Les langues gourdes se délient

19/02/2007 03:28
561 lectures
Rares sont nos amis sourds (ou pour parler stublogically correct, ont les oreilles gourdes) qui prendront offense du fait que nous ne fissions un compte-rendu au mot près, à la respiration près, de l'émission dominicale et radiophonique (ou webmatique, sans vouloir exclure les patients des doigts gourds expatriés, parmi lesquels nous comptons de très larges proportions d'amis et d'accompagnateurs de route) de l'Esprit public, mais une recension subjective et impressive, toute chose étant égale par ailleurs.
Le thème qui a retenu l'attention de MM. Gallo, Bourlanges et Michaud ainsi que la polyglotte journaliste du IHT, Katrin Bennhold est le pacte présidentiel de la candidate socialiste Mlle Royal, dont vous pouvez lire l'introduction ici.

K.Bennhold a d'une part offert un regard étranger (9mn16, "je suis allemande et je travaille pour un journal international"... Oh, mais on ne peut pas faire plus prétentieux) à cette campagne, dans laquelle elle voyait le retour d'un clivage net entre une politique de relance, clairement à gauche et une politique d'offre, libérale. Ce qu'a contesté Max Gallo toujours prompt, me rappellais-je, à critiquer les points de vue d'une femme. Il a trés pertinemment énoncé toute la difficulté d'être une candidate originale et populaire (parce qu'avec une parole libre des contingences de son parti) et devoir composer avec un Etat-major partisan qui veut ne pas perdre de vue (avoir les yeux gourds ou pas, tel est l'enjeu) les 12% de l'extrême-gauche, cette idée sera approuvée et même chipée, comme une vulgaire promesse électorale, par l'ami Michaud par la suite. J'ai bien aimé en préambule de son intervention la réhabilitation frappée du bon sens du coin de l'anecdote (exercice périlleux s'il en est, c'est très compliqué) de feu Henri Queuille par JL. Bourlanges. Des ignorants de mon cursus universitaire ont longtemps enterré le président du Conseil par cette interrogation lapidaire : “Mais à quoi sert Queuille?”. J'ai bien aimé aussi la description du discours avec des “dominantes néo-péroniste, de blairisme à la française et de retour du socialisme (10mn41)”. Puis il a été question de la polémique des financements des promesses, qui ne me semble pas du tout futile, dans la mesure oú “gouverner, c'est choisir" (Pierre Mendès France), où les arbitrages sont des choix responsables et courageux. Enfin, j'ai bien ri lorsque M.Bourlanges a comparé le donnant-donnant aux affabulations d'un demi-bilingue, ce que je suis hélas, ou alors mieux, pour rester dans la surenchère électorale, un tiers de trilingue, et son expression “dont elle (S.Royal) se fiche comme de son premier col marin”.

Par après, comme le dit les ucclois, c'est Hugo Chavez qui a détourné mon attention, je dis bien détourné car je ne connais de Chavez que JC, l'interprète de cette chanson des Basement Jaxx (chirac), hé hé, la boucle est bouclée).

Pour tous les stagiaires et les cadres sup', profitez de la connexion haut-haut débit de votre bureau en écoutant l'émission et en déliant vos langues gourdes et vos gourdes gourmandes autour d'un bon café, commentez là.

Commentaires (1)

Flux RSS 1 message · Premier message par takl · Dernier message par takl

Commenter

Flux RSS Le stublog de Kgu
almendralejo1319729516.jpg

almendralejo

Voir son profil complet

Chargement... Chargement...