Puydebois : rien à perdre, tout à gagner

Il est dit que le Racing a un faible pour les gardiens de but lyonnais. Après Remy Vercoutre, doublure de Grégory Coupet en 2003-2004 avant son arrivée en Alsace, voici donc Puydebois, doublure de ce même Coupet cette saison avant son arrivée en Alsace. N'y voyez pas là une redondance cyclique car cette fois, la situation de départ n'est pas du tout la même.


Vercoutre – Puydebois, chassé-croisé et rôles inversés

Rémy Vercoutre était venu en Alsace pour éclater au grand jour d'une Ligue 1 qui lui était promise, après avoir bourlingué avec un certain succès à Montpellier dans ses jeunes années, et assuré des intérims « grande classe » à l'OL. Il venait en favori pour re-solidifier un poste laissé « vacant » depuis Vencel, et qui avait souffert cruellement ces dernières saisons entre la balourdise de Chilavert, le bêtisier Fernandez ou les débuts cataclysmiques d'un Dutruel gravement gêné par sa douloureuse maladie. Seulement, le chemin de Vercoutre a re-croisé celui d'une vieille connaissance montpelliéraine : l'outsider Stéphane Cassard. Débuts tonitruants de l'ex-Lyonnais, blessure, puis un intérim « venu de nulle part » de Cassard. Et le N°1 est devenu le N°2.

Pour Puydebois, la donne est simple : il vient en numéro 2 à Strasbourg ou il retrouvera son copain Guillaume Lacour. Ou en numéro 1 bis, pour les fans d'Astérix. N'empêche que Cassard jouira la saison prochaine d'une place de titulaire qu'il est allé décrocher à des hauteurs stratosphériques, à des hauteurs qu'il n'a peut-être jamais connues, et rien ne permet d'assurer qu'il arrivera à garder un tel niveau à bientôt 33 ans même si tout le monde le souhaite au Racing.

C'est pourquoi derrière, il fallait de la jeunesse, du talent, de l'envie et... de la patience. Comme il le disait avant même de signer : « Une place de doublure pour après être titulaire dans un autre club peut être intéressante ». Quelqu'un capable d'attendre encore un peu avant d'avoir une chance de s'imposer pour de bon en L1, mais qui a, à n'en pas douter, le talent pour le faire. En somme, Puydebois a tout de l'outsider idéal si on fait un copier-coller du profil recherché pour le mettre à côté du sien.


La patte Joël Bats...

Droitier, Puydebois a un « petit » gabarit pour un gardien de but (1,82m et 83 kg). A 24 ans, l'ancien international espoir ne compte que 17 apparitions dans les cages de l'équipe première. Il a pourtant aligné cette saison 11 titularisations consécutives, assurant l'intérim durant la longue blessure de Coupet avant la trêve, disputant même deux rencontres en Ligue des Champions face au Sparta et surtout à Manchester United. En fin de contrat, ses prestations ont attiré l'attention de plusieurs clubs de L1 et de L2, parmi lesquels Montpellier et l'OM.

A contrario de Vercoutre, Puydebois est un pur produit lyonnais, lui que ses coéquipiers surnomment « le fiston de Joël Bats ». Professionnel depuis trois saisons avec les Gones, comme troisième puis second gardien, il a bénéficié de la présence de l'ancien gardien international aux 50 sélections, au contact duquel les gardiens progressent énormément.

Appréciés de ses coéquipiers pour sa simplicité, le nouveau gardien du Racing l'est aussi de ses supporters qui lui souhaitent tous de pouvoir trouver un jour une place de titulaire et seraient pour beaucoup d'entre eux déçus de ne pas voir titulaire dans sa nouvelle équipe celui qu'il considèrent comme un très bon gardien. C'est désormais à lui de montrer qu'il est capable d'être une solution d'avenir dans les buts du Racing...


Cet article a été rédigé avec l'aide de father-tom