Sur les dix dernières journées, le Racing et Bastia ont le même bilan comptable à un point près, à l'avantage des joueurs de l'Ile de Beauté : 3 victoires, 4 matchs nuls et 3 défaites ont émaillé le parcours des Strasbourgeois tandis que 4 victoires, 2 matchs nuls et 4 défaites ont maintenu les Bastiais en dernière place du classement.

Rappelons qu'à l'aller, Nicolas Fauvergue avait inversé la tendance d'un match qui semblait dans les mains des Insulaires en marquant deux fois dans les dernières minutes. Un écart de six points à l'avantage du RCS a toujours une grande importance au crépuscule d'un saison peu folichonne.

Les forces en présence

A domicile, le Sporting Club de Bastia a pris 25 points sur 48, ce qui représente le onzième meilleur total de la saison. Un bilan qui semble contrasté, sauf si l'on rappelle que les trois derniers matches à domicile de Bastia se sont soldés par autant de victoires, et pas contre n'importe qui : Angers, Arles-Avignon et Sedan. Dans son stade, l'attaque bastiaise est prolixe (27 buts) et sa défense est assez solide (17 buts encaissés en 16 matchs).

A l'extérieur, le Racing club de Strasbourg n'aura pris que 8 points sur 48, grâce à 8 matchs nuls et 8 défaites. Seul club à faire pire bilan, le SC Bastia ! En gagnant son premier match à l'extérieur, le RCS aura donc l'occasion de distancer son rival dans la course à la lanterne rouge de ce classement peu glorieux. Le Racing c'est également 12 buts marqués et 26 buts encaissés, soit l'expression d'une attaque faiblarde et d'une défense qui prend l'eau de temps en temps.

Les objectifs de Bastia

Les Bastiais sont partis de très loin dans leur course au sauvetage. C'est vrai que pour cette institution passée par une finale de Coupe d'Europe à la fin des années 1970, végéter en Ligue 2 ou en National est une terrible honte. Cependant les structures du club montrent bien un manque de moyens et d'ambition et sa place en Ligue 2 n'est pas usurpée. L'objectif est donc de se maintenir en L2 de justesse.

Après quatre saisons en Ligue 2 sous la houlette de Bernard Casoni, le SC Bastia a modifié son staff afin de répondre à de nouveaux objectifs. Philippe Anziani a donc pris les rennes pour permettre au club de s'approcher des premières place. En décembre, suite à des échecs successifs, c'est Faruk Hadzibegic qui prend l'équipe en main, dans un premier temps sans réel succès. C'est finalement grâce au retour de l'attaquant vosgien Xavier Pentecôte (9 buts en 10 matchs) que l'équipe parvient enfin à enchaîner les bons résultats.

Les joueurs

L'attaquant vedette est Pierre-Yves André, 35 ans bien tassés, qui marque encore sa dizaine de buts chaque saison.

Plutôt que de chauffer les bancs de l'équipe de Toulouse, l'autre attaquant prometteur Pentecôte est revenu donner un coup de main à une équipe encore très jeune et perfectible. Il était déjà de passage à Bastia il y a deux saisons, ce qui lui valut une certaine notoriété nationale avec une dizaine de buts. Il a également eu une trajectoire à la Gameiro en se faisant remarquer lors du Tournoi de Toulon 2007.

Autres joueurs cadres de l'équipe bastiaise, des noms comme Eric Cubilier, Fabrice Jau, Jacques-Désiré Périatambée peuvent évoquer des temps révolus de la Ligue 1. Autour d'eux, des petits jeunes tentent de percer. Christophe Gaffory en est un exemple avec un beau temps de jeu à tout juste 21 ans. Inversement, avoir beaucoup de jeunes pousse à tester une palette assez large de joueurs plus ou moins équivalents. Bastia en a fait l'expérience en faisant jouer 36 joueurs depuis le début de la saison. Malgré ses soucis, le RCS n'en a testé que 30.

C'est donc avec l'objectif de ramener sa première victoire hors de ses bases que le Racing se déplace chez une équipe qui lui ressemble beaucoup.