Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Et la bande du Gaz’ a craqué !

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4.8 / 5 (6 notes)
Date
Catégorie
Après-match
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Par sa3ntiago
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9 comm.

Forte d'une équipe (presque) au grand complet, Strasbourg a débouté les (timides) prétentions de ses adversaires de l'Ile de Beauté, pour les dominer de la même façon, butant par deux fois et plus battante que jamais !

Un peu plus de 12 000 personnes, dont une famille de 4 supporters visiteurs, se sont déplacées à La Meinau, en ce 03 février 2017 ; il fait bon dans le stade et nous recevons le Gazelec Aiacciu, comme ils disent dans cette nation amie de la France.

Composition de l’équipe

Equipe


Equipe


Avec une équipe-type qui ne souffre plus de doute, un effectif qui ne pâtit plus que de l’absence d'Ihsan Sacko (mais cette absence est en bonne voie de guérison) et se réjouit de revoir les sourires, l'abnégation défensive et les buts de son attaquant marocain revenu de la CAN sans trop jouer, Khalid Boutaïb, Thierry Laurey n’a prévu qu’une seule demi-surprise dans son 11 de départ : Jean-Eudes Aholou qui est sur le banc alors qu’on commençait tout doucement à s’habituer à le voir, Liénard lui ayant été préféré. Guillaume garde la confiance de son (re)formateur, lui qui a marqué au dernier match à Nîmes et devient enfin intéressant et décisif. Le stubiquement regretté Jérémy Blayac, garde sa place de joker sur le banc.

1ère mi-temps : Strasbourg “chauffe, chauffe le Gazel’” (mais ça reste stérile …)

1’ : ballon repoussé par Oukidja dans les pieds de Seka, qui met en corner [peut-être pénalty pour les Corses qu’ils disent, franchement pas vu]
2 : le corner traverse la surface sans trouver aucun pied et Strasbourg peut repartir en avant
4’ : Gonçalves est au sol après s’être fait marcher sur la cheville par Benrahma. Cela permet à Seka et Boutaïb de parler placement avec Liénard qui semble avoir besoin de ce petit recadrage tactique
7’ : premier bon centre de Gonçalves qui ne trouve personne aux 9 mètres
8’ : comme en écho, premier bon centre de N’Dour… au troisième poteau
9’ : deuxième bon centre de Gonçalves qui trouve Guillaume dans la surface. Celui-ci réalise une talonnade aussi instantanée que lumineuse vers Boutaïb, qui tire deux fois sur le gardien corse, solide sur ses appuis. Énorme occasion pour le Racing !
10’ : belle passe en profondeur de Guillaume pour Bahoken, qui efface un défenseur mais se fait contrer par un deuxième, à l’entrée de la surface
13’ : belle ouverture de Grimm vers Guillaume qui fait un grand pont ingénieux sur le défenseur mais se fait stopper par un second
14’ : nouveau beau centre du combattif Gonçalves, sur un mauvais dégagement d’un rouge
16’ : suite à une faute de Grimm, bon coup franc qui trouve une tête rouge mais bien capté par notre portier
18’ : centre de Ndour vers Guillaume dans la surface - trop haut pour le pourtant grand Belge
20’ : tête de dégagement de Ndour qui termine dans les pieds d’un rouge qui tire… heureusement dans les pieds du défenseur qui venait de lui faire ce cadeau
20’ : Guillaume lance Bahoken à droite de la surface, qui lui remet rapidement dans la surface. Mais Guillaume pris dans l’élan contrôle directement derrière les buts

Après le double tir de Boutaïb, qui en a été comme le déclencheur, Strasbourg domine, avec la complaisance des Corses qui pressent très haut sans toutefois chercher à faire le jeu, attendant la contre-attaque pour planter un coup de couteau dans le dos des Bleus. L’attaque penche à droite avec un Gonçalves toujours aussi sanguin, pinailleur, dur en défense et tranchant en attaque.

22’ : belle récupération de Gonçalves qui lance Bahoken, mais celui imite son compère Ndour en matière de centre trop long
A sa décharge, Bahoken s’est fait mal et demande le changement. Blayac s’échauffe ; solidaire la Stub entre en ébullition.
24’ : Liénard saute pour prendre le ballon de la tête mais oublie qu’il est plus facile de l’avoir en sautant à la verticale que vers les côtes de son vis-à-vis. L’arbitre lui rappelle cette règle élémentaire de physique et la lui note sur un carton jaune pour qu’il s’en souvienne. L’élève n’est pas convaincu pour autant et le fait savoir en bougonnant pendant que Gonçalves, en vieux briscard, profite de ce temps pour expliquer un peu de football à Guillaume
27’ : remplacement de Bahoken, qui a donc dû se claquer, par JB13 !
28’ : nouveau super centre de Gonçalves qui ne trouve personne dans la surface ; on a l’impression qu’à chaque fois qu’il aura le ballon dans les pieds près de la surface, les Ajacciens vont passer un sale moment
30’ : après une combinaison entre Gonçalves, Grimm et Guillaume, ce dernier est mal inspiré et sa déviation rapide termine en 6 mètres ; les leçons semblent toutefois entrer dans la tête du jeune de 21 ans
31’ : tentative de pénétration de la muraille bleue aux 16 mètres mais le bloc défensif est en place
32 : les rouges remettent ça avec leur n°27, qui efface plusieurs joueurs sans arriver à avancer.  Il parvient à glisser à un partenaire qui ne peut tirer que de loin, trop pour inquiéter Oukidja, qui se couche bien
33’ : sur un nouveau pressing rageur de Gonçalves, le ballon atterrit dans les pieds de Marester, qui lance Boutaïb à droite, centre dans la surface, le ballon est mal dégagé par un défenseur et Blayac qui trainait astucieusement par-là, contrôle et tir en pivot à 6 mètres. Mais c’est contré par la défense… un bel enchainement !

Le public sent que le verrou rouge peut craquer à tout moment puisque Strasbourg prend de plus en plus l’ascendant sur son adversaire !

33’ : beau tir de Boutaïb, de loin, qui ne trouve pas la lucarne, suivit quelque temps plus tard par un autre tir, d’aussi loin, de Grimm qui trouve la même direction de la tribune Est
35’ : carton jaune pour un Gazier, Le Moigne pour une faute sur Gonçalves
36’ centre de Ndour capté par Elana, le portier du Gaz’
38’ : un beau centre tendu de Marester vers Guillaume qui ne peut en profiter
39’ : chevauchée fantastique de Ndour qui offre une solution à Liénard sur l’aile mais, ratant totalement son centre, une nouvelle fois, rend ses efforts vains
39’ : Cissé prend de vitesse Marester mais Salmier veille et coupe la course de l’attaquant

La domination de Strasbourg s’intensifie sans parvenir à être décisive, et on comprend que les Ajacciens, conscients de leurs limites, vont attendre et traquer l’empressement des Bleus, sans toutefois jouer un football fermé et sale, qui voudrait provoquer pour obtenir des cartons.

42’ : hors-jeu de Blayac, qui joue le plus souvent en déviation dos au but
43 : Laurey sort de son banc et commence à gillesdelatouretter ses joueurs – la tactique de Vanucchi commencerait-elle à porter ses fruits ?
44’ : Grimm, depuis le match de Amiens où sait qu’on peut faire karaté, s’y essaye un peu sur un rouge (sans être dangereux toutefois) et sans prendre ne serait-ce qu’un jaune
45’ : sur un centre détourné de … Gonçalves, encore et toujours. Corner. Joli geste de complicité entre Boutaïb et Elana avant le tir (« ça me fait plaisir de te revoir, t’as l’air en forme ; moi aussi, bel arrêt tout à l’heure ! Bonne chance ; toi aussi ; bisous »)
45+2’ : contre-attaque des Corses suite au corner improductif des Alsaciens, qui permet à Court de décocher un tir de l’autre côté du terrain, repoussé en nouveau corner par Oukidja, et qui rappelle que si les Ajacciens misent sur le hold-up, ils ont tout à fait les moyens de le réussir
45+3’ : le corner étant mal dégagé, cela offre un tir non-cadré aux Gaziers

Pendant que je descends chercher une bière sous la tribune Ouest, je me dis que le match est très bien arbitré, facilité par deux équipes qui s’engagent sans méchanceté de part et d’autre, et que si le RCSA gagne incontestablement aux points, il court le risque de se laisser entraîner dans une domination frustrante par ses adversaires et leur ouvrir peu à peu des boulevards sur des contre-attaques. Du coup, un soupçon de stress, car en cas de défaite ce genre de match dominévolé peut être très frustrant.
Arrivé à la buvette : plus de bière. Plus de bière ?, dans un stade ?? Mais !!! Un café, alors !
- Vous le voulez comment votre café : léger ou corsé ?
La provocation est de trop, le coup part. Une garde à vue plus tard, c’est la deuxième mi-temps. J’apprendrai après coup que pendant que je conversais avec la police nationale, @deuce me cherchait pour me casser la gueule, de lui avoir piquer son style de résumé ! Ouf, je l’ai échappé belle. C'était un hommage, mec.

Deuxième mi-temps : la victoire est bleue comme un orage


Alors, il y a une deuxième mi-temps qui repart comme la première. Strasbourg domine, gagne les duels, contre un grand nombre de ballon, certains donnant de belles situations de contre, et maintient une pression constante sur la défense rouge, alors que les Gaziers patientent, restent bien organisés sans chercher à avoir trop le ballon et sans jamais donner l’impression de vouloir se rebeller.
Sauf qu’à un moment (50’), il y a Blayac qui, au lieu de jouer dos au but, va faire un contrôle orienté juste devant la surface, s’engager et tomber dans la surface. L'arbitre confirme la faute ; il parait qu'elle existe. Avec ou sans ? Avec rajoute-t-il, qui siffle pénalty pour l'avoir vue dedans. Bon, prenons. Alors il y a Boutaïb, qui malgré son amitié pour le gardien adverse va marquer le but du 1-0. Il y a la tribune Ouest qui chante, Reims et Amiens qui perdent à domicile, on entend des « on est deuxième » par ici et par là, et Tours en retard !! En un Tours de manivelle qu'on les bat, en plus Brest a Furlan : on est en L1 !!! L’alcool de la bière non bue fait effet.
Il y a un moment Gonçalves qui va être à plat d’avoir tant défendu, tant centré, tant râlé, tant parlé à ses coéquipiers, qui va laisser sa place au discret Aholou (75ème) bien décidé à le respecter et ne pas lui prendre sa place de joueur à quatre plus au baromètre du match sur Racingstub. Il y a la défense qui va rester solide et sereine, Oukidja qui, ayant lu qu’on parlait de plus en plus de le remplacer sur le Stub, va rester vigilant dans ses cages, où il n’a pas trop non plus à briller, mais réalisant de bonnes relances et ne ratant qu’une seule sortie (65ème). Il y a les Corses qui ne vont pas être capables de changer de tactique et attendre encore le hold-up …alors qu’ils perdent. Ils resteront sur le même rythme, se faisant manger de nombreux ballons à l'envie, sans tenter de développer un jeu plus conquérant une fois dominé d’un, puis de deux buts. Ah oui, parce qu’il y a un but de Guillaume (71ème), un vrai, du pied, aux neuf mètres, sur une remise de la tête de Blayac. Et 2-0 !! Il y a Seka qui va monter dans la surface et tenter de remettre une balle de la tête au 6 mètres alors que le gardien corse était en balade et qu'il aurait pu se jouer de lui (66ème). Il y a Blayac qui va tenter de mettre sa tête (74ème), qui va tirer sans voir Liénard qui était mieux placé que lui pour le 3-0 (78ème), et tire son épingle du temps de jeu famélique qui lui est accordé, mal compensé par son capitanat en Coupe de France contre le Poiré-sur-Vie il y a quelques jours et devant faire face à une (désormais) vraie concurrence. Il y a les ambianceurs de la tribune Ouest qui se désappent comme jamais, Aholou et putain : c’est bon de gagner !

Au final, Strasbourg a été clairement un ton au-dessus de ses adversaires et n’a jamais vraiment tremblé une fois qu’il menait. Sa défense retrouvant sa virginité, son attaque n'ayant à rougir devant aucune autre équipe de L2, s’affirmant comme une équipe de haut de tableau de sa division, sans complexe, qui, à l’orée de ses 40 points immunisants, va pouvoir commencer à dire à Marc Keller et Thierry Laurey d’arrêter le sketch maintenant éculé du “maintien tranquille”.

Juste encore une image après le dernier coup de sifflet d’un arbitre irréprochable ce soir : Guillaume qui enfile le maillot d’Elana et celui-ci qui reste dans le rond central avec les Bleus, en grande conversation amicale, oubliant presque qu’il doit faire la tête avec les siens et non la fête avec nous. A-t-on vu ce soir notre futur gardien, titulaire ou remplaçant ?
Une seule ombre au tableau, il y a, tout de même, la relation Liénard – Guillaume qui n’a pas fonctionné, ne se comprenant pas, pas dans le même rythme, ne parlant pas le même foot et qui devra être corrigée pour que l’attaque ne penche pas trop à droite… sans parler des centres de Ndour qui vont devenir proverbiaux tant ils sont coutumiers (ex. "oooh, mais t'arrête d'ndourer, merde !").

Maintenant, nous n’aurons pas le temps de nous enflammer puisqu’un match à 6 points nous attend, dès mardi prochain, en espérant que Laurey ait une idée pour un autre bon plan à Troyes, qui termine sur le même plaisir ressenti, ce soir !
Puis : “jetz geht’s los!” Paname, Paname, on arrive, nous, nos gueules et nos sales accents ! La bande du Gaz’ a craqué, foin des bocks vides et de la rigolade : l’hémorragie de points est bien lancée, que ça coule encore à flot, on fait un détour par Avranches, on retire tout espoir à Tours, on signe pour une montée en L1, et que ça saigne, on est des hémophiles d'émotions comme celles-ci : la victoire se mange sans fin !

sa3ntiago

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