Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Paris SG - RCS, côté tribunes

Note
5.0 / 5 (6 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Auteur(s)
Par kitl
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© kitl

Nous étions plus de mille Strasbourgeois à nous rendre au Parc des Princes. On pourrait croire que l’objectif était de vivre l’expérience "PSG inside" mais il s’agissait par-dessus tout d’encourager le Racing.

En effet, les supporters du RCS n’ont pas attendu le retour en première division pour fréquenter les enceintes parisiennes : de Charléty au miteux stade Déjerine face au Paris FC, de Bauer à Jean-Bouin pour le Red Star. Ce dernier déplacement remonte d’ailleurs à un an jour pour jour et mobilisa plus de 500 personnes. De nombreux expatriés, ceux qui auront opté pour un weekend parisien et les passagers de dix bus convergent cette fois vers le stade voisin.

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Cependant, il faut l’avouer, la découverte du Parc des Princes auprès de son club représente un indéniable temps fort. Les plus anciens évoquant les souvenirs de 1995 ou 1997 ont sans doute eu quelques difficultés à reconnaître le stade. Le vaisseau de béton a peu changé de l’extérieur – si on excepte l’accès à la tribune VIP (ou Borelli) par une verrière. A l’intérieur, le parcage visiteur fréquenté pour la dernière fois il y a dix ans, alors que les deux clubs se battaient pour le maintien, a changé d’emplacement.
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Le Parc de Platini et les finales de Coupe n’est plus : des écrans géants tiennent lieu de panneaux d’affichage. Le PSG s’est approprié des slogans pour les placarder aux quatre coins du stade, en même temps qu’il tapissa de bleu les bouts de pelouse et ceintura les tribunes de pubs lumineuses aux couleurs criardes.
Les grilles blanches ceinturant la pelouse ont disparu, « pacification » oblige. Il y a deux ou trois ans, les sièges ont été changés, les précédents dataient du Mondial 98. Seule trace des années 1970, les murs de brique rouge caractéristiques des vestiaires ont leur pendant près des places handicapés du parcage.

Parlons-en du parcage : il ne fait que 1500 places, au lieu des 2500 réglementaires. Le PSG a le sens de l’accueil et pousse les clubs visiteurs à accepter des parcages réduits, sous la menace de prix prohibitifs. Le tarif reste salé, 25€, mais aurait été progressif pour atteindre 45€ pour 2500 places.
L’espace est en outre fragmenté : les gens arrivés en bus sont en bas, les autres s’étant procurés leur billet à la Meinau iront en haut. Et au sein même dans le premier anneau, le parcage est scindé en deux par du plexiglas – heureusement il y a une porte.
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Les toilettes des tribunes visiteurs, rutilantes !
L’endroit n’est pas des plus ergonomiques mais, consolation, la visibilité est excellente car dénuée de grillages, filets ou autres artifices. Il faut bien cela pour faire passer la pilule de l’interdiction des mégaphones. Les deux capos sauront surmonter ce handicap mais la coordination avec l’anneau supérieur en pâtira. Le tambour a pu entrer au bout de quelques palabres, tout comme les drapeaux les plus petits, dont les fameuses toiles bleues et blanches qui seront distribuées à tout le parcage.

La prestation strasbourgeoise sera satisfaisante bien que noyée sous une sono tonitruante. Les chorégraphies, les tendus d’écharpes ont bien rendu, surtout en première période. La tribune se montra quelque peu dissipée ou lassée par la suite, jusqu’au but de Bahoken.
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En face, le Collectif Ultras Paris a repris possession du virage Auteuil depuis plusieurs mois, ce qui a le don de ranimer un stade transformé en tombe ces dernières saisons. Une banderole hommage à Cavani, de nombreux drapeaux, quelques amabilités pré-Classique sont à répertorier. Mais également une bordée de sifflets, légitimes, adressée à des joueurs snobant ostensiblement leur public. Les Parisiens feront le service minimum, les seuls Areola et Kimpembe traversant le terrain pour saluer également la tribune Boulogne.

Côté Racing, les joueurs se rendent en ordre dispersé saluer un parcage compréhensif. L’essentiel est atteint : on a vibré sur les deux buts, la fin du film était attendue mais le scénario trépidant. Il est temps de regagner le parking visiteurs aménagé pour les cars à proximité d’un complexe sportif appartenant au Stade Français.
On ressort avec de drôles d’images en tête : cette célébration bruyante du nouvel an chinois à grand renfort de dragons ; ces groupes de happy few invités à vivre l'avant-match depuis le bord de la pelouse, immortalisant l'instant sur leur téléphone ; l’utilisation d’un prompteur pour diffuser l’hymne ultra « Ô ville lumière » accaparé par le club. Autant d’indices d’artificialisation de ce lieu qui vit battre le cœur du football français au sens large durant un quart de siècle.

kitl

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par louky · Dernier message par sigur

  • Excellent article qui relaye bien l'impression de superficialité d'un club qui perd peu à peu son âme. Le coup des paroles projetées sur les écrans géants, c'est quand même d'un pathétique...
  • Ou les joueurs parisiens qui ne vont même pas saluer leur kop, fêter la victoire (oui, quand même).

    Merci pour l'article.

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