Jean-Pierre Papin, entraîneur

Hier, j'ai lu avec délectation un entretien avec un entraîneur qui revient méritoirement sur le devant de la scène: Alain Perrin. Beaucoup de choses sensées ont retenu mon attention, dont une qui m'a littéralement transporté de joie, je vous la livre en pâture :
"Ensuite, j'ai tenté d'appliquer mon credo, ce en quoi je crois sur le plan du jeu: la maîtrise technique et collective du ballon, des principes technico-tactiques plutôt que fondés simplement sur des qualités mentales d'agressivité ou des qualités physiques d'engagement".
C'est là synthétisé avec plus de métier ce que je voulais illustrer il y a quelques mois.
Je me suis dès lors demandé dans quelle catégorie entrait notre entraîneur, le novice Jean-Pierre Papin. Benoîtement, JPP est-il un bon entraîneur?

1. Il a été l'homme de la situation, la question ne se pose pas.
2. Ses choix ont toujours été contestables, il ne doit son succès qu'à une situation privilégiée
3. C'est en L1 qu'on paie les musiciens.


Argumentaire pour le 1 :

Papin, pour sa première expérience en professionel a réussi son pari, qui n'était pas si aisé : faire remonter impérativement un gros bugdet après une reconstruction hâtive. En effet, il a dû remodeler une équipe dépecée à l'intersaison, peu convaincainte au début et dont les joueurs ne lui apportèrent que peu de certitudes (Rangelov, Ekobo, etc. loin de leur niveau prévu). Papin a trouvé des formules à des moments cruciaux et su les faire évoluer (Lacour-Cohade puis Lacour-Camadini) faisant preuve parfois d'un peu de souplesse pour réintégrer des joueurs qu'il avait mis de côté (Johansen, Abou). Par ailleurs, il a su insuffler à son équipe une mentalité de gagneur, décrochant ainsi des points inespérés. De ce fait, il semble être un coach qui transmet son tempérament, un gagneur (qui aime faire travailler physiquement ses joueurs), donc, qui n'a jamais raté les matchs importants (hormis Metz inaccessible).

Argumentaire pour le 2 :
Le Racing, cette saison, a bien peu conquis les foules ménoviennes. Les stubistes prévoyaient chaque semaine des bérézinas et pousser des oufs de soulagements aux succès étriqués. Le RCS, gros budget, trouvait rapidement un joueur confirmé pour pallier des lacunes ( Strasser, Camadini) par la grâ$$e du grand argentier. Par son style et un fond de jeu peu conquérant, bien en place, solide, sans plus, le Racing semblait jouer avec une supériorité qui n´était guère flagrante. C'est pour cette raison que l'entraîneur d'Amiens a du ressentiment. Le Strasbourg de Papin est assez peu définissable et rare seront ceux qui s'en souviendront dans quelques semaines. Papin a beaucoup tatonné, pourront dire certains, faisant confiance à des joueurs limités ("Joao Paulo est l'attaquant qu'il nous manquait") ou cherchant à se séparer de Mouloungui ou Johansen qui se révélèrent des valeurs sûres par la suite.

Taper 3 :
L'an prochain, Jpp pourra se faire un nom face à des tacticiens tels que Perrin, Le Guen, Baup et consorts.
Hantz, Correa ou Puel furent des joueurs moyens et de très bons entraîneurs devenus, JPP fut un des meilleurs joueurs au monde, saura-t-il entrer dans la cour des grands entraîneurs?

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par zottel · Dernier message par takl

Commenter

Flux RSS Le stublog de Kgu
almendralejo1319729516.jpg

almendralejo

Voir son profil complet

Chargement... Chargement...