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Priorité de l'été du Racing, le poste de défenseur central a été pourvu avec le prêt pour une saison de l'international burkinabè Bakary Koné.
Une carrière de footballeur professionnel se joue parfois sur des détails ou sur un coup de pouce du destin. Bakary Koné en sait quelque chose, puisqu'il doit son parcours à la blessure d'un défenseur central de la sélection nationale du Burkina Faso. Octobre 2006, le joueur, âgé d'à peine 18 ans, évolue alors à l'Etoile Filante Ouagadougou (EFO), en première division, où il a été formé, après un passage de deux ans à Abidjan, au Centre de Formation Tout-Puissant de Koumassi. Il possède déjà une petite réputation au niveau local, ayant participé à la victoire de son équipe en coupe du Faso quelques mois auparavant. Alors que le Burkina Faso doit affronter le Sénégal dans le cadre des éliminatoires de la CAN, le défenseur central titulaire Lamine Traoré doit jeter l'éponge. Le sélectionneur Drissa Malo Traoré est obligé de le remplacer mais n’a pas de joueur sous la main. Il organise alors un match amical, à huis clos, face à l'EFO, avec une idée précise en tête : tester Bakary Koné face à ses attaquants : « il était dans ma liste élargie. Lorsque, Lamine Traoré s’est plaint de blessures, j’ai alors demandé un match amical contre l’EFO pour le confronter à Yssouf Koné. Cela allait me permettre de voir sa véritable valeur. Il a confirmé mes premières impressions parce que je l’avais remarqué lors des matchs de championnats. » Et Koné saisit sa chance, en livrant une bonne prestation. Le soir de la rencontre, sur les coups de 23h, il reçoit sa première convocation en équipe nationale, et contre toute attente, est titulaire lors de la victoire 1-0 contre les Lions de la Teranga.
Le défenseur rejoint ensuite l'équipe nationale des moins de 20 ans, pour disputer la CAN, dans cette catégorie d'âge, au Congo. Malgré une élimination prématurée, Koné est remarqué, notamment par Stéphane Carnot, qui débute tout juste sa mission de recruteur à Guingamp : « cela faisait six mois que j’exerçais. Je suis allé voir la CAN des U20, au Congo. On cherchait un central à l’époque. Noël Le Graët m’a fait confiance. Si on voulait le recruter, il fallait faire une offre de contrat tout de suite. Quand je suis retourné à l’hôtel, l’offre par fax était arrivée. » Le jeune débarque alors en Bretagne en janvier 2007, et après quelques semaines d'adaptation, commence à apparaître sur le banc en fin de saison, avant de participer à deux rencontres, dont une titularisation lors de la 38ème journée face à Créteil. La saison suivante, il s'installe comme troisième défenseur central dans la hiérarchie, et se doit se contenter de suppléer les titulaires Felipe Saad et Steven Pelé. Il faut attendre le départ de ce dernier, à l'été 2008, pour que Koné s'installe définitivement comme un titulaire, un an et demi après son arrivée. Il en profite pour inscrire son premier but, à la Meinau (victoire de Guingamp 2-0). Mais cette saison 2008/2009 est surtout celle de l'épopée en coupe de France, à laquelle Koné à fortement contribué, en débloquant notamment la situation en 8ème de finale face au Mans avec un but en fin de match (1-0). Guingamp remporte le titre face à Rennes, et dispute l'Europa League la saison suivante, face à Hambourg, sans parvenir à faire le poids (8-2 sur l'ensemble des deux matchs).
Toujours titulaire lors de l'exercice 2009/2010, Koné voit son club glisser vers la zone rouge, non pas à cause de son secteur défensif, le 5ème meilleur de L2, mais en raison d'une attaque muette (à peine 35 buts inscrits). Relégué en National, l'international burkinabè, devenu un cadre de sa sélection, choisit, malgré quelques contacts de rester à l'EAG : « j'avais participé à la descente et donc, au fond de moi, j'avais envie de participer à la remontée. » Au troisième échelon, il continue de progresser, notamment au contact de son coéquipier de la défense Christian Bassila : « avoir un grand frère comme Christian, qui me parle de son vécu, est la meilleur chose qui pouvait m'arriver. » Après la remontée en deuxième division et une troisième saison pleine consécutive, Bakary Koné ne manque pas de sollicitations, mais dispute tout de même les premières rencontres de L2. Lors de la deuxième journée, à Clermont, Florian Maurice, le recruteur de l'Olympique Lyonnais est présent en tribune et va confirmer le fort intérêt du club pour le joueur. A peine une semaine plus tard, le voilà à Gerland. L'OL a en effet décidé d’accélérer sur le dossier du fait des blessures de Cris et de John Mensah, mais aussi parce Koné a su séduire Rémi Garde, l'entraîneur : « c'est un joueur qui a une marge de progression intéressante. Ce qui m'a plu est qu'il est assez complet. Il est bon dans le jeu aérien et l'acte défensif, physiquement aussi. J'ai aimé sa relance et l'utilisation du ballon, des qualités techniques qui me semblent importantes chez un défenseur. » Quelques heures après sa signature, le voilà déjà titulaire en championnat face à Ajaccio, puis en Ligue des Champions, à l'occasion du barrage face au Rubin Kazan. Au match retour, c'est d'ailleurs lui qui inscrit le but de l'égalisation à 1-1, au moment où les Russes menaient 1-0 et semblaient proche de doubler la mise et se qualifier (l'OL avait gagné le match aller 3-1). En l'espace d'un été, Bakary Koné a changé de dimension : « c'est vrai que les choses se passent très vite. Je ne réalise pas trop encore. Cela fait un changement entre le National, la Ligue 1 et la Ligue des champions. Rien n'est pareil. »
La suite de sa carrière lyonnaise est plus compliquée et plus irrégulière. Confronté à une grosse concurrence, il voit également l'éclosion du jeune Samuel Umtiti lui barrer la route. Ainsi, lors de la saison 2012/2013, il doit se contenter de 14 titularisations en championnat, au gré des blessures des uns et des autres, avant de confirmer ce statut de joueur de rotation la saison suivante, qui sera toutefois plus aboutie en terme de jeu. L'arrivée sur le banc d'Hubert Fournier semble changer la donne, avec un rôle de titulaire en début de saison, mais après quelques erreurs, il perd sa place au profit de Milan Bisevac. Surtout, le public lyonnais commence à le prendre en grippe, se moquant de son jeu au pied et de ses interventions souvent limites. L'avènement de Bruno Génésio ne change rien, et Koné commence à chercher une porte de sortie. La perspective d'un transfert à Fulham (Championship) à l'été 2015 semblait toute proche, mais l'affaire a capoté au dernier moment. Toujours présent dans l'effectif, le défenseur n'apparait plus que ponctuellement, souvent en coupe, lorsqu'il s'agit de faire tourner. Si son temps de jeu s'est réduit à peau de chagrin, son état d'esprit a tout de même été salué par son staff. Face à cette situation, Bakary Koné cherche à quitter le Rhône, et met le cap sur l'Espagne et Malaga, qui pose 800 000€ sur la table : « j’avais envisagé changé d’air et j’ai saisi l’opportunité qui s’est présentée en moi. Je manquais de temps de jeu et je perdais confiance ». Son bilan lyonnais restera tout de même honorable, avec 89 matchs en L1 et 33 matchs en coupe d'Europe notamment.
En Andalousie, le Burkinabè débute dans la peau d'un titulaire et avec la confiance de son entraîneur, qui l'associe au jeune Diego Llorente, prêté par le Real Madrid, et au profil de relanceur. Malheureusement, une suspension, puis une blessure, vont réduire son temps de jeu. Au mois de janvier, il s'envole pour la CAN et prend part au magnifique parcours du Burkina Faso, troisième de la compétition. A son retour, il se blesse assez sérieusement au tendon d'Achille et termine la saison à l'infirmerie. Plus forcément dans les plans du nouvel entraîneur Michel, encore plus avec le recrutement de Paul Baysse, Bakary Koné cherchait donc une porte de sortie. Des clubs turcs se sont montré intéressés, mais c'est avec un retour en France que le joueur va tenter de se relancer. En quête d'un défenseur central d'expérience, le Racing avait étudié une bonne dizaine de pistes cet été, soucieux de ne pas se tromper. Arrivé à la fin du mois d'août, la piste menant à l'ancien Lyonnais a pris du coffre, et c'est donc bien lui qui formera la charnière centrale, probablement avec Kader Mangane. Si les qualités du joueur dans les duels et dans le jeu de tête sont réelles et indiscutables, Koné a en revanche était souvent critiqué pour sa relance. Ses lacunes dans le placement ont souvent été comblées par son physique et sa vitesse, mais après plusieurs mois d'inactivité, et même plusieurs saisons sans être titulaire, la question de sa fraîcheur athlétique mérite aussi d'être posée. En définitive, c'est un petit pari que prend le RCS.
Le défenseur rejoint ensuite l'équipe nationale des moins de 20 ans, pour disputer la CAN, dans cette catégorie d'âge, au Congo. Malgré une élimination prématurée, Koné est remarqué, notamment par Stéphane Carnot, qui débute tout juste sa mission de recruteur à Guingamp : « cela faisait six mois que j’exerçais. Je suis allé voir la CAN des U20, au Congo. On cherchait un central à l’époque. Noël Le Graët m’a fait confiance. Si on voulait le recruter, il fallait faire une offre de contrat tout de suite. Quand je suis retourné à l’hôtel, l’offre par fax était arrivée. » Le jeune débarque alors en Bretagne en janvier 2007, et après quelques semaines d'adaptation, commence à apparaître sur le banc en fin de saison, avant de participer à deux rencontres, dont une titularisation lors de la 38ème journée face à Créteil. La saison suivante, il s'installe comme troisième défenseur central dans la hiérarchie, et se doit se contenter de suppléer les titulaires Felipe Saad et Steven Pelé. Il faut attendre le départ de ce dernier, à l'été 2008, pour que Koné s'installe définitivement comme un titulaire, un an et demi après son arrivée. Il en profite pour inscrire son premier but, à la Meinau (victoire de Guingamp 2-0). Mais cette saison 2008/2009 est surtout celle de l'épopée en coupe de France, à laquelle Koné à fortement contribué, en débloquant notamment la situation en 8ème de finale face au Mans avec un but en fin de match (1-0). Guingamp remporte le titre face à Rennes, et dispute l'Europa League la saison suivante, face à Hambourg, sans parvenir à faire le poids (8-2 sur l'ensemble des deux matchs).
Toujours titulaire lors de l'exercice 2009/2010, Koné voit son club glisser vers la zone rouge, non pas à cause de son secteur défensif, le 5ème meilleur de L2, mais en raison d'une attaque muette (à peine 35 buts inscrits). Relégué en National, l'international burkinabè, devenu un cadre de sa sélection, choisit, malgré quelques contacts de rester à l'EAG : « j'avais participé à la descente et donc, au fond de moi, j'avais envie de participer à la remontée. » Au troisième échelon, il continue de progresser, notamment au contact de son coéquipier de la défense Christian Bassila : « avoir un grand frère comme Christian, qui me parle de son vécu, est la meilleur chose qui pouvait m'arriver. » Après la remontée en deuxième division et une troisième saison pleine consécutive, Bakary Koné ne manque pas de sollicitations, mais dispute tout de même les premières rencontres de L2. Lors de la deuxième journée, à Clermont, Florian Maurice, le recruteur de l'Olympique Lyonnais est présent en tribune et va confirmer le fort intérêt du club pour le joueur. A peine une semaine plus tard, le voilà à Gerland. L'OL a en effet décidé d’accélérer sur le dossier du fait des blessures de Cris et de John Mensah, mais aussi parce Koné a su séduire Rémi Garde, l'entraîneur : « c'est un joueur qui a une marge de progression intéressante. Ce qui m'a plu est qu'il est assez complet. Il est bon dans le jeu aérien et l'acte défensif, physiquement aussi. J'ai aimé sa relance et l'utilisation du ballon, des qualités techniques qui me semblent importantes chez un défenseur. » Quelques heures après sa signature, le voilà déjà titulaire en championnat face à Ajaccio, puis en Ligue des Champions, à l'occasion du barrage face au Rubin Kazan. Au match retour, c'est d'ailleurs lui qui inscrit le but de l'égalisation à 1-1, au moment où les Russes menaient 1-0 et semblaient proche de doubler la mise et se qualifier (l'OL avait gagné le match aller 3-1). En l'espace d'un été, Bakary Koné a changé de dimension : « c'est vrai que les choses se passent très vite. Je ne réalise pas trop encore. Cela fait un changement entre le National, la Ligue 1 et la Ligue des champions. Rien n'est pareil. »
La suite de sa carrière lyonnaise est plus compliquée et plus irrégulière. Confronté à une grosse concurrence, il voit également l'éclosion du jeune Samuel Umtiti lui barrer la route. Ainsi, lors de la saison 2012/2013, il doit se contenter de 14 titularisations en championnat, au gré des blessures des uns et des autres, avant de confirmer ce statut de joueur de rotation la saison suivante, qui sera toutefois plus aboutie en terme de jeu. L'arrivée sur le banc d'Hubert Fournier semble changer la donne, avec un rôle de titulaire en début de saison, mais après quelques erreurs, il perd sa place au profit de Milan Bisevac. Surtout, le public lyonnais commence à le prendre en grippe, se moquant de son jeu au pied et de ses interventions souvent limites. L'avènement de Bruno Génésio ne change rien, et Koné commence à chercher une porte de sortie. La perspective d'un transfert à Fulham (Championship) à l'été 2015 semblait toute proche, mais l'affaire a capoté au dernier moment. Toujours présent dans l'effectif, le défenseur n'apparait plus que ponctuellement, souvent en coupe, lorsqu'il s'agit de faire tourner. Si son temps de jeu s'est réduit à peau de chagrin, son état d'esprit a tout de même été salué par son staff. Face à cette situation, Bakary Koné cherche à quitter le Rhône, et met le cap sur l'Espagne et Malaga, qui pose 800 000€ sur la table : « j’avais envisagé changé d’air et j’ai saisi l’opportunité qui s’est présentée en moi. Je manquais de temps de jeu et je perdais confiance ». Son bilan lyonnais restera tout de même honorable, avec 89 matchs en L1 et 33 matchs en coupe d'Europe notamment.
En Andalousie, le Burkinabè débute dans la peau d'un titulaire et avec la confiance de son entraîneur, qui l'associe au jeune Diego Llorente, prêté par le Real Madrid, et au profil de relanceur. Malheureusement, une suspension, puis une blessure, vont réduire son temps de jeu. Au mois de janvier, il s'envole pour la CAN et prend part au magnifique parcours du Burkina Faso, troisième de la compétition. A son retour, il se blesse assez sérieusement au tendon d'Achille et termine la saison à l'infirmerie. Plus forcément dans les plans du nouvel entraîneur Michel, encore plus avec le recrutement de Paul Baysse, Bakary Koné cherchait donc une porte de sortie. Des clubs turcs se sont montré intéressés, mais c'est avec un retour en France que le joueur va tenter de se relancer. En quête d'un défenseur central d'expérience, le Racing avait étudié une bonne dizaine de pistes cet été, soucieux de ne pas se tromper. Arrivé à la fin du mois d'août, la piste menant à l'ancien Lyonnais a pris du coffre, et c'est donc bien lui qui formera la charnière centrale, probablement avec Kader Mangane. Si les qualités du joueur dans les duels et dans le jeu de tête sont réelles et indiscutables, Koné a en revanche était souvent critiqué pour sa relance. Ses lacunes dans le placement ont souvent été comblées par son physique et sa vitesse, mais après plusieurs mois d'inactivité, et même plusieurs saisons sans être titulaire, la question de sa fraîcheur athlétique mérite aussi d'être posée. En définitive, c'est un petit pari que prend le RCS.
