Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Troyes, côté tribunes

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5.0 / 5 (1 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par guigues
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© kogenheim67

Deux, Troyes, zéro. Mauvais jeu de mots et retour à l’école, cet article avait une destinée toute tracée, c’est pourquoi racingstub.com préfère parler de soleil et de sable fin pour ce côté tribunes.

#vamosalaplaya

#Voyalestadio je vais au stade. La ligue professionnelle de football a décidé de promouvoir le football comme spectacle vivant. En effet, un stade vivant est plus vendeur pour la TV que des tribunes vides. Alors, comme il débute sur ce créneau, cela se limite pour le moment à une campagne de pub un peu neuneu avec un hashtag pour les jeunes.

Le match face à Troyes était programmé un lundi soir, à 20h30. Pas super pratique car le lundi c’est #ADP. Ou l’Amour est dans le pré pour ceux comme moi qui ne captent pas M6 avec leur râteau. Les UB90 avaient décidé également de donner à la ligue plein de bonnes raisons que le foot le lundi ce n’est pas une bonne idée :
#jebossetôtdemain
#RTTrefusé
#lundijailucas
#DMdemaths
#plusdetrainpourrentrer
Voilà toutes les banderoles déployées que sous titraient en grand une dernière « même si la LFP, BEIN et C+ préféreraient me voir devant la TV ». Tout étant dit le match peut commencer.

Sous les pavés, la plage

Il fait chaud, très chaud à Strasbourg beach en ce lundi 12 septembre. L’été indien du Racing, lui, semble bien parti pour continuer. Heureusement, on n’est pas trop serré à la Meinau, moins de 15 000 spectateurs ont fait le déplacement. Il paraît que c’est pas mal, mais surement pas digne de l’auto-proclamé meilleur public des divisions amateurs. Pourtant, l’avant match a été festif, tartes flambées, DJ electro à la mode Ibiza, Happy Hours avec la bière à 50%, on se croirait au club med de Vintimille.

Reste la tribune Ouest, la nouvelle tribune populaire qui est bien remplie par ses nombreux abonnés mais également pour tous ceux qui veulent participer à l’ambiance. Pour eux, le club à prévu une surprise de taille : un but de Stéphane Bahoken. De la tête SVP. Juste sous leurs nez, histoire de ne rien rater. Il faut dire qu’avant ça, le gardien troyen s’était fait mitrailler par toute l’équipe. Le kop entonne alors une chanson pour l’attaquant du Racing sur l’air de « Je t’aime à l’Italienne de Frédéric F. ». Si vous avez raté ce grand moment, il faudra attendre le prochain but de Stéphane B. Tout cela donne un coup de fouet au public mais ce n’est pas non plus le nirvana, la peur d’encaisser un but gag à 11 contre 10 se fait sentir.

Il faut attendre la seconde mi-temps, que d’aucuns auront trouvé soporifique sur le terrain, pour voir la Meinau se réveiller et assurer le spectacle. L’accalmie donne des ailes aux 2 capos, après un émouvant discours du plus ancien sur la fierté d’être arrivé en seconde division après tant de galères et sur la responsabilité de la tribune à pousser les joueurs à se transcender, la tribune peut se lâcher.

C’est d’abord sur l’air des Lacs du Connemara de Michel S. que le réveil sonne. Ce chant emblématique des dernières années combine un air populaire, des paroles recherchées et une puissance vocale qui font qu’il explose à la Meinau. Après trois occurrences, le plus jeune des chefs d’orchestre l’avoue à ses affidés : « voir la tribune comme ça, ça fait bander ». Pourquoi s’arrêter là quand le répertoire strasbourgeois est maintenant étoffé. C’est donc l’air du Cavese que tout le monde est invité à sortir son drapeau, écharpe, tshirt, tout ce qui traine et à s’époumoner pour sortir les joueurs de la torpeur dans laquelle ils sont plongés. « Dale Cavese » du nom d’un obscur club italien qui connu son heure de gloire avec ce chant sur une plateforme de vidéo en ligne. Depuis, il reste un hit des tribunes européennes et le club continue d’évoluer dans l’anonymat de la troisième division. Suivront encore un « Stras … Bour … Geois » et un « Aux Armes » débuté après la seconde but de Dimitri Lienard et fini pile sur le coup de sifflet de monsieur l’arbitre. En effet ce chant traine aujourd’hui une réputation de mauvais augure conduisant à l’égalisation des adversaires, du coup il est gardé en réserve tant que le match n’est pas plié !

Bienvenu chez les Pros

Il était bien évidemment impossible de clôturer cet article sans parler du « siffletgate ». Difficile à percevoir depuis la tribune Ouest, il est pourtant avéré qu’une partie du public aurait sifflé l’équipe alsacienne pourtant virtuellement promue à ce moment là. Pour certains, siffler fait partie de l’expérience football, comme la Ola ou Christian Jean Pierre. Pour d’autres c’est un crime de lèse majesté que de s’en prendre à sa propre équipe. Racingstub n’est pas là pour trancher cet éternel débat mais sachez bien qu’une liste des siffleurs avec adresses sera prochainement ajoutée à la base de données du site.

Néanmoins si l’on ne peut que constater le désœuvrement du spectateur lors de la seconde période, on leur conseille de se trouver une occupation en tribune. Pourquoi ne pas regarder les filles, mais sans les siffler !
Les joueurs, sourds ou pas rancuniers, effectuent un tour d’honneur qui finit par la traditionnelle vague avec le kop. On les sent heureux de cette seconde place décrochée dans la douleur, tellement heureux que Oukidja esquisse plusieurs pas de danse avant de prendre un collègue sur ses épaules. Enfin ils sacrifient tous au « clapping » version strasbourgeoise. Voilà c’est fini pour ce lundi. RDV à la Meinau … lundi prochain.

Entendu à la sortie du stade. « Mon frère le Racing, ils ont joué au niveau de Troyes, imagine si ils jouent au niveau du Racing. »

guigues

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