Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

07 mai 1982 : Monaco-RCS

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Souvenir/anecdote
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Par conan
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Les fastes du titre de champion de France sont bel et bien terminés pour le Racing sombrant dans le triste marais de l'anonymat et ne se contentant de retrouver la lumière que pour constituer un témoin privilégié d'un sacre princier, celui de l'AS Mo

Qu'il était loin le temps où les Gemmrich, Tanter, Piasecki, Wagner et Domenech imposaient leurs lois sur toutes les pelouses françaises... Si lointain et pourtant si proche, simplement trois ans auparavant. Entre temps, tant de séismes avaient secoué le club alsacien. Gilbert Gress avait quitté le club sous les acclamations d'une foule ivre de colère face à ce licenciement qui provoqua un incendie dans le stade. Gemmrich et Domenech étaient partis renforcer un Bordeaux ambitieux. Tanter accumulait les blessures. Quand à Wagner, il fut grièvement blessé lors de sa seule sélection en équipe de France où il fut littéralement cassé par un joueur américain, qui brisa en grande partie la suite d'une carrière brillante.

Et pourtant, elle n'avait pas vilaine allure cette équipe strasbourgeoise entraînée par Roger Lemerre. Specht et Dropsy étaient toujours aussi solides. Piasecki moins aérien, mais toujours précieux. Il y avait un buteur israélien très efficace et assez injustement méconnu répondant au nom de Vicky Peretz. Remi Vogel, un jeune alsacien qui allait connaître une très belle carrière. Cet ensemble fut renforcé par trois vedettes : Félix Lacuesta, un très solide milieu de terrain basque qui a fait le bonheur de Bastia et de l'AS Saint Etienne, Olivier Rouyer, un petit attaquant qui était le meilleur copain de Platini à Nancy et surtout Carsten Nielsen, un Danois, authentique star de la Bundesliga qui remporta de nombreux trophées nationaux et continentaux sous le maillot de Moenchengladbach.

Pourtant, cet ensemble séduisant ne joua aucun rôle lors de ce championnat 81/82, se contentant du ventre mou, n'ayant rien à craindre mais aussi rien à espérer. Pourtant, il y avait sûrement le moyen de faire beaucoup mieux... Quoiqu'il en soit il fallait affronter Monaco en Principauté lors d'une dernière rencontre ne comptant que pour du beurre pour le Racing.

Si cette rencontre ne signifiait rien pour le Racing, elle constituait un des matchs les plus important de l'histoire de l'ASM qui devait absolument vaincre pour décrocher le titre. Monaco comptait dans ses rangs des joueurs formidables que l'on allait d'ailleurs retrouver quelques semaines plus tard, lors de la Coupe du Monde sur les pelouses espagnoles. Le gardien Jean-Luc Ettori (qui deviendra le véritable emblème du club du fait de sa longévité et sa fidélité à l'ASM), Alain Couriol, Bruno Bellone et surtout le petit arrière droit Manuel Amoros, à peine 20 ans, mais destiné à devenir une véritable vedette mondiale. A noter également la présence d'Abdallah Liégeon, qui faisait partie de cette surprenante équipe d'Algérie qui terrassa la grande équipe de RFA pour son entrée en lice en Coupe du Monde ! Deux vedettes étrangères faisaient partie de cette belle équipe : le Suisse Humberto Barberis et le grand Suédois barbu Ralf Edström.

Les adversaires de Monaco devaient espérer un faux pas de l'ASM dans son antre flambant neuve du Louis II, toujours aussi peu garni pour l'occasion puisque moins de 8000 personnes se sont déplacées pour un match décisif de leur équipe en vue du titre ! Ils devaient donc compter sur la motivation strasbourgeoise. Ils n'allaient pas être déçus, car le Racing, et c'est tout à son honneur, allait « jouer le jeu » et offrir une superbe opposition aux Monégasques. Il fallut attendre l'heure de jeu pour voir Barberis marquer ce qui sera le seul but de la rencontre, celui qui offrait le titre à l'ASM, son deuxième titre de champion de France depuis sa remontée en D1 en 1978 ! Une performance remarquable qui en appellera d'autres puisque Monaco ne quitta quasiment jamais plus le sommet du championnat de France depuis cette date. On ne peut que saluer avec respect cette continuité au plus haut niveau... En attendant, les joueurs de Monaco pouvaient effectuer leur tour d'honneur, fous de joie. On garde en mémoire l'image de Doudou Liégeon, portant le maillot bleu du Racing lors de ce triomphe, anecdote amusante et prémonitoire, puisqu'il joua quelques années plus tard pour le compte du Racing ! Un Racing qui n'avait à cette date plus ramené de point de ses voyages à Louis II depuis 1979 et l'année du titre. Il est effrayant de noter qu'il s'agit toujours d'une vérité 25 ans plus tard...

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conan

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