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- Côté tribunes
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Dernier match dans l'élite, 1600 km aller-retour, un temps apocalyptique, une nouvelle défaite historique et hystérique : voilà un cocktail qui ferait perdre la tête à n'importe quel fan de foot... Nous, on soutient le Racing !
Cet article ne fait pas partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. C'est la fin de la saison, le soleil a tapé fort, alors...
Descente aux enfers... par l'autoroute du soleil !
L'indécente descente à l'étage inférieure est acquise, la série court toujours, Furlan est confirmé dans ses fonctions pour services rendus, Johansen lui est confiné dans son appartement et l'on se passera des ses services ; il faut vraiment être un sociopathe flamboyant pour s'embarquer dans la galère de ce déplacement.
Aller voir le match du RCS au Vélodrome, c'est un départ tôt le samedi matin (entre minuit et trois heures ), 20h sur les routes de France parmi les plus sûres du monde (13 morts par jour, nous sommes passés à travers, merci olives).
Et c'est aussi :
- sympathiser avec d'authentiques supporters marseillais dans toutes les aires d'autoroutes à partir de Bourg-en-Bresse (et après certains se plaignent de venir de Mulhouse jusqu'à la Meinau) ;
- se faire poliment klaxonner dans le centre de Marseille (voir plus si affinités) car on a une plaque immatriculé 67 ;
- faire le grand tour gratuit du stade pour trouver le parcage visiteurs sur les conseils des stadiers hautement qualifiés ;
- garer sa voiture à l'abri (au milieu des épaves et des fortes odeurs d'urine) ;
- se dire que si le club est géré de la même manière que la sécu du stade, l'OM mérite bien sa réputation de gigantesque foutoir.
Ainsi, une fois les billets achetés il faut patienter une heure !?! En effet le seule façon d'accéder à la tribune visiteurs est de passer sous le virage nord, dans l'allée qu'empruntent les Marseillais pour rejoindre leur tribune. La police ferme donc la porte à l'entrée du stade et vide cette allée, ensuite elle escorte les visiteurs vers leurs tribunes. L'opération sera renouvelée cinq fois, pourquoi se compliquer la vie ?
Ah les joyeuses colonies de vacances !
Environ 250 personnes (à vue de nez comme ça, ça change pas grand-chose au score au final) venues d'horizons divers et variés peuplent le parcage visiteurs du stade Vélodrome à gauche sur votre écran de télévision. Composition des équipes :
Le CCS a affrété deux bus, ce qui par les temps qui courent constitue un petit exploit pour le CCS. Proprement habillés aux couleurs du RCS (dont le sosie vestimentaire d'Alvaro Santos avec les crampons svp), les Alsaciens semblent être venus en touristes pour découvrir ce sport qu'on appelle football et qui ne se pratique pas en Alsace. Ils repartiront comme ils sont venus... en bus.
Les Hansi Elsass sont aussi de la partie pour un week-end "open bar" et folle nuit dans un hôtel phocéen. Une belle façon d'enterrer le Racing pour cette association de supporters.
Les supporters individuels ont aussi répondu présent pour ce dernier match de gala. Venus en voitures, trains, avions ou à pieds des quatre coins de la France, ils resteront très polis.
Enfin, les invités pas si surprises du jour : les supporters de l'OM. Et oui, le match étant à guichets fermés quelques uns ont trouvés refuge dans le secteur strasbourgeois, un peu à l'image de l'envahissement qu'on connaît annuellement à la Meinau. Entre les gars s'étant fait refiler des faux billets (40 euros !) et le bus spécialement parti de Mulhouse pour voir l'OM, une bonne centaine de « renégats » s'incrustent dans la tribune. La cohabitation se passera sans heurts, la sécu du RCS les isolant dans la partie haute et mettant les choses au point rapidement.
Et les UB90 me direz-vous ? Au coup d'envoi une seule bâche glorifiant l'inspecteur Derrick orne le parcage visiteurs : aucune trace des ultras strasbourgeois.
Ces derniers sont en effet sur la route entre Marseille et Nice, où ils viennent de participer à une manifestation commune réunissant différents groupes de supporters français. A l'initiative de la Brigade Sud Nice, ces derniers se sont unis pour défendre leur vision du football : populaire et festif. Une grande partie des revendications concernent la répression jugée abusive dans les enceintes de football en général et sur les ultras en particulier. Fidèles à leurs convictions défendues depuis plusieurs années (actions communes contre la répression et pour un football populaire dans tous les stades de France en 2003, lutte pour le football le samedi, banderoles communes avec de nombreux supporters visiteurs cette année), les UB90 ont donc rejoint leurs homologues de Monaco, Montpellier, Toulon, Nîmes, Marseille et bien d'autres à Nice. Ils arriveront au stade au cours de la première mi-temps, signalant leur présence par une banderole « supporter d'est pas un crime » accrochée au grillage.
La folle ambiance du Vélodrome ?
Le vif du sujet, c'est un débat qui anime souvent le stub : le Vélodrome est-il encore ce temple de la ferveur présenté par les médias où se rapprocherait plus de celle d'un cimetière lyonnais ?
Les tifos : au nord, c'est du déjà vu et c'est même pas beau (chapeau Yankee chez les Yankee, composition exotique pour l'anniversaire des Dodgers : 16 ans). Au virage sud, drapeaux et PQ en haut chez les Winners (les gars en orange), dans la partie basse rien étant que donné que le Commando Ultra est encore à Nice en compagnie des autres ultras.
En tribune latérale, un maillot géant de l'OM, top fashion façon pull de papy. Originalité il est réalisé à partir de bandes serrées entre elles, là aussi ce n'est pas beau et ça fait quand même publicité géante pour Adidas.
Tout au long du match beaucoup, beaucoup de fumigènes, certains se consumant jusqu'au bout, d'autres étant arrachés quelques secondes après leur allumage... Marseille la rebelle.
La folle évolution du match de samedi aura permis de voir le Vélodrome passer par tous les états, de l'excitation d'avant match à l'explosion de joie sur les (nombreux) buts, en passant par la communion avec les joueurs. En effet les supporters de l'OM encouragent fréquemment leurs chouchous pendant le match : Cissé, Nasri... Il faut dire que le supporter de l'OM change aussi vite d'avis que de chemises orange fluo. Le grand gagnant reste évidemment Mamadou, avec le chant le plus élaboré et le plus repris (sur l'air d'une chanson paillarde).
Le public du Vélodrome démarre vite et fort, les chants classiques ("qui ne saute pas", "aux armes") sont repris par l'ensemble du stade dans une ambiance quasi surréaliste. Il siffle très fort quand l'adversaire garde un peu trop le ballon, des broncas à faire pâlir d'envie la Meinau.
Le public du Vélodrome freine également très vite. Quand les chants ne sont pas les tubes marseillais, quand son équipe peine et même des fois de façon inattendue un chant s'arrête brutalement car plus personne ne chante.
C'est dans ces cas-là que l'on apprécie la puissance de la sono des associations (cinq fois plus puissante que celle du stade de la Meinau) ou un fada continue à s'époumoner alors que 13000 autres le regardent.
Verdict : bonne ambiance avec quelques gros moments comme l'on peut en voir uniquement sur la Canebière (c'est ce dernier détail qui donne à l'article toute son authenticité, alors qu'au final nous n'aurons bu que du pastis).
Au fur et à mesure que la fin du match et le tour préliminaire se rapprochent, le stade entre en transe pour finir dans une orgie vocale et une communion avec son équipe.
Fin
Le temps que le magnifique feu d'artifice se mette en place, les joueurs olympiens enchaînent tour d'honneur et discours de footeux au micro. Valbuena finit en slip devant le virage nord, le spectacle peut commencer. Et dire que l'OM claque autant d'argent en pyrotechnie que le Racing va en récolter avec le transfert de Kantari...
Heureux, les supporters de l'OM repartent chez eux, pour nous direction Strasbourg et la seconde division.
Epilogue
A vrai dire il ne s'est pas passé grand-chose en tribune strasbourgeoise mais tout de même. Pas de drapeaux et pas de chants, dans la continuité des derniers matchs. Ce silence ne sera brisé que par le terrible choc entre Stéphane Cassard et Mamadou Niang. En soutien au joueur fétiche du Racing, son nom sera scandé pendant qu'il est évacué de la pelouse sur une civière, courage Stéphane, tes supporters sont là !
Fin du match Puydebois, Bellaid et Fanchone viennent jeter maillots et gants. L'ambiance est glaciale, le divorce consommé, ils ne s'éternisent pas.
Descente aux enfers... par l'autoroute du soleil !
L'indécente descente à l'étage inférieure est acquise, la série court toujours, Furlan est confirmé dans ses fonctions pour services rendus, Johansen lui est confiné dans son appartement et l'on se passera des ses services ; il faut vraiment être un sociopathe flamboyant pour s'embarquer dans la galère de ce déplacement.
Aller voir le match du RCS au Vélodrome, c'est un départ tôt le samedi matin (entre minuit et trois heures ), 20h sur les routes de France parmi les plus sûres du monde (13 morts par jour, nous sommes passés à travers, merci olives).
Et c'est aussi :
- sympathiser avec d'authentiques supporters marseillais dans toutes les aires d'autoroutes à partir de Bourg-en-Bresse (et après certains se plaignent de venir de Mulhouse jusqu'à la Meinau) ;
- se faire poliment klaxonner dans le centre de Marseille (voir plus si affinités) car on a une plaque immatriculé 67 ;
- faire le grand tour gratuit du stade pour trouver le parcage visiteurs sur les conseils des stadiers hautement qualifiés ;
- garer sa voiture à l'abri (au milieu des épaves et des fortes odeurs d'urine) ;
- se dire que si le club est géré de la même manière que la sécu du stade, l'OM mérite bien sa réputation de gigantesque foutoir.
Ainsi, une fois les billets achetés il faut patienter une heure !?! En effet le seule façon d'accéder à la tribune visiteurs est de passer sous le virage nord, dans l'allée qu'empruntent les Marseillais pour rejoindre leur tribune. La police ferme donc la porte à l'entrée du stade et vide cette allée, ensuite elle escorte les visiteurs vers leurs tribunes. L'opération sera renouvelée cinq fois, pourquoi se compliquer la vie ?
Ah les joyeuses colonies de vacances !
Environ 250 personnes (à vue de nez comme ça, ça change pas grand-chose au score au final) venues d'horizons divers et variés peuplent le parcage visiteurs du stade Vélodrome à gauche sur votre écran de télévision. Composition des équipes :
Le CCS a affrété deux bus, ce qui par les temps qui courent constitue un petit exploit pour le CCS. Proprement habillés aux couleurs du RCS (dont le sosie vestimentaire d'Alvaro Santos avec les crampons svp), les Alsaciens semblent être venus en touristes pour découvrir ce sport qu'on appelle football et qui ne se pratique pas en Alsace. Ils repartiront comme ils sont venus... en bus.
Les Hansi Elsass sont aussi de la partie pour un week-end "open bar" et folle nuit dans un hôtel phocéen. Une belle façon d'enterrer le Racing pour cette association de supporters.
Les supporters individuels ont aussi répondu présent pour ce dernier match de gala. Venus en voitures, trains, avions ou à pieds des quatre coins de la France, ils resteront très polis.
Enfin, les invités pas si surprises du jour : les supporters de l'OM. Et oui, le match étant à guichets fermés quelques uns ont trouvés refuge dans le secteur strasbourgeois, un peu à l'image de l'envahissement qu'on connaît annuellement à la Meinau. Entre les gars s'étant fait refiler des faux billets (40 euros !) et le bus spécialement parti de Mulhouse pour voir l'OM, une bonne centaine de « renégats » s'incrustent dans la tribune. La cohabitation se passera sans heurts, la sécu du RCS les isolant dans la partie haute et mettant les choses au point rapidement.
Et les UB90 me direz-vous ? Au coup d'envoi une seule bâche glorifiant l'inspecteur Derrick orne le parcage visiteurs : aucune trace des ultras strasbourgeois.
Ces derniers sont en effet sur la route entre Marseille et Nice, où ils viennent de participer à une manifestation commune réunissant différents groupes de supporters français. A l'initiative de la Brigade Sud Nice, ces derniers se sont unis pour défendre leur vision du football : populaire et festif. Une grande partie des revendications concernent la répression jugée abusive dans les enceintes de football en général et sur les ultras en particulier. Fidèles à leurs convictions défendues depuis plusieurs années (actions communes contre la répression et pour un football populaire dans tous les stades de France en 2003, lutte pour le football le samedi, banderoles communes avec de nombreux supporters visiteurs cette année), les UB90 ont donc rejoint leurs homologues de Monaco, Montpellier, Toulon, Nîmes, Marseille et bien d'autres à Nice. Ils arriveront au stade au cours de la première mi-temps, signalant leur présence par une banderole « supporter d'est pas un crime » accrochée au grillage.
La folle ambiance du Vélodrome ?
Le vif du sujet, c'est un débat qui anime souvent le stub : le Vélodrome est-il encore ce temple de la ferveur présenté par les médias où se rapprocherait plus de celle d'un cimetière lyonnais ?
Les tifos : au nord, c'est du déjà vu et c'est même pas beau (chapeau Yankee chez les Yankee, composition exotique pour l'anniversaire des Dodgers : 16 ans). Au virage sud, drapeaux et PQ en haut chez les Winners (les gars en orange), dans la partie basse rien étant que donné que le Commando Ultra est encore à Nice en compagnie des autres ultras.
En tribune latérale, un maillot géant de l'OM, top fashion façon pull de papy. Originalité il est réalisé à partir de bandes serrées entre elles, là aussi ce n'est pas beau et ça fait quand même publicité géante pour Adidas.
Tout au long du match beaucoup, beaucoup de fumigènes, certains se consumant jusqu'au bout, d'autres étant arrachés quelques secondes après leur allumage... Marseille la rebelle.
La folle évolution du match de samedi aura permis de voir le Vélodrome passer par tous les états, de l'excitation d'avant match à l'explosion de joie sur les (nombreux) buts, en passant par la communion avec les joueurs. En effet les supporters de l'OM encouragent fréquemment leurs chouchous pendant le match : Cissé, Nasri... Il faut dire que le supporter de l'OM change aussi vite d'avis que de chemises orange fluo. Le grand gagnant reste évidemment Mamadou, avec le chant le plus élaboré et le plus repris (sur l'air d'une chanson paillarde).
Le public du Vélodrome démarre vite et fort, les chants classiques ("qui ne saute pas", "aux armes") sont repris par l'ensemble du stade dans une ambiance quasi surréaliste. Il siffle très fort quand l'adversaire garde un peu trop le ballon, des broncas à faire pâlir d'envie la Meinau.
Le public du Vélodrome freine également très vite. Quand les chants ne sont pas les tubes marseillais, quand son équipe peine et même des fois de façon inattendue un chant s'arrête brutalement car plus personne ne chante.
C'est dans ces cas-là que l'on apprécie la puissance de la sono des associations (cinq fois plus puissante que celle du stade de la Meinau) ou un fada continue à s'époumoner alors que 13000 autres le regardent.
Verdict : bonne ambiance avec quelques gros moments comme l'on peut en voir uniquement sur la Canebière (c'est ce dernier détail qui donne à l'article toute son authenticité, alors qu'au final nous n'aurons bu que du pastis).
Au fur et à mesure que la fin du match et le tour préliminaire se rapprochent, le stade entre en transe pour finir dans une orgie vocale et une communion avec son équipe.
Fin
Le temps que le magnifique feu d'artifice se mette en place, les joueurs olympiens enchaînent tour d'honneur et discours de footeux au micro. Valbuena finit en slip devant le virage nord, le spectacle peut commencer. Et dire que l'OM claque autant d'argent en pyrotechnie que le Racing va en récolter avec le transfert de Kantari...
Heureux, les supporters de l'OM repartent chez eux, pour nous direction Strasbourg et la seconde division.
Epilogue
A vrai dire il ne s'est pas passé grand-chose en tribune strasbourgeoise mais tout de même. Pas de drapeaux et pas de chants, dans la continuité des derniers matchs. Ce silence ne sera brisé que par le terrible choc entre Stéphane Cassard et Mamadou Niang. En soutien au joueur fétiche du Racing, son nom sera scandé pendant qu'il est évacué de la pelouse sur une civière, courage Stéphane, tes supporters sont là !
Fin du match Puydebois, Bellaid et Fanchone viennent jeter maillots et gants. L'ambiance est glaciale, le divorce consommé, ils ne s'éternisent pas.
