Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Une entame bouchonnée

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5.0 / 5 (5 notes)
Date
Catégorie
Après-match
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Par kitl
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© fsrcs

Pour son premier match en première division depuis des lustres, le RC Strasbourg a pu mesurer l'écart le séparant d'une valeur sûre de l'élite. Défaite 4-0, un score un peu lourd, mais les Alsaciens se sont montrés trop timorés et empruntés pour espérer autre chose.

La fiche du match sur Racingstub.com se montre particulièrement bariolée côté Racing : de nombreux joueurs apparaissent en gras - premier match en Ligue 1 - et surtout en vert - premier match pour Strasbourg. Les données sont claires en matière d'expérience au plus haut niveau et de vie en commun.
Thierry Laurey a choisi de disposer ses hommes en 4-1-4-1, avec une petite innovation consistant à placer Benjamin Corgnet sur le flanc gauche.

Equipe


Côté OL, Bruno Genesio a pu aligner ce qui ressemble à une équipe-type, forte de quatres recrues, Marcelo, Marçal, Traoré et Diaz.
Equipe


Dès l'entame de match, Bertrand Traoré s'illustre sur le côté droit. Le gaucher burkinabé donne le tournis à Martinez et permet à Kamara de se chauffer les gants. A la retombée, Memphis Depay loupe totalement sa reprise, mais un coup de sifflet avait de toute manière stoppé le jeu.

Lyon passe comme dans du beurre sur ce même côté, et le Racing n'a d'autre choix que de subir, positionné très bas et incapable de conserver le ballon. Strasbourg tangue mais tient le coup tant bien que mal, il y a toujours un pied ou une tête pour empêcher Lyon de se mettre en position de tir.

Après 23 minutes en apnée, Strasbourg coule une première fois sur une action assez anodine : laissé seul à l'entrée de la surface, le Dominicain Diaz arme une frappe tendue sur laquelle Kamara ne peut rien, surpris par la soudaineté du tir. L'attaquant arrivée du Real Madrid B a pu dégainer tranquillement, abandonné par ses gardes-chiourmes Mangane et Salmier, très sollicités depuis le début du match.

Côté RCS, peu de choses à signaler, les escarmouches dans le camp rhodanien sont extrêmement rares et inoffensives. Le ballon brûle littéralement les pieds alsaciens et il n'est pas étonnant d'apprendre que Bingourou Kamara est le Strasbourgeois ayant touché le plus de ballon au bout d'une demi-heure.

Arrive une première semi-occasion sur contre-attaque : Liénard remonte le cuir, sert Saadi qui lui remet au second poteau. La tête du Belfortain atterrit dans le petit-filet sans faire perler de goutte de sueur sur le front de Lopes.

1-0 à la pause, le tarif est honnête, mais le maître-queux lyonnais n'a pas encore servi le plat principal. Marcelo est toutefois proche de se transformer en gâte-sauce sur une partie de billard. Kenny Lala tente un grand pont un poil présomptueux, qui parvient à Da Costa. La frappe de l'ex de VA est totalement manquée, mais trouve le stoppeur sur sa route, dont la déviation aurait pu tromper Lopes. Voilà une incursion inédite et Strasbourg continue à investir le camp lyonnais durant dix bonnes minutes.

« Penalty pour Lyon »


Ainsi Jonas Martin alerte Saadi en profondeur, l'avant-centre échoue à se mettre en bonne position après un contrôle moyen et expédie le ballon au-dessus. La surface de réparation n'est plus terra incognita, le RCS est clairement plus entreprenant. Hélas ce temps fort alsacien demeure timide et il ne faut que deux minutes pour le réduire en cendres.

  • 58ème minute : Traoré se joue une nouvelle fois de Pablo Martinez puis s'écroule avec roublardise, le pied d'appui un peu accroché. Nabil Fékir transforme le penalty.
  • 61ème minute : grosse mésentente au coeur de la défense bleue, Salmier dégage sur Aholou, Mariano Diaz en profite pour filer au but et fusiller Kamara.

Un "penalty pour Lyon !" et un but casquette, cela fait 3-0. Laurey procède alors aux remplacements de Saadi par Sacko, Liénard par Gonçalves (auteur de centres venimeux en fin de match) et Martin par Bahoken.

Strasbourg relève la tête et se permet une fin de match plutôt alerte. Bahoken s'offre la plus belle occasion du RCS, mais sa pichenette manque de puissance et la défense s'en saisit.
Sur un corner mal renvoyé, Sacko trouve Mangane, étrangement seul aux six mètres. Le capitaine, excellent dans son style défensif parfois décousu, contrôle et ajuste Lopes avec maestria. C'est la folie dans le parcage et devant les télés en Alsace, mais le Sénégalais est malheureusement signalé hors-jeu, à raison.

L'autre juge de touche sera moins inspiré, laissant Cornet en position illicite remiser dans la course de Fékir, qui inscrit le 4-0. Fin du match, l'addition est salée.

Au final, le résultat est d'une implacable logique et il convient de rappeler que le tableau de marche vers la maintien ne prévoyait certainement pas de perf à Lyon. Le Racing a souvent été dépassé par le rythme d'un match que l'OL n'a pourtant pas voulu endiablé. Quelques erreurs ou coups de malchance ont fait gonfler le score et sur la seconde période, un 3-1 n'aurait pas été volé.

Plus embêtant, on a peiné à comprendre le positionnement de Corgnet, qui n'a pu aider un Martinez au supplice, tandis que les milieux axiaux Martin et Liénard ont subi durant toute la rencontre. Au rayon des relatives satisfactions, Da Costa s'est montré percutant, mais la plupart de ses actions se déroulèrent à 40 mètres des buts. Salmier et Mangane n'ont pas trop à rougir, ayant dû écoper en permanence. Kamara a ramassé quatre buts au fond des caisses, sans rougir.

Il faudra revoir tout le monde dimanche pour le retour à la Meinau face au LOSC, où l'on espère une Meinau ensoleillée, à la fois remuante et patiente.

kitl

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