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- 5.0 / 5 (9 notes)
- Date
- Catégorie
- Après-match
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- Auteur(s)
- Par remetter
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C’était devenu irrespirable. Sept longs jours à attendre, à imaginer, à croire et à se convaincre que ce sentiment d’inéluctable ne cachait pas de vieux démons. Ironie du sort, les joueurs allaient devoir faire face à l’obligation pour réaliser un authentique exploit. Ce-matin, le Racing est champion de France de ligue 2 et va retrouver l’élite du football français. Alors au moment de rembobiner l’histoire, je me rappelle que la chance est un facteur déterminant du jeu, mais que les miracles n’y sont pas légion pour autant.
Avec son approche pragmatique, que l’on peut résumer par « faisons des choses simples mais faisons les bien », Thierry Laurey a su faire d’un effectif a priori limité une équipe pleine de certitudes. Non cette équipe n’a pas vraiment besoin de coups de génie ; Son jeu sans ballon, sa capacité à jouer vers l’avant et sa supériorité aérienne auront suffit à étouffer la concurrence cette saison. Ce sont également ces certitudes, acquises au prix d’un état d’esprit collectif remarquable, qui ont permis aux joueurs de passer par la grande porte hier.
Le match :
Le Racing entame le match à sa manière, en avançant. L’approche est idéale pour libérer les jambes et dénouer les estomacs. Un pressing permanent et un jeu ultra direct donnent rapidement au match une grande intensité, et révèlent d’entrée les faiblesses défensives de l’adversaire. Dès l’entame, Blayac puis Guillaume s’échappent dans le dos de la défense mais manquent de spontanéité pour débloquer la situation. L’entraineur de Bourg-Peronnas, Hervé Della Maggiore, a quant à lui décidé de proposer un milieu à cinq afin d’endiguer les vagues bleus, et de permettre à son équipe de réaliser des phases de conservation dans l’entrejeu. Pari plutôt payant de sa part, puisque le Racing éprouve des difficultés à inquiéter l’excellent Julien Fabri. Mais que faire contre une équipe qui dispose d’un tireur du niveau de Dimitri Lienard ? Hier, il ne lui a fallu que trois minutes pour faire basculer le match. Un corner côté gauche, tiré sortant et plongeant à l’entrée des six mètres est d’abord propulsé en lucarne par le double mètre de Mangane. Un coup franc côté droit ensuite, tiré parfaitement entre le gardien et sa défense, oblige le burgien Kévin Hoggas à une intervention désespérée qui se termine en csc. Le Racing mène 2-0 après 17 minutes.
Le rythme décline ensuite lentement. Mais malgré une approche plus prudente, le Racing n’est pas loin de plier le match avant la mi-temps. Mangane trouve le poteau sur un nouveau corner de Lienard, et Blayac manque de peu un amour de balle piquée de Gonçalves. Côté burgiens, les incursions sont rares et manquent de tranchant, à l’image de cette tête sur coup de pied arrêté qui finit un bon mètre au dessus du but d’Alexandre Oukidja. Bref à la mi-temps, le Racing n’a pas vraiment de raison de s’inquiéter.
Et pourtant on a eu très peur. Visiblement émoussée, déchirée entre l’idée de sécuriser et l’envie d’enfoncer le clou, l’équipe a cessé de jouer sur ses forces. Ce n’est pas une nouveauté, le Racing ne sait pas gérer le rythme d’un match autrement qu’en lui donnant énormément d’intensité. Mal à l’aise avec un jeu de conservation latéral, l’équipe perd peu à peu la maîtrise du match. Et qu’on se le dise, Bourg-Peronnas n’est pas non plus venu pour distribuer les cadeaux. Les bressans remportent de plus en plus de duels, et surtout, leur maitrise au milieu leur permet de faire courir notre losange d’un côté à l’autre, accentuant la fatigue et les espaces dans nos rangs. Le Racing opère désormais strictement en contre, et manque de peu ce fameux troisième but sur une occasion de Blayac, dont le tir à angle fermé fuit le cadre.
Et puis ce qui devait arriver... Damour, l’ancien du club, réduit le score d’un enroulé du droit depuis l’angle de la surface. À ce moment là il reste vingt minutes et l’histoire est simple : un but et tout s’écroule. La passivité des joueurs du Racing sur cette action fait froid dans le dos et tout le monde retient son souffle. Laurey lui fait entrer Grimm afin de composer une ligne de quatre au milieu et d’occuper mieux la largeur. A défaut de rendre la maitrise du jeu au Racing, ce changement a le mérite de redynamiser l’équipe dans les duels, et de soulager Aholou qui hésite régulièrement à mettre la jambe depuis son carton jaune en début de match. La charnière Saad-Mangane plie finalement l’affaire en remportant des duels décisifs au sol et dans les airs.
Lorsque M. Lesage prend enfin le ballon entre ses mains, la centaine de personnes autour de moi se lève et applaudit longuement sans dire un mot. La scène en dit long sur le chemin parcouru. Cette équipe a réussi plus qu’une accession en Ligue 1, elle a achevé de réunir une région et son club dans une passion que mes yeux de trentenaire n’avaient jamais connu. Une page se tourne, une nouvelle ère commence, et ça n’a rien d’un miracle.
Le match :
Le Racing entame le match à sa manière, en avançant. L’approche est idéale pour libérer les jambes et dénouer les estomacs. Un pressing permanent et un jeu ultra direct donnent rapidement au match une grande intensité, et révèlent d’entrée les faiblesses défensives de l’adversaire. Dès l’entame, Blayac puis Guillaume s’échappent dans le dos de la défense mais manquent de spontanéité pour débloquer la situation. L’entraineur de Bourg-Peronnas, Hervé Della Maggiore, a quant à lui décidé de proposer un milieu à cinq afin d’endiguer les vagues bleus, et de permettre à son équipe de réaliser des phases de conservation dans l’entrejeu. Pari plutôt payant de sa part, puisque le Racing éprouve des difficultés à inquiéter l’excellent Julien Fabri. Mais que faire contre une équipe qui dispose d’un tireur du niveau de Dimitri Lienard ? Hier, il ne lui a fallu que trois minutes pour faire basculer le match. Un corner côté gauche, tiré sortant et plongeant à l’entrée des six mètres est d’abord propulsé en lucarne par le double mètre de Mangane. Un coup franc côté droit ensuite, tiré parfaitement entre le gardien et sa défense, oblige le burgien Kévin Hoggas à une intervention désespérée qui se termine en csc. Le Racing mène 2-0 après 17 minutes.
Le rythme décline ensuite lentement. Mais malgré une approche plus prudente, le Racing n’est pas loin de plier le match avant la mi-temps. Mangane trouve le poteau sur un nouveau corner de Lienard, et Blayac manque de peu un amour de balle piquée de Gonçalves. Côté burgiens, les incursions sont rares et manquent de tranchant, à l’image de cette tête sur coup de pied arrêté qui finit un bon mètre au dessus du but d’Alexandre Oukidja. Bref à la mi-temps, le Racing n’a pas vraiment de raison de s’inquiéter.
Et pourtant on a eu très peur. Visiblement émoussée, déchirée entre l’idée de sécuriser et l’envie d’enfoncer le clou, l’équipe a cessé de jouer sur ses forces. Ce n’est pas une nouveauté, le Racing ne sait pas gérer le rythme d’un match autrement qu’en lui donnant énormément d’intensité. Mal à l’aise avec un jeu de conservation latéral, l’équipe perd peu à peu la maîtrise du match. Et qu’on se le dise, Bourg-Peronnas n’est pas non plus venu pour distribuer les cadeaux. Les bressans remportent de plus en plus de duels, et surtout, leur maitrise au milieu leur permet de faire courir notre losange d’un côté à l’autre, accentuant la fatigue et les espaces dans nos rangs. Le Racing opère désormais strictement en contre, et manque de peu ce fameux troisième but sur une occasion de Blayac, dont le tir à angle fermé fuit le cadre.
Et puis ce qui devait arriver... Damour, l’ancien du club, réduit le score d’un enroulé du droit depuis l’angle de la surface. À ce moment là il reste vingt minutes et l’histoire est simple : un but et tout s’écroule. La passivité des joueurs du Racing sur cette action fait froid dans le dos et tout le monde retient son souffle. Laurey lui fait entrer Grimm afin de composer une ligne de quatre au milieu et d’occuper mieux la largeur. A défaut de rendre la maitrise du jeu au Racing, ce changement a le mérite de redynamiser l’équipe dans les duels, et de soulager Aholou qui hésite régulièrement à mettre la jambe depuis son carton jaune en début de match. La charnière Saad-Mangane plie finalement l’affaire en remportant des duels décisifs au sol et dans les airs.
Lorsque M. Lesage prend enfin le ballon entre ses mains, la centaine de personnes autour de moi se lève et applaudit longuement sans dire un mot. La scène en dit long sur le chemin parcouru. Cette équipe a réussi plus qu’une accession en Ligue 1, elle a achevé de réunir une région et son club dans une passion que mes yeux de trentenaire n’avaient jamais connu. Une page se tourne, une nouvelle ère commence, et ça n’a rien d’un miracle.
