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L'EAG, un club qui ne recrutera pas Jean-Marc Furlan. Présentation.
Un club qui évolue en rouge et noir avec un triskell sur son blason. Voilà un match qui sent bon la panique celtique sur la pelouse de la Meinau. Cela méritait bien une accroche en breton.
Gouel Ar Gelted(*), à l'instar du racolage régionaliste de l'Equipe, rebaptisé l'Ar Skipailh l'an dernier à l'occasion de la finale de Coupe de France opposant Rennes à Guingamp. Un peu comme si le Racing affrontait Colmar au Stade de France et que le même quotidien d' Sippschàft titrait : Lëck mi am arsch (**) sur sa première page.
Notre accroche est beaucoup moins crue. Elle signifie donc Plutôt mourir qu'être souillé et correspond à la devise de la Bretagne, que l'EAG pourrait faire sienne, tant il se borne à ne pas défrayer les chroniques depuis de longues années.
Au cours de sa non moins longue histoire qui débute en 1912, le club n'aura connu que neuf présidents, bien loin du Racing et ses dix-huit patrons. De plus Noël Le Graët a débuté son mandat en 1972 et malgré une longue interruption due à ses fonctions à la ligue de foot professionnelle - 1991 à 2002 - il reste la figure emblématique du foot professionnel guingampais.
C'est d'ailleurs ce dernier qui écrit les plus belles pages de l'histoire du petit club breton, qui jusqu'alors n'avait brillé que par deux fois en Coupe de France (1933 face au Racing Club de France et 1969 avec un quart de finale face aux Verts). Parti d'une quelconque division inférieure de l'époque, l'équipe atteint la seconde division en 1977 dont il devient un pensionnaire historique. L'élite est enfin atteinte en 1995 et Guingamp fort de ses 8000 habitants fait la nique aux grandes villes.
Quelques relégations, remontées et relégations plus tard, War-raok Gwengamp aura vu passer quelques futures ou ex-stars du ballon rond sur la pelouse de son stade fétiche du Roudourou. Ce stade au nom doux à l'oreille tire en fait son sobriquet du quartier éponyme et signifie les « gués ». Cela pourrait porter à sourire mais non car là encore Guingamp doit son stade à l'incoutournable Le Graët. C'est donc Jean-Pierre Papin qui vient y finir sa carrière, puis Guivarc'h qui effectuera un retour dans le club qui l'a révélé (bien qu'il débute en fait sa carrière à Brest). Enfin le tandem Malouda Drogba qui enflamme les défenses adverses lors de la saison 2002-2003 où le club se remet à rêver d'Europe. Bref, Guingamp c'est du très lourd à l'époque. Puis plus rien, ou presque. Le club sombre dans l'anonyme routine de la seconde division jusqu'au printemps dernier.
La banalité du championnat de seconde division a malheureusement rattrapé le club - cela peut sembler un peu redondant mais personne ne niera que le D2 c'est aussi palpitant qu'une super finale des chiffres et des lettres entre deux maisons de retraites sundgauviennes -, éliminé de la coupe de l'UEFA par Hamburg dès le premier match, début de championnat maussade et désillusions en prime.
Un coup d'arrêt qui s'explique en partie par le départ de l'attaquant vedette de la saison passée et auteur du doublé victorieux au Stade de France. Eduardo Ribeiro dos Santos a en effet rejoint Lens et son départ a été difficile à digérer pour les Guingampais.
Du coup, la dix-septième attaque est composée de Sebastien Grax, prêté par l'ASSE avec une option d'achat. Malheureusement, il n'a pas le rendement escompté, deux buts seulement depuis le début de la saison. Il est suppléé par Gilmar, un Brésilien passé par le Japon. Ce dernier débarque également en Bretagne pour affoler les défenses mais - soyons sérieux, trêve de déconnade - sans grand succès. Tout grand attaquant qu'il serait.
Alharbi El Jadeyaoui, né à Strasbourg et évoluant milieu offensif gauche, est passé de Brest à l'EAG, comme un certain Stéphane Guivarc'h en son temps. Auteur de six buts l'an passé, il a déjà ouvert son compteur en rouge et noir et distillé quatre passes décisives à ses coéquipiers. Il pourrait être l'homme en forme devant sa famille. On notera que Christian Bassila fait toujours partie de l'effectif guingampais. Encore plus anecdotique, la présence de Bakary Koné, défenseur, et de Giresse, Thibault.
Déplacer les foules par-dessus le Rhin à grand coup d'avant-centre moustachu à la nuque longue, c'est un fantasme typiquement meinauvien que les Bretons ont semble t-il concrétisé. Là où Philippe Ginestet a échoué (encore raté !), Didier Drogba et quelques litres de chouchen ont suffit à convertir les barbares aux Rouge et Noir.
Comme ils le disent eux-mêmes : « Nous sommes un groupe de plus ou moins fous qui veulent vivre leur passion et nous sommes très fiers d'être des représentants des plus chauds du club en Bretagne, en Allemagne. Nous sommes ouverts pour tous les fous d'autres qui guingampais fier d'être ».
Les dieux sont-ils tombés sur la tête ? L'En Avant Guingamp est à coup sûr un adversaire de taille pour un Racing à reculons.
* littéralement festival celtique
** littéralement Lëck mi am arsch
Gouel Ar Gelted(*), à l'instar du racolage régionaliste de l'Equipe, rebaptisé l'Ar Skipailh l'an dernier à l'occasion de la finale de Coupe de France opposant Rennes à Guingamp. Un peu comme si le Racing affrontait Colmar au Stade de France et que le même quotidien d' Sippschàft titrait : Lëck mi am arsch (**) sur sa première page.
Notre accroche est beaucoup moins crue. Elle signifie donc Plutôt mourir qu'être souillé et correspond à la devise de la Bretagne, que l'EAG pourrait faire sienne, tant il se borne à ne pas défrayer les chroniques depuis de longues années.
Au cours de sa non moins longue histoire qui débute en 1912, le club n'aura connu que neuf présidents, bien loin du Racing et ses dix-huit patrons. De plus Noël Le Graët a débuté son mandat en 1972 et malgré une longue interruption due à ses fonctions à la ligue de foot professionnelle - 1991 à 2002 - il reste la figure emblématique du foot professionnel guingampais.
C'est d'ailleurs ce dernier qui écrit les plus belles pages de l'histoire du petit club breton, qui jusqu'alors n'avait brillé que par deux fois en Coupe de France (1933 face au Racing Club de France et 1969 avec un quart de finale face aux Verts). Parti d'une quelconque division inférieure de l'époque, l'équipe atteint la seconde division en 1977 dont il devient un pensionnaire historique. L'élite est enfin atteinte en 1995 et Guingamp fort de ses 8000 habitants fait la nique aux grandes villes.
Quelques relégations, remontées et relégations plus tard, War-raok Gwengamp aura vu passer quelques futures ou ex-stars du ballon rond sur la pelouse de son stade fétiche du Roudourou. Ce stade au nom doux à l'oreille tire en fait son sobriquet du quartier éponyme et signifie les « gués ». Cela pourrait porter à sourire mais non car là encore Guingamp doit son stade à l'incoutournable Le Graët. C'est donc Jean-Pierre Papin qui vient y finir sa carrière, puis Guivarc'h qui effectuera un retour dans le club qui l'a révélé (bien qu'il débute en fait sa carrière à Brest). Enfin le tandem Malouda Drogba qui enflamme les défenses adverses lors de la saison 2002-2003 où le club se remet à rêver d'Europe. Bref, Guingamp c'est du très lourd à l'époque. Puis plus rien, ou presque. Le club sombre dans l'anonyme routine de la seconde division jusqu'au printemps dernier.
10 de chute
Vainqueur de la Coupe de France 2009, qualifié en Europa League, finaliste du trophée des champions. L'En Avant Guingamp le bien nommé a réussi une fin de saison 2009 tonitruante. Ce parcours se révèle avoir été un trompe l'oeil grossier.La banalité du championnat de seconde division a malheureusement rattrapé le club - cela peut sembler un peu redondant mais personne ne niera que le D2 c'est aussi palpitant qu'une super finale des chiffres et des lettres entre deux maisons de retraites sundgauviennes -, éliminé de la coupe de l'UEFA par Hamburg dès le premier match, début de championnat maussade et désillusions en prime.
Un coup d'arrêt qui s'explique en partie par le départ de l'attaquant vedette de la saison passée et auteur du doublé victorieux au Stade de France. Eduardo Ribeiro dos Santos a en effet rejoint Lens et son départ a été difficile à digérer pour les Guingampais.
Du coup, la dix-septième attaque est composée de Sebastien Grax, prêté par l'ASSE avec une option d'achat. Malheureusement, il n'a pas le rendement escompté, deux buts seulement depuis le début de la saison. Il est suppléé par Gilmar, un Brésilien passé par le Japon. Ce dernier débarque également en Bretagne pour affoler les défenses mais - soyons sérieux, trêve de déconnade - sans grand succès. Tout grand attaquant qu'il serait.
Alharbi El Jadeyaoui, né à Strasbourg et évoluant milieu offensif gauche, est passé de Brest à l'EAG, comme un certain Stéphane Guivarc'h en son temps. Auteur de six buts l'an passé, il a déjà ouvert son compteur en rouge et noir et distillé quatre passes décisives à ses coéquipiers. Il pourrait être l'homme en forme devant sa famille. On notera que Christian Bassila fait toujours partie de l'effectif guingampais. Encore plus anecdotique, la présence de Bakary Koné, défenseur, et de Giresse, Thibault.
Astérix chez les Germains
Anecdotique toujours, mais néanmoins pittoresque, voilà comment l'on pourrait définir le Krallemagne ou Kop Rouge Allemagne. Cette section de la principale association de supporteurs de l'EAG est comme son nom l'indique plus ou moins, composée de supporteurs Allemands de « Gäängomm ».Déplacer les foules par-dessus le Rhin à grand coup d'avant-centre moustachu à la nuque longue, c'est un fantasme typiquement meinauvien que les Bretons ont semble t-il concrétisé. Là où Philippe Ginestet a échoué (encore raté !), Didier Drogba et quelques litres de chouchen ont suffit à convertir les barbares aux Rouge et Noir.
Comme ils le disent eux-mêmes : « Nous sommes un groupe de plus ou moins fous qui veulent vivre leur passion et nous sommes très fiers d'être des représentants des plus chauds du club en Bretagne, en Allemagne. Nous sommes ouverts pour tous les fous d'autres qui guingampais fier d'être ».
Les dieux sont-ils tombés sur la tête ? L'En Avant Guingamp est à coup sûr un adversaire de taille pour un Racing à reculons.
* littéralement festival celtique
** littéralement Lëck mi am arsch
