Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Jérémy Blayac, joueur du mois de mars

Note
4.8 / 5 (5 notes)
Date
Catégorie
Joueur du mois
Lectures
Lu 4.794 fois
Auteur(s)
Par amalinho
Commentaires
6 comm.
1-SAM_0225.JPG
© fsrcs

L'alchimie entre le secteur offensif et la philosophie de jeu a rapidement pris. Mais depuis décembre 2016, elle semble à son apogée. Le regain de forme de Jérémy Blayac, élu joueur du mois de mars, n'y est pas étranger..

L'étau était serré jusqu'au bout. Très indécis entre Baptiste Guillaume et Jérémy Blayac, c'est finalement l'ancien Angevin qui hérite des honneurs des stubistes, à l'inverse de son compagnon d'attaque, élu quant à lui sur le site officiel du club. Son rôle dans l'effectif faisait des sceptiques parmi les supporters du Racing. Cantonné à un rôle de remplaçant, ou bien titulaire en puissance, fort de plusieurs centaines de matchs dans la division ? Si son début de saison s'inscrivait plus ou moins dans la continuité des 3 derniers mois de National sous Jacky Duguépéroux, Jérémy Blayac ne s'est jamais résigné. Après avoir accepté son statut de remplaçant, se contentant d'un faible temps de jeu, il a su attendre sa chance. Pour la saisir pleinement.

Une histoire de mental

Comprendre pour accepter, travailler, ne jamais lâcher. Peu à peu, Jérémy Blayac s'imposait dans l'effectif. Surtout, il a profité du calendrier surchargé des alsaciens et du turn-over que cela impliquait. Idéal, dans l'esprit de l'ancien rémois, à quelques jours de retrouver un de ses anciens clubs. Si sa carrière s'apparente à une chaîne de montagnes, l'intéressé se satisfait de sa carrière, durant laquelle il a souvent inscrit une dizaine de buts. Mais avant de réussir en Ligue 2, il a du monter progressivement. Travailler, toujours, et mûrir, enfin. Son parcours est quelque peu atypique. Le natif de Saint-Affrique, situé dans une région dominée par le rugby, a rejoint le centre de formation du Téfécé tardivement. «A 18 ans. Il a fallu 2 ou 3 ans pour combler le retard et la maturité». Pour rattraper ce déficit, Jérémy Blayac n'hésitait pas à faire des séances d'entraînement supplémentaire. Surtout, il n'hésitait pas à poursuivre son aventure ailleurs qu'au Tef, où un contrat l'attendait. «A cet âge là, on veut du temps de jeu. A Toulouse, je n'étais pas garanti d'en avoir». C'est ainsi qu'il expliquait son départ pour l'AS Cannes, à l'époque en National, après avoir fait une saison mitigée au Stade de Reims. Sa deuxième aventure en Ligue 2 était une nouvelle fois vouée à l'échec, puisqu'il n'inscrivit aucun but sous les couleurs castelroussines. Une fois de plus, c'est à Cannes qu'il a rebondit. Pour de bon, cette fois, puisqu'il parvient ensuite à être le meilleur buteur de Boulogne en Ligue 1, à jouer à Tours et Angers, chaque fois proche de la montée. Cravacher, Jérémy Blayac sait le faire.

Une relation humaine à entretenir

Sa carrière, il était à deux doigts de ne pas l'avoir. A Cannes, il était victime d'une grave blessure au bras gauche, qui le tenait éloigné des terrains près d'une année. Sa seule année blanche. D'autant que durant l'ensemble de sa carrière, Jérémy Blayac n'a pas eu l'occasion de souvent faire des saisons pleines. Souvent, ses saisons se jouaient en 25 matchs environ. La faute à plusieurs petites blessures qui freinaient notamment sa progression.
Malheureusement, on sait du joueur qu'il a vêtu plusieurs maillots différents, la faute à des contextes indépendantes de sa volonté, à part à Toulouse. «A Boulogne, Philippe Montanier tirait le meilleur de moi. On avait une bonne relation. Cela jouait dans mes performances.» Mais Montanier quitte Boulogne pour s'engager à Valenciennes en 2009, où il voulait emmener Blayac. Les relations avec son successeur n'étaient plus la même. «Quand un entraîneur souhaite vous recruter, vous savez que c'est son choix, qu'il compte sur vous. Cela nous aide à nous mettre dans nos meilleures dispositions. A l'inverse, quand un coach arrive avec un effectif en place, il fait avec les moyens du bord». En 2011, il signe à Tours, où il trouve Daniel Sanchez, avec qui les relations sont très bonnes. Il y inscrit même son premier triplé de sa carrière. Daniel Sanchez s'en va (lui aussi à Valenciennes, décidément...) et les choses se compliquent. Puis Jérémy Blayac se retrouve à Angers, avant de rejoindre Jacky Duguépéroux à Strasbourg, en National, où tout se passe bien les premiers mois.
Il avouera cependant que sa deuxième saison, synonyme de montée, aura été compliquée. D'abord, du fait du statut de favori, d'une pression à assumer. «A chaque match, on avait la pression. On n'avait pas le droit à la faute, et toutes les équipes voulaient nous battre. Ce statut a changé cette année, en Ligue 2». Aussi, il déclarait avoir fait preuve d'abnégation et sacrifice pour le bien du club. «Les derniers mois étaient difficiles physiquement. L'entraîneur nous demandait beaucoup d'effort. A 33 ans, j'avais du mal à suivre. J'ai fini la saison sur les rotules. J'ai joué certains matchs que je n'aurais pas dû, mais je l'ai fait pour le club, pour aller au bout des objectifs». Sans regrets.

La relation Jérémy Blayac - Thierry Laurey

Manifestement, les changements d'entraîneur n'ont pas toujours réussi à Blayac. Mais cette fois-ci, c'est une exception qui confirme une règle. Les relations sont excellentes avec Thierry Laurey, et le plaisir de jouer est tout retrouvé. «Avec Duguépéroux, c'était difficile pour un attaquant. Il demandait beaucoup d'efforts et de replis défensif. La mentalité a changé et cela nous (les attaquants) libère». Et puis il correspondait surtout aux profils désirés : Attaquant, pivot, d'expérience. Idéal pour aider les novices du championnat à y prendre leur marque. «Personnellement, j'ai plutôt pris Dimitri Liénard sous mon aile. On se parle beaucoup, tout le monde apporte son expérience». Une chose est sûre, et c'est le joueur lui même qui le dit. «Tactiquement, on a très vite senti la patte Laurey. Son discours passe mieux auprès de tout le monde» et chacun y trouve son compte et prend du plaisir. Tout cela se ressent sur le terrain et dans les statistiques.

« C'est toujours sympathique d'avoir ces honneurs là. La reconnaissance de la part d'un public de connaisseur, c'est vraiment motivant pour la suite. »

Baptiste Guillaume, époustouflant en 2017, Felipe Saad, qui reprend des couleurs, Abdallah N'Dour, qui a haussé son niveau de jeu par rapport au deuxième semestre 2016, Anthony Gonçalves, Dimitri Liénard et Landry Bonnefoi sont également présents dans les tops du mois.

A contrario, Eric Marester, qui part chaque semaine avec un déficit impossible à combler, Yoann Salmier, Kader Mangane, Ernest Seka. Une grande partie des défenseurs de l'effectif y sont présents. Ihsan Sacko, fortement amoindri depuis sa blessure, Jean-Eudes Aholou, Jérémy Grimm et Khalid Boutaïb sont dans les flops. Dans une moindre mesure toutefois pour certains.

Le classement complet

JoueurMatchsAvranches - RCS 1-1, 1-1ap, 6-5tabValenciennes - RCS 2-1RCS - Brest 4-1Auxerre - RCS 0-2Moyenne
Jérémy Blayac31.691.6421.78
Baptiste Guillaume41.31.262.242.031.71
Felipe Saad21.142.131.64
Abdallah N'Dour32.190.8601.02
Anthony Gonçalves41.3110.580.740.91
Dimitri Liénard4-1.670.082.090.360.22
Landry Bonnefoi3-0.291.41-0.640.16
Stéphane Bahoken2000
Khalid Boutaïb3-0.090.33-0.45-0.07
Jérémy Grimm2-0.80-0.4
Jean-Eudes Aholou4-0.29-1.960.83-0.36-0.45
Ihsan Sacko20-1-0.5
Ernest Seka3-1.28-1.68-0.27-1.08
Kader Mangane4-0.2-1.81-2.17-1.75-1.48
Yoann Salmier2-2.19-2.23-2.21
Eric Marester2-2.17-2.31-2.24

amalinho

Commentaires (6)

Flux RSS 6 messages · Premier message par dudu · Dernier message par zero-zero

  • Sur certains passages, on sent que la saison dernière, les relations entre Duguépéroux et une partie de l'effectif, étaient un peu difficile....
  • Difficile, le contexte l'était aussi puisqu'il y avait obligation de monter et que la pression était permanente; Blayac le rappelle. C'est sympa de le revoir joueur du mois!
  • Si je ne m'abuse, Boutaib n'a jamais été joueur du mois alors qu'il semble le plus régulier (réflexion signée @ericcantona). Encore deux possibilités, à moins que sa moyenne ne suffise à en faire le joueur Racingstub de la saison.
  • Il pourrait avoir sa carte à jouer dans le sprint final. Qui sait, peut-être que c'est @racingstub qui aura le scoop de sa prolongation au RCS en premier !

    PS : J'espère que ce format vous convient. Je l'expérimente depuis le début de l'année, et je dois dire que personnellement, je prends beaucoup de plaisir à rencontrer les joueurs.
  • Sympa la photo pour illustrer le joueur élu pour le mois de mars.

    Elle fut prise lors de la rencontre de 32eme de finale de la coupe de France ,Racing de Strasbourg - SAS Épinal du 7 janvier dernier.

    En ces temps rudes que traverse le SAS, cela fait plaisir de faire la UNE de la stub!!!:)
  • Très sympa, merci :)

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives