Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Coupe d'Europe des clubs champions 1979-1980

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Souvenir/anecdote
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Par aragon
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Champion de France, voilà Strasbourg à la conquête de l'Europe dans la plus prestigieuse de ses compétitions de club, la coupe des clubs champions. Cette année là le Racing fera partie des huit meilleures équipes en Europe...

La vraie coupe des vrais champions...

Je vous parle d'un temps... pas si lointain, où la plus belle des coupes d'Europe ressemblait à quelque chose, sportivement parlant. N'y participaient que les clubs champions de chaque pays, ça avait de l'allure et on s'y retrouvait. Cette coupe était disputée par matches aller-retour et par élimination directe dès les seizièmes de finale, avec un seul match préliminaire, l'Europe du football étant constituée de 34 nations, soit deux de trop pour faire des seizièmes intégraux.
L'année précédente, ce tour préliminaire avait été fatal à Monaco, éliminé par les (croyait-on) modestes suédois de Malmö, future finaliste surprise de l'épreuve.


Cap au nord

Le champion de France en titre, nos Bleus du Racing (je tremble en écrivant ne phrase pareille...), fut épargné par le sort au début de cette compétition. Pas de tour préliminaire, et les champions de Norvège, le Start Kristiansand, au menu des seizièmes.
Comme l'année précédente en coupe de l'UEFA, c'est donc par une destination très nordique que commençait l'aventure européenne.
Mais le contexte était moins à l'optimisme : la semaine précédent cette confrontation, c'est par une déroute 3-0 à domicile face à Laval que les Bleus avaient mis fin à trois ans d'invincibilité à La Meinau...
Plus prudent que face aux suédois d'Elfsborg en 1978, le Racing l'emportait en Norvège 2-1, grâce à un doublé de Francis Piasecki, toujours à l'aise en coupe d'Europe (44ème et 74 ème), auquel répondait le norvégien Ervick (81ème).
Le retour ne fut qu'une formalité, une belle victoire 4-0 à La Meinau, avec des buts inscrits par les deux seuls étrangers de l'effectif alsacien. Un triplé de Carlos Bianchi, le goleador argentin (12ème, 38ème, 68ème) et un but de l'excellent suisse Michel Decastel (75ème).
Carlos Bianchi, meilleur buteur du championnat avec Reims puis le PSG, avait été recruté contre le gré de Gilbert Gress... qui ne lui faisait pas confiance et ne manquait jamais une occasion de le fustiger, même après une telle démonstration de ses talents.
Un des buts de l'argentin dans ce match n'ayant était qu'une formalité (un ballon ralenti par le gardien norvégien reste sur sa ligne, Bianchi seul poussant le ballon dans les filets), Gilbert Gress au micro des journalistes, qui lui demandaient, roublards, ce qu'il pensait de la prestation de l'avant-centre : « Le troisième, je le mets aussi ! »
Ce à quoi Bianchi, passant par là, répliqua : « Oui mais moi j'étais là.... » Toujours au bon endroit, l'argentin, pendant et après le match...


Ici sont les meilleurs...et on y est !

Les huitièmes de finale, par contre, proposèrent au Racing un morceau de choix : le champion de Tchécoslovaquie, le Dukla Prague.
Composé à majorité de joueurs de l'équipe nationale, championne d'Europe des nations 1976 et qui allait encore terminer troisième de l'Euro 80 en Italie, le Dukla comptait dans ses rangs des joueurs aussi prestigieux que Nehoda, un des meilleurs joueurs d'Europe, Vizek ou le talentueux gardien Netolicka...

Du match aller, à Prague, Dominique Dropsy dit ceci : « Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte qu'on se trouvait dans un autre monde, avec les meilleurs d'Europe, que j'avais déjà pris un but... » Ce but, un penalty de Vizek dés la 9ème minute, sera le seul du match. Solide et solidaire, le Racing avait tenu le choc..
Du match retour, le 7 novembre 1979, un des plus grands, des plus beaux, et des plus importants de l'histoire du club alsacien, Léonard Specht en fait un résumé vivant et émouvant ici .
Un but de l'inévitable Francis Piasecki, d'une tête plongeante acrobatique sur une balle de Carlos Bianchi (67ème), et un autre de Michel Decastel à trois minutes de la fin des prolongations propulsent le RC Strasbourg en ¼ de finale de la coupe d'Europe des clubs champions !
De son but, Decastel dira qu'il est « peut-être le moins beau (NDA : je confirme de mémoire qu'il était vraiment pas beau, ce but...), mais assurément le plus important de ma carrière »


Le dieu Ajax

Début mars 1980 : c'est bientôt le printemps, mais pour le Racing, en championnat, c'est le creux de l'hiver... pas de victoire et un seul but marqué depuis quatre matchs, les Strasbourgeois ont dit adieu au titre. Reste qu'ils font désormais partie, grâce à cette place en quart de la première des coupes d'Europe, des huit meilleures formations continentales.
Mais le morceau à venir semble démesuré : l'Ajax d'Amsterdam, ce n'est rien moins que l'équipe championne du pays finaliste des deux dernières coupe du monde, trois fois champions d'Europe d'affiliée il y a quelques années.
La France du football se tourne aussi vers Nantes ou surtout Saint-Etienne, eux aussi ¼ finaliste respectivement de la coupe des coupes et de celle de l'UEFA. Les trois clubs français ont les honneurs de la télévision... c'était loin d'être systématique à l'époque.
Saint-Etienne balayé par le Borrussia Moenchengladbach 4 à 1 dans son chaudron, m'a permis d'admirer l'homme du match, auteur d'un doublé et qui fit tourner en bourrique la défense stéphanoise : Carsten Nielsen, futur strasbourgeois.
De ce match aller à La Meinau contre le grand Ajax, je retiens des images formidables : un Racing retrouvé, transcendé, qui déroule son football et domine l'ogre néerlandais. Deux frappes sur la barre, de Specht et Bracci, il ne manquera qu'un but dans ce match... qui faillit bien être hollandais, Tahamata, seul devant Dropsy, tirant inexplicablement au-dessus à quelques minutes de la fin, sur quasiment la seule incursion de l'Ajax. Cela aurait été trop injuste, assurément.
Le match retour, devant 50000 spectateurs, fut, lui sans surprise. Deux buts par mi-temps, et Strasbourg quitte la coupe d'Europe comme l'année précédente, 0-0 et 0-4. Dur.

Mais le Racing avait surtout touché les étoiles... il lui faudra pas moins de 15 ans pour retrouver l'Europe...

aragon

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  • ross3 biiiim
  • chrisneudorf Kendji comme Palmade a fait parler la poudre!
  • goldman Vend billet concert Kendji 50 balles mdr
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  • gibi68 J'espère que ça se passera mieux pour Gameiro s'il part ...
  • gibi68 Il aurait pu partir avec les honneurs, mais là ça se finit en eau de boudin
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  • il-vecchio Le problème récurrent de la saison de trop qu'on déclare ne pas vouloir faire.
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  • chrisneudorf Il aurait mieux valu pour lui d'arreter après saison dernière
  • knack90 @lafoudre Liénard est hors de forme depuis son arrivée à Sochaux. Il nous fait une Chilavert, sauf qu'il joue pas gardien.
  • alainh68 Et une meilleure différence de buts +60 pour le sporting et +44 pour benfica
  • alainh68 Sporting 7 points d'avance sur benfica à 4 journées de la fin
  • alainh68 lafoudre2 , 1 Leverkusen , 2 inter Milan , 3 Sporting je pense
  • lafoudre2 @skusunstar 1.Leverkusen 2.Inter Milan 3 RC Strasbourg
  • lafoudre2 Bizarre que Dimitri ne soit plus sur les feuilles de match de Sochaux. Quelqu'un sait-il s'il est blessé ?
  • alainh68 C'est bon , l'inter champion d'Italie après la victoire à Milan dans le derby milanais 2-1 pour l'inter
  • skysunstar 1.Leverkusen 2.Inter Milan 3. ??
  • alainh68 17 points d'avance sur le 2ème à 5 journées de la fin du championnat

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