Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Onze à Troyes

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Souvenir/anecdote
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Par kitl
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© Karim Chergui

Bon nombre de joueurs ont fréquenté les deux clubs : à quelques jours de Troyes – Strasbourg, c’est l’occasion de constituer une équipe dont l’identité de l’entraîneur est plus qu’évidente.

On retrouve des fragments de football quasiment professionnel à Troyes dès les années 1930 et plus activement après la guerre. C’est l’ère de l’ASTS, l’Association Sportive Troyes Sainte-Savine, du nom d’un bourg situé dans l’agglomération troyenne. Ce club disparaîtra des radars, le flambeau étant repris pour une courte période par le TAF – Troyes Aube Football, simple et efficace – puis depuis une trentaine d’années, par le club actuel. Les plus savants ont en mémoire l’ancienne dénomination de l’ESTAC, invitée à changer par une célèbre chaîne de supermarchés aujourd’hui disparue portant le même nom.

Avec cette sélection de onze joueurs (+ cinq remplaçants), les étapes successives du football troyen sont chacune représentées, de quoi s’étalonner face au « plus grand club de l’Est », comme le dit la chanson.

Equipe


#1 Laurent Weber – 1 match au RCS, 82 matchs pour l‘ATAC

Eternelle doublure de Sylvain Sansone puis Alex Vencel, ce gardien colmarien n’a disputé qu’une seule rencontre avec le Racing, un succès (0-1) décroché à Furiani fin 1994. Après quelques saisons à tâtonner, entre titulaire en N1 et numéro 2 en D1, il devient finalement titulaire à Troyes. Artisan de la montée en D1 en 1999, Weber doit cependant s’effacer au profit de Tony Heurtebis. Il attendra quelques saisons et l’éphémère aventure istréenne pour débuter une saison dans l’élite dans la peau du numéro 1.

#2 Eric Marester – 120 matchs pour l’ESTAC, 57 matchs au RCS

« Rico », pour les intimes, aura participé aux deux dernières montées du RC Strasbourg, du National jusqu’en première division, et il est permis de croire que cette dernière accession n’aurait pas eu lieu si l’arrière-droit habituel avait tenu sa place. Blessé puis boudeur, il laissa Ernest Seka occuper son poste à son corps défendant mais avec son dynamisme habituel.
Latéral à l’ancienne en fin de carrière, Eric Marester aura fait passer bon nombre de sueurs froides dans le dos des supporters alsaciens, mais sut cultiver une certaine aura auprès des jardiniers de la Meinau. Sa carrière professionnelle avait commencé dans l’Aube, avec pour point culminant une relégation sportive en National, après avoir pris soin d’éviter de participer aux expériences troyennes dans l’élite.

#5 Henri Roessler – 31 matchs pour l’ASTS, 60 au RCS

Arrière gauche – dans le sens donné à ce poste dans les années 1930 – capable de dépanner en demi voire en ailier, ce citoyen de Lauterbourg a fait ses débuts pro en deuxième division à Troyes, avant de revenir au bercail au Racing. Associé en défense à Alphonse Lohr, Roessler fit partie de l’équipe finaliste de la Coupe de France 1937. Il devint international français pendant la guerre avant d’embrasser une carrière d’entraîneur qui le mena notamment à Reims et Marseille.

#4 Grégory Paisley – 44 matchs pour l’ESTAC, 65 au RCS

« Greg-horrible » Paisley restera comme le symbole des années Furlan à Strasbourg, qui vit les deux hommes se soutenir mutuellement contre vents et marées. Recrue prioritaire du technicien girondin, il sera ensuite déclaré intransférable après la relégation puis bombardé capitaine au début de la saison 2008-09, sa seconde au Racing. Entretemps, Paisley fit apprécier de belles qualités mais aussi un mental en carton-pâte au cœur de l’affolante série de revers envoyant le club par le fond. Bis repetita la saison d’après, qui le vit déchu du brassard pour des propos peu amènes à l’égard du public strasbourgeois et ainsi cristalliser la rancœur de supporters excédés.
Le club troyen porte une lourde responsabilité pour avoir permis à Paisley de passer de sa condition de latéral faiblard au rang de patron défensif pour lequel il n’avait, de toute évidence, pas les capacités.

#3 Luciano Zavagno – 14 matchs au RCS, 47 à Troyes

Trouvaille hivernale de l’omnipotent manager général de l’an I d’IMG-McCormack, Bernard Gardon, ce jeune latéral gauche italo-argentin ne résista pas longtemps à l’arrivée d’un autre dirigeant tout aussi terrifiant, Claude Le Roy. Malgré des états de service assez maigres, Zavagno eut le temps d’acquérir une réputation flatteuse avant d’être expédié à Troyes, où il participa au joli tour de piste européen des Perrin boys.

#6 Gharib Amzine – 44 matchs au RCS, 204 à l’ESTAC

Comme Fabrice Ehret, ce milieu de terrain besogneux trouva refuge au Racing au moment de la grande braderie du FC Mulhouse. Sans vraiment parvenir à s’assurer une place dans l’entrejeu, il eut toutefois le bonheur d’être titulaire lors de la finale de Coupe de France 2001. Son séjour troyen fut en revanche beaucoup plus marquant puisqu’il connut à la fois la fin de l’ère Perrin et les débuts de l’ère Furlan.

#7 Guillaume Lacour – 243 matchs au RCS, 48 à l’ESTAC

Elément emblématique du Racing des années 2003-2010, vrai joueur de club trimballé entre les postes de milieu défensif et de latéral droit, et plus si affinités, Guillaume Lacour symbolise mieux que personne la fidélité au RCS. Les cyniques rétorqueront que le joueur ne croulait sans doute pas sous les offres… Lacour finit par quitter le nid en 2010 et se paya le luxe de décrocher deux montées en L1 avec Evian puis Troyes.

#8 Quentin Othon – 49 matchs au RCS, 102 à l’ESTAC

Si le troisième larron de notre milieu de terrain très athlétique partage bon nombre d’étapes douloureuses avec son compère Lacour, il faut encore ajouter au cursus d’Othon des blessures, dont la plus glaçante restera cette fracture du péroné infligée maladroitement par le Tourangeau Olivier Giroud en novembre 2008. Depuis un an, le petit gaucher est de retour en Alsace, au sein de l’équipe réserve, à la plus grande joie des amateurs de jeux de mots.

#10 Ernst Stojaspal – 108 matchs, 58 buts au RCS ; 62 matchs, 20 buts pour l‘ASTS

On passe aux choses sérieuses. Pour animer ce onze anémié, rien de mieux que le mythique inter gauche autrichien recruté par Strasbourg dans la foulée de la Coupe du monde 1954. Durant trois saisons et demie, Stojaspal régala une génération de supporters du Racing. Son plus grand fait d’armes restera la saison 1954-55 achevée sur une quatrième place et une demi-finale de Coupe de France.
Enfin, il ne fait pas partie de la légende du RCS pour rien : Stojaspal a en effet connu les affres de la descente avec quatre clubs différents, Strasbourg, Béziers, Troyes et Metz. Dans l’Aube, il évolua sous les ordres d’une autre légende, Roger Courtois, aux côtés notamment de Julien Stopyra.

#11 Mamadou Niang – 46 matchs, 8 buts avec Troyes ; 56 matchs, 21 buts au RCS

Douze ans après, son départ ou plus exactement la gestion de sa succession laisse de nombreux regrets en Alsace. Bien avant de s’ériger parmi les meilleurs attaquants du championnat de France avec Marseille, Niang effectua des premiers pas timides avec Troyes.
Appelé à la succession de Jacky Bonnevay, le spécialiste des missions désespérées (et comme de juste, foirées) Faruk Hadzibegic l’envoie en prêt à Metz, où il s’éclate aux côtés d’Adebayor. Strasbourg le récupère l’été suivant et on connaît la suite.

#9 Gérard Tonnel – 107 matchs, 69 buts au TAF ; 31 matchs, 6 buts au RPSM

Auréolé d’une réputation flatteuse, l’avant-centre troyen débarque à Strasbourg au sein d’un collectif rajeuni que son rendement moyen ne pourra bonifier. Il ira traîner son mal-être au Stade Rennais, dont la relégation en 1977 s’accompagne de graves problèmes financiers : Gérard Tonnel sera ainsi purement et simplement licencié par le club breton, en compagnie de l’entraîneur Claude Dubaële.

Remplaçants : Stéphane Cassard, Frédéric Arpinon, Yassine Bezzaz, Stéphane Noro, Marcos.

Bezzaz et Marcos ont pour point commun d’avoir retrouvé Jean-Marc Furlan dans l’Aube, le Brésilien au toucher de balle soyeux mais à l’allure terriblement apathique occupant même la pointe de l’attaque troyenne en première division, pour un échec prévisible.
Stéphane Cassard vivait sa traversée du désert, c’est d’ailleurs dans ce même rôle de doublure qu’il débarqua en Alsace à l’été 2004.
Frédéric Arpinon fut capitaine lors du premier match de D1 disputé par l’ATAC en 1999 face au Paris-SG. Il fut même expulsé ce soir-là. A noter que Luciano Zavagno fut l’auteur du seul but de la rencontre, contre-son-camp, en frôlant un coup-franc de Laurent Robert.
Figure du voisin sedanais, Stéphane Noro fut également l’animateur d’une équipe troyenne manquant de peu la montée en 2008.

Mais encore : Baticle, Régis, Blondel et les autres

kitl

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