Chronique d'une agression annoncée

Comme un épisode de 24, avec des ingrédients de Nip-tuck, c'est avec des rebondissements et des haut-le-coeur qu'on réveille et pimente la chronique du Betis.
source : Football, Coupe du Roi, Betis-FC Séville, Zoom sur les violences Vincent Duchesne, Sport24.com


Juande Ramos, entraîneur du FC Séville, a été la cible d'un jet de bouteille lors du match de Coupe du Roi contre le voisin du Betis. Souffrant d'un traumatisme crânien, ce dernier a passé la nuit en observation à l'hôpital.


Traumatisme crânien pour le coach de Séville
La bêtise humaine a encore frappé. Contrairement aux incidents dramatiques survenus il y a peu en France ou encore en Italie, ce n'est pas un supporter ni un policier qui a été visé mercredi. Et heureusement, cette fois-ci, le pire a été évité. La victime est l'un des acteurs principaux du bouillant derby sévillan. Alors que le FC Séville venait d'ouvrir la marque par l'intermédiaire de Frédéric Kanouté sur la pelouse du Betis de Luis Fernandez (58e) en quarts de finale retour de la Coupe du Roi, une bouteille a été jetée en direction de Juande Ramos, l'entraîneur du dernier vainqueur de la Coupe UEFA. Touché à la tête, ce dernier a perdu connaissance et a été immédiatement pris en charge par les médecins des deux clubs. Evacué sur une civière, Ramos a recouvré ses esprits lors de son transfert dans l'ambulance et souffre d'un traumatisme crânien. Par mesure de précaution, l'hôpital a décidé de le garder en observation durant 12 à 24 heures. Le triste dénouement d'une rencontre sous haute tension.

Gooooooooooooooooooool de Kanoute et l'incident en direct.

Les incidents se multiplient
Une tension entretenue, exacerbée et renforcée par les présidents des deux clubs, engagés dans une querelle et une guerre d'insulte par médias interposés, durant les jours qui ont précédé ce triste épisode dont ils auraient dû se passer. Bien évidemment, la rencontre a été suspendue, les partenaires de Kanouté ayant quitté la pelouse du Stade Manuel Ruiz De Lopera sur le champ et l'arbitre, conscient de la confusion née de cette situation, n'ayant pas d'autres solutions que de mettre un terme à ce navrant spectacle. Reste que ce nouvel incident ne fait que renforcer l'idée que le monde du football, décidément, ne tourne plus très rond. Malheureusement, les actes de violence s'accumulent à un rythme effréné, voire inquiétant. Après la mort d'un supporter aux abords du Parc des Princes en novembre dernier à la fin de PSG-Hapoel Tel Aviv en Coupe UEFA, après les échauffourées qui ont eu lieu à Nancy également lors de cette compétition avec des hooligans de Rotterdam, après le drame survenu à Catane et la mort d'un policier en Italie, l'Espagne est touchée à son tour et se réveille ce jeudi avec le même sentiment de honte et de dégoût.

Car de telles évènements n'ont pas lieu d'être au sein d'une enceinte sportive ou à l'issue d'une rencontre qui, par essence même, est un jeu, un spectacle. A n'en pas douter, le Betis s'expose à de très lourdes sanctions. Jaime Lissavetzky, le secrétaire d'Etat en charge des Sports, a d'ailleurs indiqué que des mesures urgentes et une sévérité extrême seraient prises à l'encontre des responsables de cet incident en faisant notamment allusion aux mesures de sécurité draconiennes prises par le gouvernement italien. «Ce qui est arrivé est regrettable et j'ai immédiatement contacté le ministère de l'Intérieur pour organiser une réunion urgente avec la Commission de lutte contre la violence vendredi prochain. Il faut agir avec une rigidité maximale et évidemment le gouvernement va faire tout son possible pour qu'on agisse de la sorte». Le comité de discipline devrait en tout cas se réunir vendredi pour décider des sanctions à prendre d'un point de vue sportif. Le Betis risque gros.

La vidéo de l'action

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