Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

OL-RCS, la revue de presse

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Par zottel
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2 juin 1979, le Racing vient d'être sacré Champion de France. Toute la presse en parle...

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(1) Le triomphe des bleus, un sacre réussi (http://www.francefootball.fr/" target="_blank" class="st-target-blank">France Football, 02/06/1979)


lequipe(2) Strasbourg, champion panache (L'Equipe, 02/06/1979)
Signé Wagner...Les choses n'ont pas traîné à Lyon ! Il n'y avait pas une demi-heure que l'on jouait et Strasbourg menait déjà 2-0... Deux buts signés Roland Wagner que l'on voit, sur notre photo du haut, échapper à Paillot, puis marquer le premier but alsacien malgré une vaine tentative de contre de Olio.

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(3) Le Racing a conquis le titre avec panache (Le Nouvel Alsacien, 02/06/1979)
ALLEZ LES GONES ! Sans cesse encouragés par son public (le millier d'Alsaciens ne pouvant rivaliser avec les 25 000 supporters de l'OL et les... Stéphanois) Lyon entamait le match à cent à l'heure (...) Le Racing semblait de taille à faire face. Et il imposait de plus en plus son jeu.
VIVA WAGNER ! Wagner prolongeait sur Specht à l'aile gauche et reprenait imparablement le centre qui échappait au gardien lyonnais : 1-0. (...) Le Racing allait être très difficile à battre. Surtout que Roland Wagner très en verve, reprenait de la tête au deuxième poteau un centre aérien de Specht décidément très offensif pour lober l'infortuné Chaveau une seconde fois : 2-0. (...) Lyon digérait mal ce KO prématuré.
LA MAITRISE DES BLEUS Les « bleux » (sic !) d'Alsace qui fixaient habilement le jeu. Le Racing faisait preuve de beaucoup de maîtrise, le ballon circulant bien (...) Le Stéphanois Lacombe nous confiait « Pas de doute, le Racing est plus fort ; Léonard Specht m'a ébloui » (...) Les Strasbourgeois étaient vraiment imbattables ce soir (...) Les « bleu et blanc » (re-sic) descendaient de partout. C'était l'euphorie et la folie.
(Edouard Kutna)

dna(4) Le match du sacre, le match du panache (Dernières Nouvelles d'Alsace, 02/06/1979)
Supporters, réjouissez-vous ! Le Racing l'a conquis son premier titre de Champion de France de Division Nationale 1. Il l'a obtenu non seulement hier soir à Lyon en défaisant aussi facilement (0-3) une formation moins solide ; il l'a bâti tout au long d'une saison menée avec constance sur un mode majeur (...) les Champions, ce sont avant tout les joueurs. Ce sont eux qui ont transpercé les défenses adverses, ce sont qui ont freiné les puncheurs opposants. Ce sont eux qui ont imposés leur manière
(J.P. Meyer)
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(5) Au football aussi, la main passe (Le Canard Enchaîné, 02/06/1979)
La nouvelle est considérable : cette année encore, ni Nantes, ni Saint-Etienne ne seront champions de France. Cela s'est produit au nez et à la barbe de tous nos avions renifleurs... Et par la faute d'obscurs Strasbourgeois, restés vent debout contre la logique sportive et journalistique.
Mais il en fallait plus pour les dégonfler, de vrais durs à carton.
Décidément, pour une élite du championnat que le monde entier nous envie, l'insouciance du début de décennie semble bien loin. On tremble pour les échéances à venir.

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(6) Rubrique des Chats Ecrasés (L'Aurore, 02/06/1979)
Strasbourg : onze farfelus se piquent d'être champions de France. A Saint-Etienne, la ville des Armes et des Cycles, on s'interroge gravement sur l'opportunité d'une nouvelle guerre franco-allemande.

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(7) Travailleurs, vous pouvez faire de même (http://www.liberation.fr/" target="_blank" class="st-target-blank">Libération , 02/06/1979)
Solidarité, maître mot de cette équipe qui dérange (N.d.red.). On lui prédisait l'échec et la ruine, on ne pouvait concevoir l'entreprise capitaliste sans individu intéressé à l'exploitation d'autrui (N.d.ty.).
Et pourtant... ils s'appellent Gress ou Duguépéroux, et sur le visage franc de ces hommes jeunes et libres éclate la fierté d'inaugurer un monde nouveau. Le capitaine, c'est l'équipe : désormais, l'imagination est au pouvoir (N.d.st).

(Note de la rédaction : voir à ce sujet le dossier de notre excellent confrère capitaliste le Figaro)
(Note du typographe : « excellent » est-il de trop ? L'efficacité doit-elle céder à l'ironie ?)
(Note du stagiaire typographe : quelqu'un a-t-il vu la gomme collective - celle qui s'appelle revient camarade)


http://img527.imageshack.us/img527/7303/huma.png
(8) A l'Est, c'est le bonheur (L'Humanité, 02/06/1979)
La marche inéluctable du progrès enregistre une nouvelle étape, avec ce triomphe qu'aucun ne pouvait imaginer il y a peu encore. Les camarades « bürs » sont champions de France.
Il serait faux, néanmoins, d'affirmer que tout le mérite en revient à la conduite éclairé du seul entraîneur. L'élévation d'un seul homme au rang demi-dieu est contraire aux principes fondamentaux du marxisme. Tout autre option ne saurait qu'être celle d'éléments contre-révolutionnaires, et doit être combattue avec la dernière vigueur ainsi que cela a été statué lors du XXIIIème congrès.
En pages intérieures, l'interview de Raymond Domenech, compagnon de route du Parti, bien connu et aimé des masses pour son jeu conforme aux principes fondamentaux du « fair-play ».


Quelques explications


Les éléments de cette revue de presse du 2 juin 1979 ont été rassemblés aux prix d'efforts surhumains par la rédaction de racingstub.com (pour être honnête, nous aurions voulu en faire plus). Quelques précisions s'imposent:

(1) De l'hebdo France Football, nous ne connaissons que le titre du jour, la faute à la mémoire faillible d'aragon.
(2) Une bribe du magazine L'Equipe, frère jumeau du précédent, et le titre authentique de l'article de l'époque.
(3) Ce compte-rendu de match est d'origine incertaine: nous avons supposé qu'il s'agissait d'une coupure du défunt journal bilingue "Le Nouvel Alsacien / Der Elsässer". Toute information sur l'auteur, M. Edouard Kutna, est bienvenue...
(4) Ces extraits authentiques des DNA sont tirés du livre de Pierre Perny "Racing 100 ans".
(5) Ce passage est totalement inventé. Le Canard a le privilège d'être le journal favori de l'auteur de ces lignes. En cette année 1979, l'hebdomadaire satirique est particulièrement préoccupé par la fin de règne difficile du Président Giscard d'Estaing, marquée par les affaires soulevées justement par le Canard (celle des "avions renifleurs" notamment), et la montée de l'opposition de gauche emmenée par François Mitterand.
(6) Ce passage est inventé. L'Aurore est un des grands journaux disparus de l'histoire de la presse française. D'alignement centre-droit, il accueillait en 1979 le journaliste débutant Pierre Desproges, chargé de compiler des brèves anodines parues dans d'autres journaux comme le font nos amis katzo68 et samh. Bien sûr, il s'ingéniait à détourner et tourner en ridicule ces brèves dans ce qu'il appelait la "rubrique des chats écrasés". Menacé de licenciement, il fut sauvé par Françoise Sagan qui déclara n'acheter l'Aurore que pour lire la rubrique de Desproges...
(7) Ce passage est inventé. Libération, fondé par Jean-Paul Sartre en 1973, était en 1979 le journal d'une gauche libertaire encore très marquée par le souvenir de mai 68. A cette époque, Libé est très concerné par la fascinante expérience anarchiste de l'usine Lip. L'exigence égalitaire du journal, et le refus de la hiérarchie sont tels que tous les "collaborateurs" pouvaient intervenir dans les articles sous forme de commentaires.
(8) Ce passage est inventé. L'Humanité, organe du Parti Communiste Français, est en 1979 encore influencé par le style de la propagande soviétique, mais est aussi en plein bouleversement puisque le XXIIIème Congrès de 1979 consacre en France la fin de la ligne stalinienne (culte de la personnalité, etc...) conformément à l'impulsion donnée en URSS par le leader Nikita Khroutchev.

De nombreux remerciements


Rien n'aurait été possible sans lillypetitefleu, ljungberg55, id, pepito, sedna, aragon, conan, filipe, Matthieu Mondoloni (DNA, DNAudio) et Pascal Coquis (DNA),... on en oublie sans doute, qui tous ont été embêtés à un moment ou à un autre à des degrés divers.

zottel

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