Alexandre Adler parle d'Espagne

05/01/2007 13:54
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Nous le claironnons, cette année sera l'année de toutes les frimes. Nul besoin de voitures bien carrossées, un correspondant permanent en Espagne et un autre chargé de marquer à la culotte Monsieur Adler devraient donner du lustre à ce café du commerce international.


Comble de coïncidence, ce matin, à une heure qu'on peut qualifier pour un andalou d'aurores indûes, Alexandre Adler, le Maître Morrissart des relations internationales a évoqué l'Espagne dans sa chronique. Ce qui a permis à nos camareros de se partager le travail.
Samedi dernier, un léger attentat à l'aéroport de Madrid a sonné les espagnols et leur gouvernement qui pensaient à une trêve, couronnant les efforts de négociations du premier ministre José Luis Zapatero, « un interlocuteur idéal ».

L'Espagne, comme le dit fort justement Alexandre Adler, "vit une période de confiance et d'optimisme qui contraste vivement avec ce que nous vivons en France" (1mn13), nous confirmons, ici la confiance est presque celle d'une euphorie douce, les gens font bâtir, achètent, dépensent et les jeunes ne se préoccupent plus trop de leur avenir qui leur réserve d'ors et déjà une place bien au chaud. En un mot comme en mille, pour paraphraser le groupe de vallecano Ska-P, España va muy bien.

Toutefois, l'attentat du 30 décembre a grippé les négociations. S'il est bien difficile de comprendre les motivations et l'action de groupuscules violents (sauf si on est un sociologue partisan, hé hé), Alexandre Adler essaie lui de fournir quelques clés d'explications. Zapatero en bon socialiste espagnol a laissé des marges d'autonomie aux régions (nacionalidades historicas) (Catalogne, Galice), si bien que les nationalistes basques y ont trouvé une opportunité. Mais le point important soulevé par Adler est cette « vibration » qu'aurait crée Zapatero en revenant sur les silences de la réconciliation nationale, des statuts de Franco ont été déboulonnés au grand damd'une partie de la population, vieux et jeunes confondus. Des manifestations se sont produits, des provocations (telle que la la distribution par le journal El Mundo d'une collection de timbres franquistes ou d'effigie d'époque), mais instaure-t-il, comme le stipule notre chroniqueur, un climat de guerre civile ?

La société espagnole est certes encore très marquée par le clivage franquiste-catholique et antifranquiste-laïque. Cela se voit dans les façons de s´habiller, les programmes radios, mais force est de constater que l'essor économique tend à gommer les divergences.


les liens:
L'ETA rompt la trêve
http://www.elmundo.es/promociones/sellosybilletesdelfranquismo/
A Voir absolument (pour les hispanophones comme kibitz ou Accompagnaman ou Olo)
Cette émission hurlante de vérité

Commentaires (1)

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  • C'était Aznar qui disait toujours, avec son enthousiasme à refroidir une carpe empaillée, "Echpaña va bien"...

    PS : je connais cette émission des MIB hispano-karlzéroiques ;)

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