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Le Racing accueillait ce vendredi un club de l'Ain classé numéro deux auquel il fallait reprendre trois points. Vite, le temps Bresse !
Trois semaines après la réception de Colmar, rencontre suivie par plus de 25000 personnes et suite à deux déplacements lointains, l’un au nord et l’autre au sud, le Racing retrouvait ce vendredi le stade de la Meinau. Journée internationale de la femme oblige, les jeunes filles, sœurs, épouses et mères de supporters sont conviées au stade : on ne naît pas supportrice, on le devient. Cette opération Femmes de foot, que les esprits perfides assimileront à un moyen d’augmenter le taux de remplissage, assure le teasing de l’avant-match Strasbourg-Péronnas.
Cette rencontre a valeur de test pour le club : les bons résultats de février ont-ils fidélisé les milliers de spectateurs - dont beaucoup d’occasionnels - présents face à Colmar ? Une première indiscrétion parue le matin du match dans la presse sportive nationale indiquait que « 14000 billets avaient déjà été vendus ». Connaissant la propension de l’estimable public alsacien à se précipiter à 19h50 devant les guichets, on pouvait s’attendre à une affluence rondelette, avoisinant les 20000 spectateurs.
Sur les coups de 19 heures, les abords du stade sont déjà pris d’assaut. Les trottoirs regorgent de voitures, les petits bonshommes rouge et vert des passages piétons ne savent plus où donner de la tête. Pas de doute, le public alsacien retrouve ses habitudes perdues depuis cinq et quelques années.
Le nombre de caisses et de portes ouvertes semble enfin adapté, néanmoins quelques retardataires manqueront le début du match. Les vigiles auraient finalement laissé rentrer les moins précoces aux alentours de la 20è minute de jeu (source : rumeur). Ces derniers auront donc économisé une poignée d’euros mais raté le but de Jérémy Grimm.
A l’intérieur du stade, on retrouve un panorama familier : la tribune Est déserte. Dans le parcage visiteur, une poignée de Bressans ont installé leur bâche. Les autres tribunes semblent copieusement remplies, si l’on excepte un rectangle en Sud intermédiaire à côté de la corbeille, réservé aux partenaires. Les inhospitalières tribunes basses n’ont toutefois pas fait le plein. L’affluence communiquée par le club – 14203 spectateurs – apparaît pour une fois sous-estimée, excédant de peu l’estimation du matin. Disons que nous étions proches de 17-18000.
Le quart-de-virage nord-ouest est pour sa part pris d’assaut. Quelques appareils dentaires et voix chevrotantes sont venues parfaire leur apprentissage de supporter. La présence féminine est plus importante qu’à l’habitude. Le tout se déroule dans un joyeux foutoir, la plupart de ces nouveaux visiteurs ignorant les règles non-écrites régissant les tribunes debout. Par exemple, éviter d’arriver au bout d’une demi-heure, s’efforcer de rester à sa place jusqu’à la pause (au moins) ou connaître un minimum les encouragements. Allez, un petit stage en Stehtribüne allemande, à Karlsruhe ou ailleurs, et on n’en parle plus.
En bas du virage, les capos s’efforcent d’orchestrer le mouvement. Avant le coup d’envoi part une salve d’applaudissements répétés en cadence. Les chants sont globalement repris, mais le chef d’orchestre ne peut contenir son agacement. A deux reprises, il prit le micro pour mettre en perspective l’enjeu de ce match contre le deuxième, bien plus important sportivement que la réception de Colmar, et requérant un soutien inconditionnel du Kop. Malheureusement son message fut à peu près aussi inaudible que le brouhaha de Jean-Luc Filser.
Si l’ambiance ne fut aussi emballante qu’il y a trois semaines, les ultras n’ont pas manqué de relayer l’action militante en faveur du football le samedi, en compagnie de leurs homologues de l’Ain.
Ce nouveau public peu docile prendra en effet plus de soin à houspiller l’arbitre, parfois coupable d’avoir refusé une remise en touche au Racing, qu’à suivre le tempo des encouragements. Il faudra attendre un dernier sermon après la 70ème minute pour que les clameurs décollent vraiment. Un « Allez les Bleus et Blancs » d’une dizaine de minutes portera les Racingmen vers la victoire.
Au coup de sifflet final du fils à papa Florent Batta, une image rare : celle d’une tribune Nord debout, préférant applaudir ses joueurs, « communier » diraient les commentateurs formés chez les jésuites, plutôt que de se jeter dans le premier tram. L’opération de fidélisation semble avoir porté ses fruits.
Les joueurs peuvent regagner les vestiaires avec le sentiment du devoir accompli. Ils viennent de garantir plusieurs matchs à enjeu à leurs supporters. Si la majorité d’entre eux s’est donné rendez-vous dans deux semaines contre le PSV vendéen, une poignée d’irréductibles avait déjà en tête les horaires du ferry Livorno-Bastia pour le prochain match à l’extérieur.
Cette rencontre a valeur de test pour le club : les bons résultats de février ont-ils fidélisé les milliers de spectateurs - dont beaucoup d’occasionnels - présents face à Colmar ? Une première indiscrétion parue le matin du match dans la presse sportive nationale indiquait que « 14000 billets avaient déjà été vendus ». Connaissant la propension de l’estimable public alsacien à se précipiter à 19h50 devant les guichets, on pouvait s’attendre à une affluence rondelette, avoisinant les 20000 spectateurs.
Le monde est bleu comme toi
Sur les coups de 19 heures, les abords du stade sont déjà pris d’assaut. Les trottoirs regorgent de voitures, les petits bonshommes rouge et vert des passages piétons ne savent plus où donner de la tête. Pas de doute, le public alsacien retrouve ses habitudes perdues depuis cinq et quelques années.
Le nombre de caisses et de portes ouvertes semble enfin adapté, néanmoins quelques retardataires manqueront le début du match. Les vigiles auraient finalement laissé rentrer les moins précoces aux alentours de la 20è minute de jeu (source : rumeur). Ces derniers auront donc économisé une poignée d’euros mais raté le but de Jérémy Grimm.
A l’intérieur du stade, on retrouve un panorama familier : la tribune Est déserte. Dans le parcage visiteur, une poignée de Bressans ont installé leur bâche. Les autres tribunes semblent copieusement remplies, si l’on excepte un rectangle en Sud intermédiaire à côté de la corbeille, réservé aux partenaires. Les inhospitalières tribunes basses n’ont toutefois pas fait le plein. L’affluence communiquée par le club – 14203 spectateurs – apparaît pour une fois sous-estimée, excédant de peu l’estimation du matin. Disons que nous étions proches de 17-18000.
Mais mon humeur est down, down, down
Le quart-de-virage nord-ouest est pour sa part pris d’assaut. Quelques appareils dentaires et voix chevrotantes sont venues parfaire leur apprentissage de supporter. La présence féminine est plus importante qu’à l’habitude. Le tout se déroule dans un joyeux foutoir, la plupart de ces nouveaux visiteurs ignorant les règles non-écrites régissant les tribunes debout. Par exemple, éviter d’arriver au bout d’une demi-heure, s’efforcer de rester à sa place jusqu’à la pause (au moins) ou connaître un minimum les encouragements. Allez, un petit stage en Stehtribüne allemande, à Karlsruhe ou ailleurs, et on n’en parle plus.
En bas du virage, les capos s’efforcent d’orchestrer le mouvement. Avant le coup d’envoi part une salve d’applaudissements répétés en cadence. Les chants sont globalement repris, mais le chef d’orchestre ne peut contenir son agacement. A deux reprises, il prit le micro pour mettre en perspective l’enjeu de ce match contre le deuxième, bien plus important sportivement que la réception de Colmar, et requérant un soutien inconditionnel du Kop. Malheureusement son message fut à peu près aussi inaudible que le brouhaha de Jean-Luc Filser.
Si l’ambiance ne fut aussi emballante qu’il y a trois semaines, les ultras n’ont pas manqué de relayer l’action militante en faveur du football le samedi, en compagnie de leurs homologues de l’Ain.
La nuit porte conseil
Ce nouveau public peu docile prendra en effet plus de soin à houspiller l’arbitre, parfois coupable d’avoir refusé une remise en touche au Racing, qu’à suivre le tempo des encouragements. Il faudra attendre un dernier sermon après la 70ème minute pour que les clameurs décollent vraiment. Un « Allez les Bleus et Blancs » d’une dizaine de minutes portera les Racingmen vers la victoire.
Au coup de sifflet final du fils à papa Florent Batta, une image rare : celle d’une tribune Nord debout, préférant applaudir ses joueurs, « communier » diraient les commentateurs formés chez les jésuites, plutôt que de se jeter dans le premier tram. L’opération de fidélisation semble avoir porté ses fruits.
Les joueurs peuvent regagner les vestiaires avec le sentiment du devoir accompli. Ils viennent de garantir plusieurs matchs à enjeu à leurs supporters. Si la majorité d’entre eux s’est donné rendez-vous dans deux semaines contre le PSV vendéen, une poignée d’irréductibles avait déjà en tête les horaires du ferry Livorno-Bastia pour le prochain match à l’extérieur.
