Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Jafar Ier, roi de rien

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Par diogene
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© denisub90

En attendant de le tondre à la libération, ou dans l'espoir que la municipalité installe un pilori place Kléber, il reste au moins le verbe. Et il n'y a nul besoin d'injures, même si c'est salement tentant.

Jafar Hilali n'est pas venu à la Meinau contre Rodez. C'est dommage. Jafar Hilali n'est pas venu à la Meinau contre Bayonne. C'est dommage aussi. Il aurait pu voir l'ambiance de ces deux matches, et mesurer précisément ce qui nous oppose à lui : tout.

Il est seul, nous sommes nombreux. Il est isolé, nous sommes unis. Il est président, mais il n'est rien. Nous ne sommes « rien », rien que des anonymes dans la foule, mais nous sommes tout, et nous sommes un : Un public, un seul cri, et nous savons que sans les autres nous ne sommes pas grand chose.

Vendredi soir, il était seul, et je l'imagine devant son PC à suivre pitoyablement le match comme un gland, pendant que la Meinau lui donnait la leçon. Salariés, joueurs, supporters, staff, service de sécurité, tous lui ont fait le même bras d'honneur. En chantant à l'unisson, en communiant, en faisant la brillante démonstration qu'il n'y avait pas la place pour son huis clos débile, et que le Racing était une immense famille. Dont il est exclu. Seul, comme un con, au moment où le stade où il n'a jamais mis les pieds vivait des moments aussi magiques qu'historiques. Et il n'a pas vu. Et il ne comprendra jamais. Il ne comprendra pas les émotions que l'on peut vivre par amour du ballon, les joies, les peines, la fierté, l'angoisse, toutes ces émotions condensées en 90 minutes. Il ne les ressent pas, et c'est dommage. Car celui qui les ressent ne peut agir comme Jafar Hilali le fait.

Jafar Hilali devrait venir à la Meinau, Jafar Hilali devrait venir dans le kop, vivre un match au milieu des passionnés, de cette foule anonyme : des hommes, des femmes, des lycéens , des étudiants, des gens de toutes conditions, peu importe. Il devrait vivre ça au moins une fois. Chanter à l'unisson, pousser les joueurs, prendre son voisin de tribune par les épaules, vilipender l'arbitre (même si il a raison ! ) et applaudir son équipe, donner sans attendre rien d'autre en retour que la victoire et le salut des joueurs. Et bien sûr ce sentiment d'avoir été le petit plus, le supplément d'âme qui a donné vie à des gradins en béton, qui les transforme en chaudron bouillant où le football devient plus qu'un sport.

Il est président, il a le pouvoir, ou plutôt l'illusion du pouvoir. L'illusion d'imposer ses vues aux joueurs, l'illusion d'être dans son club, l'illusion de faire ce qu'il veut dans le stade. Mais ce n'est qu'une vue de l'esprit : il est incapable de fermer son propre stade, de fermer une tribune ou de faire taire les ultras et leurs chants, repris par tout le stade.

Il est un roi de pacotille, sans royaume et sans sujets. Impossible pour lui de mettre les pieds à la Meinau, impossible de se faire obéir : ceux qu'il croit ses sujets le honnissent et le vomissent, son nom n'est que moquerie et insultes qui résonnent encore dans les gradins. Il n'a ni charisme, ni autorité. Roi de papier, souverain sans rien, pas même une cour digne de ce nom. Personne ne lui demande rien, personne n'attend rien de lui, car il n'a plus rien à offrir.

Un roi est toujours l'esclave de son peuple, Jafar Hilali l'apprend à ses dépends, interdit de séjour dans ce qu'il croyait être son club et son stade. Le Racing c'est nous qui l'avons. Dans la peau, dans le sang. Il appartient un peu a chacun de nous, uniquement par l'amour que nous lui portons. Vendredi était un moment magique, une symbolique exceptionnelle : les joueurs, qui sont la vie du club, son sang, rassemblés au milieu du kop, coeur du Racing. Le cerveau n'était pas là, pas besoin. Dans ce genre de moment, tout n'est qu'émotion, vibration, le petit Farez au micro, Milo la main sur le coeur, Ali au bord des larmes, corps et sueurs mêlés dans la même tribune. Même le béton s'en souviendra.

Laisse béton Jafar, tu ne pourras jamais comprendre.

Cette équipe que tu démembres déjà avait des tripes, ce groupe avait du coeur, et la Meinau les a soutenus, les a aimés, et les a honorés parce qu'ils le méritaient. Tripes, coeur, honneur, tu n'as rien de tout cela. Laisse béton...

diogene

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