Une bonne Epinal du pied d'enlevée

Après le scénario de la saison passée, la troisième venue du Racing au stade de la Colombière en trois ans (après Epinal l’an passé et Raon pour la « finale » de CFA il y a deux saison) s’apparente déjà à un tournant pour les Strasbourgeois. Soit le Racing lance sa saison, soit il sombre dans une mini-crise face à un adversaire bon dernier la saison passée, repêché administrativement mais qui, cette saison, a récolté six points en six journées, un de moins que le Racing.

Soir de premières pour cette rencontre : première titularisation de Ladislas Douniama, de Massiré Kanté et première apparition dans le groupe de Bill Tuiloma, qui est rentré en jeu. La petite histoire retiendra que ce dernier est devenu le premier Néo-Zélandais à jouer un match pour le Racing. Mayoro N’Doye évolue dans un rôle beaucoup plus avancé, en soutien de Jeremy Blayac.



Disons-le tout de suite : la première mi-temps de ce match est peu animée … Le Racing contrôle face une faible équipe spinalienne, a la possession mais ne se crée pas vraiment d’occasions … Côté strasbourgeois, on recherche souvent Ladislas Douniama dont sa relation avec Blayac sur le terrain a été relativement intéressante et méritera un nouveau coup d’œil face à un adversaire plus huppé.

La première occasion pour le Racing intervient dans les arrêts de jeu du premier acte : d’un ballon piqué, Dounamia trouve Blayac mais la volée de l’attaquant strasbourgeois est stoppée par Olivier Robin, le portier spinalien (45ème+4). Une occasion en une mi-temps, un bilan bien maigre pour un prétendant à la montée…

Alex Neuer Oukidja

A la reprise, Jérémy Grimm, y va de son occasion. Mais sa demi-volée, trop « cadrée » est stoppée par Robin. On se dit alors que le Racing va dérouler, il n’en est rien … La suite ressemble à du déjà vu : un Racing qui a le ballon mais trop stérile offensivement et incapable de se créer une occasion. Pire même, le Racing va se faire peur. A la 58ème minute, Oukidja claque en corner un coup-franc vicieux de Chadili, qui retombait sous la barre. La plus grosse occasion d’Epinal intervient douze minutes plus tard : sur un long ballon, Seka se troue totalement, Chadli file au but et Oukidja d’une sortie osée, à la Manuel Neuer et un peu « kamikaze », anticipe le crochet de l’attaquant spinalien et récupère le ballon. Le Racing a frôlé la correctionnelle.

Paradoxalement, c’est au moment où Epinal était le mieux dans le match que les Vosgiens vont craquer. Sur une jolie passe de Blayac, Belahmeur auteur d’un joli appel, résiste aux défenseurs adverses et ouvre le score d’un bel enroulé (0-1, 76ème).
Il ne se passera plus grand chose dans cette partie. Le Racing n’étant pas plus que ça mis sous pression en fin de match. Dans les arrêts de jeu, Sabo a une balle de 2-0 mais il est joliment taclé par un défenseur spinalien.

Les yeux tournés vers le derby

Le premier but de Belahmeur permet donc au Racing de repartir avec les trois points là où justement les Strasbourgeois en avaient bêtement perdu deux la saison passée. Difficile cependant, d’effectuer le baromètre des joueurs pour ce match, si cher à @athor, tant aucun joueur n’a semblé sortir du lot hier soir.

Le Racing devra montrer autre chose face à de plus gros calibres de ce championnat mais contrairement à Sedan ou face aux Herbiers, Orléans et Fréjus, le Racing a été capable de l’emporter hier soir et c’est peut-être là l’essentiel…
Prochain rendez-vous face à Colmar, pour « l’Alsaclassico », j’aurais utilisé ce terme, un tant soit peu ridicule capable d’en refroidir certains. Au Racing, d’employer la manière en plus du résultat dans une Meinau bien remplie, voire à guichets fermés et face à un adversaire au fond du trou, battu par la lanterne rouge et relégable aujourd’hui. Le Racing a tout à gagner mais attention, la plus grosse spécialité strasbourgeoise étant de savoir relancer les adversaires malades…