayne. Bref, à voir ce qu’il en sera dans les faits.

Car force est de constater que les débuts sont plutôt poussifs pour les cabistes avec une petite 13ème place. A croire que le départ d’une dizaine de joueurs est difficile à digérer. A suivre d’ailleurs, les retrouvailles des jeunes Alassane N’Diaye et Mamadou Camara avec leur ancien club. En leur souhaitant peu de scrupules ou de dilemmes moraux (comme l’île du Docteur éponyme)

Néanmoins, avec 11 buts (un de plus que le Racing et 2ème meilleure attaque du championnat) dont 4 pour le seul Toudic, les insulaires ont de belles choses à faire valoir. La roue pourrait vite tourner grâce à l’expérience de son effectif. Et de la Bérézina de l’année dernière pourrait découler un nouveau coup de Trafalgar ; ce qui rendrait un petit hommage à une figure locale qui l’était tout autant (petite).

L’enjeu du match : l’île de Beauté contre l’Ill tout court


Fin septembre, il est difficile de dire quelles peuvent être les vraies ambitions des deux clubs et donc le véritable enjeu du match.

Du côté du Racing, il s’agira de rebondir après le match à Bourg-Péronnas et de faire de ce match un accident de parcours. Accessoirement, rester invaincu à la Meinau et se maintenir en embuscade du podium seraient bons à prendre. Enfin, l’attention sera portée autour de Seka. Si la présence de ce dernier est toujours incertaine, le match donnera déjà un éclairage sur le taux de dépendance du Racing à l’égard de son capitaine.

Du côté bastiais, on tâchera de récupérer les 2 points perdus dans les dernières secondes contre le Poiré en réalisant un gros coup. Faire tomber le Racing serait certainement un match référence et leur permettrait de rejoindre île-ico presto les Bleus au classement. De quoi envisager la suite avec optimisme, sinon ambition. Attention toutefois à ne pas avoir les Yeu plus gros que le ventre.

Pour conclure, le match s’annonce à la fois disputé et indécis et les Alsaciens gourmets le confirmeront : on n’est pas sortis de l’Auberge (de l’Ill donc.)
Les Strasbourgeois n’ont qu’un mot d’ordre « L’important ce sont les Troie points » (comme ils le disent dans l’Île-iade) et ce serait sympa de la part des bastiais de se laisser faire. Mais bon, être sympa c’est probablement pas leur truc. On le sait, l’île est vilaine.

christou27

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