Sentiment d'antichambre dans un café d'Aix




Euro 2008 : 1,4 milliard d'euros de retombées économiques, selon MasterCard

Olympique Lyonnais 5 Racing 0, encore une victoire du foot business, vous diront sans ciller les fièrs Jean-Claude Darmon et consorts. Comme je sais que vous rêvez secrètement de victoire et de cours d'action aussi pimpante qu'une échappée de Johansen dans les entrailles de Graouly, voici un article sur le foot business avec des ordres de grandeur à faire passer des banderolles commémoratives pour des manifestations capricieuses de mauvais goût.

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premier aperçu d'un monde tautologique

Le long dimanche de la vie est un poison sucré que s'inocule l'homme de l'occident comme une euthanasie douce. L'homme ne veut plus de son humanité, il remet ses douleurs aux médicaments du cerveau, il punit ses erreurs de lois scélérates qui le poussent à ne plus rien modifier, lentement, il ne souhaite que son anesthésie, pour que plus rien ne soit brusque, incertain ou violent. Il n'est plus question de bien et de mal, mais de bien et de bien. C'est le long règne du bonheur borné, du bonheur obligatoire. Nous ne croyons plus à la réalité, c'est l'idéal et son éloge qui l'ont remplacée, au nom du présent plus-que-parfait qui nie le passé simple et son imparfait. Il imagine le meilleur des mondes dans un présent qui dicte son avenir et qui ne craint pas le conditionnel.

Faut-il voir par là l'érotisation de la société, comme le signale P.Sloterdijk ?
Je reconnais que je suis tenté par cette idée, mais qu'elle m'échappe et que je la reconstruis par fragments à la lueur de P.Muray. L'Europe veut sortir de l'histoire en se séparant de la violence et l'européen de la responsabilité. Le principe de précaution nous enjoint de ne rien faire avant la catastrophe, la femme ne veut pas assumer une grossesse non désirée, le militant accuse et n'assume plus. Est-ce donc la fin des rapports de force que cette érotisation ? C'est par l'infantilisation généralisée que P.Muray décrit la vie de la société, mais finalement, il n'y a pas tant de contradiction avec le sexe mort et l'homme inaccompli. Les publicités nous affirment que la jeunesse est un âge qui dure, qu'il faut effacer les rides, maquillent la vieillesse et ringardisent la sagesse. L'homme d'aujourd'hui qui se prend pour l'homme de toujours est un enfant qui veut tout dans l'im-médiateté (consommation et abolition des distances), manifeste s'il ne pleurniche (contre les méchants racistes) et veut s'amuser, c'est un ardent militant de la fête (de la musique, de la science, etc...) avant tout. De l'érotisation, de l'infantilisation, le marketing (la séduction vénale) et la sociologie (la lame de l'idéologie) mettent fin à l'intime, car tout deux concourent à ce que nos fantasmes soient collectifs. Comme les affiches de lingeries placardées sur tous les abribus, autant que la libéra(lisa)tion sexuelle imposée, l'homme n'a plus de désirs qui lui soient propres, il est sous le cellophane d'un préservatif, c'est le dernier aperçu de sa préservation.


la vérité est dans les codes

14/02/2006 20:22
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Ouvrez un nouveau document Word.
Tapez le numéro de vol du premier avion à avoir frappé le World Trade Center : Q33 NY
Sélectionnez Q33 NY
Choisissez la taille de police de caractère 48
Choisissez la police de caractères WINGDINGS et préparez-vous au choc de votre vie.





Baisse de la croissance

10/03/2006 18:02
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Je propose d'ouvrir une étique réflexion sur un thème qui sort des limbes, "la décroissance".

Signe des temps, la richesse d'un pays se mesure à l'aune d'un indicateur qui est sur toutes les lèvres et au bout des mauvaises langues, la croissance. "Le moral des ménages" est en hausse lorsque la production d'un pays chemine à toute vapeur. Or, selon les sceptiques, on ne produit qu'en vue de la consommation, si bien que celle-ci doit inflexiblement augmenter pour que le pays aille bien. De la sorte, c'est favoriser le matérialisme, l'avidité et le gaspillage. Il est tout aussi significatif que tout le monde se félicite de la hausse de la natalité et de la population uniquement parce que les bouches à nourrir goberont la production, sans se soucier de l'équilibre et de l'harmonie de notre société.

Remettant logiquement en question cette marche forcée, des professionnels de la contestation se sont donnés pour mission , et ils n'y sont pas allés de main morte, puisque à la croissance, il lui balance son antagonique frère de la pensée mutante : la décroissance.







L'anniversaire d'AccompagnaMan

18/09/2007 12:19
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Aujourd'hui est le jour anniversaire d'AccompagnaMan. J'espère que vous serez sensible à cet événement, comme je lui suis, et aurez la bonté de me contacter par mp, de sorte à ce que je vous transmette son adresse électronique et ainsi faire le nécessaire pour saluer son oeuvre.


Le moment allemand

06/12/2006 13:41
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Alors qu'hier au soir, les allemands de la Weser nous ont rappelé les mots "Pleite", "Niederlage", "Enttauschüng", nous profitons de notre moment de germanophonie germanophile pour faire la promotion d'une émission de qualité : Karambolage, qui fera rosir de joie notre ami AccompagnaMan, lui aussi kinzlérien d'origine incontrôlé.

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Lettre à Bill Gates

10/08/2007 17:22
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Le Swot rend fou. Un vulgaire slide show, avec une matrice datant des années 80 (aka le Swot) et les amoureux du foot-business sortent du bois (9 commentaires !). Pris par la folie des grandeurs, je me permets de rédiger une lettre à Bill Gates (que je n'enverrai pas, car ses cookies, robots-espions se se l'auront procuré avant).

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La première défaite fait toujours un peu mal

J'étais en train de réfléchir sur un petit texte nimbé de la gloire strasbourgeoise après la correction de lundi, lorsque ce matin regardant le site, j'ai vu le triste résultat d'hier soir en terre angevine. J'ai réfléchi trois minutes, puis m'est revenu en mémoire les sages paroles d'Harlington Shéreni, en sueur, passant à la tv. Quelque chose d'approchant :
"A Nantes, on caracolait en tête, on enchaînait les victoires, on s'est vu trop beau... Puis, on a pris une gifle contre Boulogne (5-0) qui nous a ramené sur terre. J'ai cette expérience en tête, je suis un gagneur et je tâcherai de mettre en garde mes coéquipiers". Avec un peu de mauvaise pensée et de schadenfreude, il nous est permis de ricaner sur le leadership ou le charisme du bonhomme, pion indispensable sur le terrian par ailleurs.

Je pense depuis longtemps que Furlan n'est pas un entraîneur des équipes qui jouent la relégation. Par son côté esthète à sa façon, il l'avait prouvé à Troyes, notamment, rappelez-vous du match couperet à la Meinau, lorsque cette saleté de Kouassi avait blessé Gameiro, il n'a pas montré de capacité particulière à transformer ses joueurs en guerriers. On va voir si c'est l'homme de la situation des jours faciles.

Répliques - La place de la culture à la télévision

06/07/2007 12:42
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Quelques jours de cela, j'espère que vous vous régalâtes, vous vous fîtes des gorges chaudes de la vidéo de LF Céline en entretien à la télévision que je postais sur le stublog. Coïncidence ou autre ("il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous" dixit un prof), Alain Finkielkraut, hôte et hôte, s'entretenait peu de temps après sur la place de la culture à la télévision.

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Remuer les peurs

14/07/2007 09:41
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Si l'insécurité, réelle ou supposée, est le levier avec lequel les partis de droite engrangent des voix, les partis de gauche ont entre leurs mains moites une nouvelle peur qu'ils ont tout loisir de remuer pour se constituer une base électorale solide. Ce thème est la détérioration de l'environnement, qu'elle soit d'un niveau acceptable ou catastrophique.

La politique comprend une forte dose émotionnelle. Le réchauffement climatique, la pollution, la destruction des paysages sont des épouvantails puissants, réels ou supposés. Al Gore, un des communiquants les plus ingénieux, l'a si bien compris qu'il a organisé un brol, bien dans la veine de la gauche moderne, live 8. Un événement Charity-business, où des milliers de gens ont parcouru des kilomètres en voiture pour rejoindre des stades bondées où le maître-mot était tout sauf économie d'énergie. En dehors de cette cocasserie américaine, il est évident que le développement durable doit être au coeur du projet refondateur de la gauche.

Notre ami P.A. Taguieff a écrit de nombreuses pages sur "la religion du progrès", cette foi mystique en des lendemains qui chantent sensée remplacer la foi chrétienne. La Gauche, la vraie, s'en est imprégnée pour les conquêtes sociales. Paradoxalement, le progrès, la course technique provoque désormais des réticences telles qu'il se détache du projet des modernes. La Gauche doit revoir ses fondamentaux, en remplaçant son comportement maximaliste et triomphante, qui se traduit par "plus de moyens, plus de droits, plus de ça" par une humilité qu'elle peut tirer du mouvement de la deep ecology. Le défi de la gauche est de proposer un projet populaire qui se base à contre-courant du petit bonheur surconsumériste sur la retenue, la responsabilité, la patience et la civilité.


La transformation de Paris

27/01/2007 11:58
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"Paris n'est plus une très grande ville. C'est une agréable cité, qui ressemble à un gros bourg paisible. Souvent le soir, traversant le boulevard Saint-Michel ou le Saint-Germain, à l'heure où Londres, New York grondent, j'aperçois un bus ou deux, vides aux trois quarts, trouant la nuit; quelques piétons se hâtent chez eux, comme dit le romancier."

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Les langues gourdes se délient

19/02/2007 03:28
561 lectures
Rares sont nos amis sourds (ou pour parler stublogically correct, ont les oreilles gourdes) qui prendront offense du fait que nous ne fissions un compte-rendu au mot près, à la respiration près, de l'émission dominicale et radiophonique (ou webmatique, sans vouloir exclure les patients des doigts gourds expatriés, parmi lesquels nous comptons de très larges proportions d'amis et d'accompagnateurs de route) de l'Esprit public, mais une recension subjective et impressive, toute chose étant égale par ailleurs.

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Football et philosophie

09/02/2007 20:24
560 lectures
Alors que les fédérations organisent des matchs spectacles pour leur centenaire, matchs qui alourdissent les calendriers et qui n'intéressent que les happy-few ou les marques de rasoir, nous, tenanciers de ce stublog, pour célébrer notre première année dans le cosmos virtuel, nous avons organisé un match un peu spécial, dont voici le compte-rendu.

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La réponse européenne à 300

15/04/2007 07:15
555 lectures
300, le film qui a divisé la Meinau, avait été un film européen fait par des américains, autant dire comme Tolstoï, "une réponse donnée à un sourd à une question qu'il n'a jamais posée". La sous-culture des Ricains ("Ah, si les ricains n'étaient pas là", Michel Sardou) puise dans les comics et autres babioles mercatiques. Si des européens avaient pris en main la narration de la bataille des Thermopyles, certainement que Bruegel ne leur auraient pas été inconnus.

Accompagnateur le dirait mieux que quiconque, il faut faire la guerre au cinéma américain.


https://racingstub.com/blogs/a/almendralejo/photos/brueghel-e6ada...

Le suicide Saül, Bruegel


Poison et Allégorie

Pour un petit gars comme moi, Disgrâce est un roman sidérant, car je partage toutes les incompréhensions du héros, Tel Charon, David Lurie est un passeur qui essaie de faire ressuciter les vieux morts (Byron et sa vieille amante) et accompagne les chiens abandonnés à trépas. Il est à la jonction de deux mondes. Un monde blanc crépusculaire "post-Christian, post-historical, post-literate" qui n'a plus que faire de sa culture (les boers sont en voie d'extinction un à un, à l'université, la communication a remplacé la littérature, où le père ne protège plus sa fille du viol), qui ne sait plus se mouvoir sans s'étendre et un monde noir (dans ce livre, conquérant et barbare, stupéfiant et édificateur).

http://www.topwritecorner.com/reviews/disgrace.jpg

La première des disgrâces de David Lurie intervient lorsqu'une étudiante qui n'a jamais refusé ses avances (par indécision), les a subies, l'amène à démissionner de son poste pour harcèlement sexuel. Le prédateur sexuel tombe de son pied d'estale.
La deuxième des disgrâces secoue Lurie lorsque retournant à la campagne, à la terre, il ne peut protéger sa fille des agresseurs et qu'au final, celle-ci se retourne vers ceux qui peuvent la prendre sous leur aile protectrice, quelques soient les sacrifices. "There must be some niche in the system for women". Lucy se coupe de son père, il n'est plus de ce monde. Il ne peut même plus sauver l'honneur. Les derniers scènes sont cinglantes, il compose un opéra sur Byron dans un chenil misérable.



Il a plu à Séville

23/04/2006 23:25
549 lectures
Montesquieu a longuement évoqué le climat pour expliquer entre autres les caractères nationaux, avant d'être sérieusement raillé par ma maîtresse du Cm1. Toutefois, le temps meuble bien des discussions et notamment celles des andalous, si bien que j'ai l'impression que le "hace calor" est l'équivalent du "how do you do? british ou du "ça geht's?" nord-alsacien. De ce fait, je dois vous parler d'un évenement important à Seville, il a plu.

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Voyage en Espagne

05/05/2007 08:20
535 lectures
"Dans la grande sacrisitie, voisine de la petite, on remarque Christ en croix, de Domenico Theotocopuli*, dit el greco, peintre extravagant et singulier, dont on prendrait les tableaux pour des esquisses du Titien, si une certaine affectation des formes aigües et strapassées ne les faisait bientôt reconnaître. Pour donner à sa peinture l'apparence d'être faite avec une grande fierté de touche, il jette çà et là des coups de brosse d'une pétulance et d'une brutalité incroyables, des lueurs minces et acérées qui traversent les ombres comme des lames de sabre : tout cela n'empêche pas le Greco d'être un grand peintre; les bons ouvrages de sa seconde manière ressemblent beaucoup aux tableaux romantiques d'Eugène Delacroix."

Théophile Gautier, Voyage en Espagne, folio classique, p.69

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Le Business plan de la jeunesse

14/03/2006 18:08
534 lectures
"C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la jeunesse refroidit, le reste du monde claque des dents. " G.Bernanos

Et bien, cher Georges, rassure-toi, moi et mon pote Lionel, des idées pour décongeler les banquiers, nous n'en manquons pas. Je te propose un petit business plan d'action à affoler ton taux de dopamine.

Dans un certain temps, après avoir fait fortune dans la vente de poulet de l'amour et de tartelette pour célibataire, nous montons notre start-up de biotechs, ouvrons un labo avec salle blanche, centrifugeuses et autoclaves. Lionel sera le responsable scientifique et je lui donnerais carte white pour qu'il mette au point la molécule de l'amour (sobrement intitulé Boubou Npchoc 23)! J'embaucherais également ma petite femme, qui s'occupera des subventions européennes, de la recherche brevet et du respect de la propriété intellectuelle, son petit frère, grand laborantin sévillan, spécialiste reconnu de la salmonelle viendra en tant que conseiller technique seconder Lionel, et pendant que je m'occupe du business developpement et de la supervision des phases précliniques, I, II, III, mon frère Goetz réfléchira à divers outils informatiques de diagnostic et de veille concurrentielle. Bref, la ch'tite PME familiale par excellence! Je me payerais le luxe, peut-être, de prendre comme stagiaires non rémunérés des écrivains maudits qui rédigeront mes compte-rendus avec les investisseurs dans un style baudelairien (j'aime bien Baudelaire) et qui m'escorteront quand je recevrais la légion d'honneur des mains de nicolas Sarkozy. Et après, quand je toucherais un petit pactole, je racheterais le Racing, j'y injecterais des fonds, mais là, soyons réalistes mais modestes, je ne peux pas préjuger de ma réussite dans cette entreprise casse-gueule.

Bien à toi, Georges, je t'embrasse, je te maile, je te kiffe

Alexandre Adler m'a dit

14/01/2007 20:00
530 lectures
L'année 2007 n'a pas commencé depuis quinze jours qu'Alexandre Adler, le traducteur en France de The economist, toujours aussi bien informé, chronique à tout va.
Que nous professe-t-il dans le coin de l'oreille sur l'oreiller? (8h15 sur le 88.8, je vous le rappelle)

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