Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les mystères Farnerud

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Humeur
Lectures
Lu 1.473 fois
Auteur(s)
Par conan
Commentaires
0 comm.
100-0073E413.jpg
Pontus Farnerud : Des joies en bleu bien éphémères... © Karim Chergui

Destin croisé sous le maillot bleu de deux frères footballeurs bourrés de talent. Encore un nouveau gâchis pour le Racing ?

Présenté lors de son arrivée au Racing comme un véritable diamant, Alex Farnerud ne semble pas avoir la confiance du staff technique Strasbourgeois. Son grand frère Pontus poursuivra, quant à lui, sa carrière probablement sur le banc de touche de l'AS Monaco. De quoi laisser perplexe et dubitatif...

Depuis les premières rumeurs de son futur transfert à Strasbourg, tout le monde présentait Alex Farnerud comme étant potentiellement une future star du football continental. Nombreux furent les clubs prestigieux qui se sont penchés sur son cas (on a parlé de Manchester, Leverkusen, Marseille entre autres...). Mais le Racing emporta le morceau. Sage décision pour ce jeune qui allait, au sein de ce club moyen, pouvoir petit à petit progresser pour effectuer une belle carrière. Cerise sur le gâteau, il y retrouvait son grand frère, Pontus Farnerud prêté au Racing par l'AS Monaco.

Pontus est sans doute avec Danjiel Ljuboja le joueur le plus doué techniquement jamais vu sous le maillot bleu depuis le Tsar Alexandre Mostovoï. Si son intégration au Racing fut difficile (expulsion injuste à Auxerre, blessures à répétition), le blondinet Suédois a su rapidement séduire le public Alsacien grâce a sa technique, son sens du jeu et son respect des supporters, qu'il ne manquait jamais de venir saluer à la fin de chaque rencontre. Pontus est un professionnel exemplaire et, ce qui ne gâche rien, une belle « gueule » qui visiblement plaisait beaucoup à la gent féminine. L'association de l'artiste avec le bûcheron Christian Bassila et l'intelligence de jeu de Guillaume Lacour, donnait une fière allure au milieu de terrain strasbourgeois, sûrement le grand point fort de la cuvée 2003/2004.

Pour toutes ces raisons, Pontus constituait un élément très populaire de l'effectif. Il semblait donc de bon aloi à l'orée de l'exercice 2004/2005 de tout mettre en oeuvre pour le conserver. Du fait, bien entendu, de la valeur footballistique et humaine du joueur, mais aussi pour faciliter l'éclosion de son jeune frère, le plus grand espoir Strasbourgeois.

Alex Farnerud, Corentin Martins, qui en a vu d'autres au cours de sa longue carrière, n'hésite pas aujourd'hui encore à le décrire dans la presse nationale comme le meilleur espoir de la L1. Voilà qui pose tout de même un joueur ! Présenté comme un diamant brut, il a montré lors de ses apparitions que s'il lui restait pas mal de travail à effectuer, il possédait ce petit quelque chose qui fait dire qu'un très grand joueur sommeille en lui. Même s'il manquait parfois d'expérience et qu'il lui fallait une petite phase d'adaptation, tout le monde a pu constater que ce joueur était pétri de qualités.

Les frères Farnerud pouvaient donc constituer un joli pari sur l'avenir pour le Racing. Malheureusement, la belle histoire est bel et bien en train de tourner au vinaigre... Les dirigeants du Racing nous avaient présenté le transfert de Pontus comme impossible pour les finances exsangues du club. Si on ne peut que saluer la volonté des dirigeants strasbourgeois de plafonner les salaires des joueurs, et si les prétentions salariales du beau Pontus semblaient astronomiques pour notre trésorerie, on peut néanmoins se montrer perplexe devant ce qui peut être prit comme de la mollesse et de la résignation de la part des recruteurs du club. Il faut dire que Marc Keller avait tellement habitué le public à des transferts jugés impossibles ! De là à dire que le Racing n'avait pas plus envie que cela de faire signer un contrat à Pontus Farnerud, il n'y a qu'un pas.... Néanmoins, si le retour du talentueux Suédois sur le rocher de la Principauté laisse un goût amer, force est de constater que les membres du staff technique strasbourgeois possèdent des arguments pour expliquer cet état de fait. Laissons leur donc le bénéfice du doute.

Par contre, que penser du cas Alex Farnerud ? Visiblement peu à son aise au sein du groupe et un peu à l'écart aux entraînements, Antoine Kombouaré semble ne plus trop compter sur le prodige suédois. Son faible temps de jeu lors des matchs amicaux, ainsi qui son absence lors des deux premières rencontres, semblent corroborer ce dernier propos. Il est évident que sa rentrée de jeu en fin de rencontre avait pour Alex un tout autre enjeu que l'espoir pour un Racing, tanguant tel un bateau ivre dans l'enfer de Geoffroy Guichard, de ramener un match nul. C'est la suite de sa saison qui était en jeu, 15 minutes pour convaincre en quelque sorte. Force est de constater le brio avec lequel Alex s'est acquitté de sa mission. Sa rentrée, à la place d'un Pascal Johansen transparent, a donné une certaine vitalité à un secteur offensif absolument fantomatique. Cerise sur le gâteau, c'est lui qui marque le but miraculeux de l'égalisation. Son tout premier sous les couleurs strasbourgeoises et, sans nulle doute, pas le moins important de sa jeune carrière, à en juger sa joie expressive !

Il est possible que ce but et ce show ne soient pas sans poser un problème épineux à Antoine Kombouaré : Alex est apprécié par le public, le peuple le réclame. Il a su saisir, de la plus belle manière, la chance qui lui a été offerte. Il est clair qu'un retour sur le banc de touche, voire même une présence contestée sur la feuille de match, comme c'est le cas depuis cet été, serait mal perçue par le public et le joueur.

L'aventure des frères Farnerud au Racing aurait sans aucun doute pu devenir une très belle histoire. Ils sont beaux, sympathiques, professionnels et surtout possèdent un énorme talent. Ils auraient pu constituer un des piliers autour duquel bâtir le futur Racing, celui de la reconquête. On ne peut que regretter qu'ils ne se soient côtoyés que quelques mois sous le maillot du Racing... Pontus se contentera donc de n'avoir laissé que de très bons souvenirs en Alsace. Quand à Alex, il faut espérer qu'après Henri Camara, David Kobylik et, à un degrés moindre, Vaclav Drobny, il ne devienne pas le nouvel espoir bourré de talent que le Racing n'aura pas su (voir voulu) faire éclore...

conan

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives