Contrairement à des vendeurs de yaourt mal intentionnés, les progrès de la biologie moléculaire permettront peut-être un jour, en mesurant bien les dangers que cela comporte, de nous guérir tout en nous nourrissant. C'est le défi du biopharming.
Le « biopharming » désigne la constitution par transgénèse de plantes ou d'animaux producteurs de produits pharmaceutiques. C'est dans cette optique que Ventria Bioscience a intégré dans le génotype de son riz deux protéines que l’on trouve dans le lait maternel, le lysozyme et la lactoferrine. Les mères qui donnent le sein à leurs bébés leur fournissent ainsi ces protéines, leur assurant une plus grande résistance aux bactéries, aux virus, aux champignons et aux autres microbes. La lactoferrine fournit également un supplément de fer et surtout qui aurait la caractéristique d'atténuer l'effet désastreux d'une des maladies les plus meurtrières du monde, la diarrhée.
Les biotechnologies fournissent à la pharmacie traditionnelle un nouveau type de médicament basé sur l'expression génétique d'une molécule qui déclenche la synthèse et l'activité d'une protéine, donc tire les bénéfices des cellules vivantes.
La plante, organisme vivant, produit naturellement cette synthèse, si bien que le principe actif a lieu dans l'estomac du gourmet.
Notre modernité technologique étonnerait plus d'un de nos ancêtres car c'est désormais la rencontre des industriels et des pharmaciens, qui façonne notre agriculture. C'est la réponse voltairienne "cultiver notre jardin" que nous pose les défis de la modernité.
Compléments d’information :
[lien]Le « biopharming » désigne la constitution par transgénèse de plantes ou d'animaux producteurs de produits pharmaceutiques. C'est dans cette optique que Ventria Bioscience a intégré dans le génotype de son riz deux protéines que l’on trouve dans le lait maternel, le lysozyme et la lactoferrine. Les mères qui donnent le sein à leurs bébés leur fournissent ainsi ces protéines, leur assurant une plus grande résistance aux bactéries, aux virus, aux champignons et aux autres microbes. La lactoferrine fournit également un supplément de fer et surtout qui aurait la caractéristique d'atténuer l'effet désastreux d'une des maladies les plus meurtrières du monde, la diarrhée. Les biotechnologies fournissent à la pharmacie traditionnelle un nouveau type de médicament basé sur l'expression génétique d'une molécule qui déclenche la synthèse et l'activité d'une protéine, donc tire les bénéfices des cellules vivantes. La plante, organisme vivant, produit naturellement cette synthèse, si bien que le principe actif a lieu dans l'estomac du gourmet. Notre modernité technologique étonnerait plus d'un de nos ancêtres car c'est désormais la rencontre des industriels et des pharmaciens, qui façonne notre agriculture. C'est la bizarre réponse à la question voltairienne "cultiver notre jardin" que nous assigne les défis de la modernité.
Compléments d’information :
http://www.senat.fr/rap/r02-301/r02-3019.html
http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20060515.gtricemay15/BNStory/Technology/einsider?page=rss&id=RTGAM.20060515.gtricemay15
http://www.gazettelabo.fr/2002archives/breves/2004/0304/pharming.htm
http://www.delaplanete.org/L-hiver-silencieux.html
