Reims - RCS, côté tribunes

Nous ne sommes pas onze mais un millier

Plus ou moins, on ne débattra pas du nombre exact d’Alsaciens à Reims. Les images parlent d’elles mêmes, l’invasion annoncée a bien eu lieu. L’alignement des astres, le match le samedi, le temps aussi clément que les derniers résultats du Racing, ont fait que le stade Auguste Delaune est devenu bleu et blanc le temps d’une rencontre animée.

Les nombreux bus des associations de supporters, les voitures individuelles arrivent sur un véritable parking réservé pour les visiteurs, et qui est sous bonne garde policière. Le soleil brille et ce n’est pas anecdotique car cela semble jouer sur l’humeur enjouée de la sécurité comme des fans du Racing.

Cotés champenois, ce n’est pas l’affluence des grands jours, il semble même y avoir plus de monde dans le charmant petit parc jouxtant le stade qu’à l’intérieur de ce dernier.

Auguste, ceux qui vont monter te saluent

Le stade Auguste Delaune, du nom de l’ancien résistant, est pourtant accueillant depuis qu’il a été rénové en 2008. Ce n’est d’ailleurs que la seconde fois que le Racing s’y déplace depuis la fin des travaux. La première fois remontant au jeudi 22 janvier 2009, où les hommes de Jean-Marc Furlan avaient été balayés par ceux de Luis Fernandez. Seule une poignée de fans du Racing avait fait le déplacement et c’est avec un pincement au cœur que votre narrateur retrouve le parcage, cette fois-ci chauffé à bleu et blanc. Encore une fois, que de chemin parcouru par le Racing et ses aficionados.

L’animation proposée par les UB90 est reportée à la seconde mi-temps, laissant le parcage prendre ses marques. Une simple banderole Racing Club à l’étage, Strasbourg en bas, décore une tribune entièrement bleue. Pour ceux qui n’auraient pas respecté la consigne vestimentaire, des chasubles seront distribués. Le rendu visuel est très bon mais la prestation sonore du kop strasbourgeois le sera tout autant.

Les différentes vidéos ayant fait le tour des réseaux sociaux sont cette fois-ci bien plus parlantes que la prose du côté tribune, qui vous conseille donc d’aller faire un tour du coté de la fédération des supporters et de se laisser bercer par les vocalises strasbourgeoises.

Fournisseur officiel d’émotions

Ce ne fut pas le match du siècle mais l’égalisation de Felipe Saad fera chavirer les visiteurs. Le défenseur brésilien vient fêter son but avec eux dans une communion qui devrait être montrée dans tous les centres de formation pour footballeur professionnel. Il permet aussi de ne pas trop cogiter sur l’ouverture trop rapide du score et de se concentrer sur les chants, l’esprit libéré.

Bref, on gueule et on ne se prend pas la tête. Et quand on est un millier, et bien le reste du stade ne peut que rester assis et écouter. Ce sera donc un match à sens unique en tribune. Humblement, j’avoue ne pas avoir prêté attention au kop local mené par les Ultrems, ce n’était pas leur journée.

90ème, le Racing se permet de subir un second penalty dans la même semaine. L’action n’est pas évidente mais le tireur a face à lui un millier de fans déchainés. Après le Sochalien, c’est au tour du rémois de rater la transformation pour la plus grande joie du parcage. Alors que les locaux quittent le stade, la grande famille du Racing célèbre un bon point mais plus encore une destinée retrouvée vers les sommets. Nul ne sait encore si ce point marquera l’histoire du Racing mais en ce début de semaine pascale, tout le monde a envie d’y croire.