Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le printemps, enfin ?

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Par athor
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© denisub90

Après des mois de palabres et de tensions relayées dans la presse, la SAS de Frédéric Sitterlé et l'Association RCS dirigée par Patrick Spielmann ont ratifié la convention de gestion entre les deux entités. Compte-rendu du point-presse de ce lundi

Comme à son habitude depuis bien des années, le Racing voyait son actualité s'écrire bien loin des terrains depuis plusieurs semaines. Alors que la troupe de François Keller pointe toujours à la position de promu potentiel, les instances du club jouaient à un jeu dangereux. L'association RCS, dirigée par Patrick Spielmann, détentrice des droits sportifs, était censée passer un accord avec la SAS (société par actions simplifiée) créé par Frédéric Sitterlé en septembre, afin de lui céder la gestion de l'équipe première. Censée, car cette convention a finalement constitué le feuilleton à rebondissement de l'hiver. Heureusement, le dénouement a enfin eu lieu ce 19 mars, à l'issue de l'Assemblée Générale Extraordinaire de l'Association.

Il est 12h15 lorsque les deux protagonistes, accompagnés de Henri Ancel, pénètrent dans les bureaux de la Meinau, où les attendent une bonne quinzaines de journalistes et de photographes, preuve s'il en fallait une que cette histoire passionne, même autour d'un club de CFA2.

En tant que président de l'Association, Spielmann prend d'abord la parole pour annoncer que l'AG a débouché sur un accord de quatre saisons au-delà de l'actuelle, reconductible à la fin de celui-ci. Le texte, rédigé en une semaine, reprend le texte type du ministère des Sports, avec quelques spécificités supplémentaires. Et de conclure son introduction par un laconique «tout est bien qui finit bien»

A ses côtés, Henri Ancel développe dans le détail, non sans relever le fait que « c'était toujours difficile quand on veut changer quelque chose au Racing. S'il y a eu des dissensions, c'est également dû au souvenir de la période Hilali, qui a engendré de la méfiance ». L'idée de la convention est de renforcer les pouvoirs de l'Association et son autonomie, notamment financière. Pour cela, les deux spécificités principales sont:

- la création d'un conseil de club, sur proposition de Frédéric Sitterlé, qui compterait six personnes, trois de la SAS et trois de l'Association, dont les deux présidents, celui de la SAS ayant le dernier mot. Cette assemblée n'aura qu'une vocation consultative, mais se réunira assez régulièrement afin de discuter des grandes orientations sportives et financières. Le budget du club y sera d'ailleurs présenté chaque année avant le 30 juin.
- le versement de 50% de l'indemnité de transfert des joueurs formés au club à l'Association, dans la limite de la dotation versée par la SAS (du fait de la structure à but non lucratif, l'Association ne peut être excédentaire). Cette somme permettra donc de participer au comblement du déficit d'exploitation de l'Association, de manière à la rendre un peu plus autonome vis-à-vis de la SAS, mais également de valoriser son rôle de formation.

Après cet exposé technique, Henri Ancel est questionné sur son rôle exact dans l'histoire. Celui-ci dément d'abord l'information qui la présenté comme le futur président de l'Association, Patrick Spielmann conservant ce rôle (ce dernier a toutefois mollement confirmé ce point, laissant entendre qu'il n'était pas impossible qu'il démissionne dans les prochains mois), et se présente comme un simple administrateur, ayant servi de « liant » entre les deux partis. Son retour se serait fait « à la demande de Frédéric Sitterlé, Patrick Spielmann et des sponsors, mais pas de de la Mairie ».

De son côté, Frédéric Sitterlé s'est contenté de confirmer la version exposée, tout en ré-exposant son projet et sa vision (voir son interview pour racingstub.com). L'homme d'affaires s'est dit content de cet accord et s'est engagé à couvrir les déficits. Néanmoins, il a réaffirmé son regret de ne pas avoir pu imposer sa convention « innovante », mais « mal comprise ou mal expliquée, la faute peut être à une certaine presse ».

Parmi les autres points évoqués, le déficit de la saison en cours est estimé entre 1M€ et 1,3M€ au 30 juin. S'agissant du départ de Philippe Chauveau et de Matthieu Rabby, Henri Ancel évoque un choix personnel, ces deux personnes «ne convenaient pas. Quand on arrive quelque part, on choisit son équipe, et je n'avais pas forcément confiance en eux. » Frédéric Sitterlé s'est tout de même permis de saluer leur travail.

Enfin, Patrick Spielmann, Henri Ancel et Frédéric Sitterlé ont terminé en évoquant des pistes de travail pour l'avenir du centre de formation. Un avocat travaille ainsi actuellement à l'étude d'un moyen pour permettre de protéger le statut des jeunes actuellement formés, afin d'éviter qu'ils puissent partir librement vers d'autre clubs. Le Racing regarde également de l'autre côté du Rhin et s'est déjà rapproché du club de Kehl afin de pouvoir accueillir de jeunes allemands.
Le directeur actuel du centre, Jean-Marc Kuentz, participe évidemment à ces réflexions, bien que la question du renouvellement de son contrat (qui expire en juin) n'ait pas encore été tranchée, conformément au souhait de l'intéressé.

Il aura donc fallu attendre des mois avant les deux entités du Racing puissent se mettre d'accord autour d'une convention qui, dans la très grande majorité des clubs français, ne pose habituellement pas de problèmes. Il ne reste qu'à souhaiter que les feux de l'actualité quittent enfin ces coulisses et que le rectangle vert reprennent enfin le dessus. Mais on sait bien qu'au Racing, ce souhait est une utopie ...

athor

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