Supertramp : band of the century (5/15)

05/01/2009 23:55
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1977 : Even in the Quietest Moments
Deux albums plus ou moins à succès, Supertramp avait bien mérité une grande tournée pendant l'année 1976, tournée qui sera d'ailleurs numérisé dans l'album Is Everyone Listening ? qui sortira en 2001. Cinquième album de groupe, Even in the Quietest Moments mettra donc deux ans à voir le jour, dont quelques mois d'isolement en pleine montagne pour y trouver l'inspiration.

A ce propos, la jaquette du cet opus est une véritable photo prise sur le lieu de villégiature de nos compères. Ca plante le décor, vous en conviendrez, et ça explique pourquoi cet album dévoile toute majesté du groupe. Pour moi, voici le meilleur album signé Supertramp. Pour Roger Hodgson, tout comme la majorité des membres du groupe, voici le coffret contenant le plus beau joyau du groupe : fool's overture.


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Et oui, Roger Hodgson a expliqué les raisons de son départ du groupe en 1983. Parmi celles-ci, bien entendu un désaccord sur le partage du leadership du groupe entre lui et Rock Davies, une envie de composer seul, mais surtout fool's overture. Explication : le groupe aurait selon lui atteint un tel degré de perfection sur ce titre, que toute la suite n'aurait été qu'une plus ou moins grande déception.

On peut le comprendre, c'est vrai que ce titre est exceptionnel. L'immense succès commercial de l'album Breakfast in America ne cache qu'en partie le déficit d'imagination dudit album comparé au bijou qu'est fool's overture. Cette remarque est évidemment subjective, mais aussi éminemment relative, Breakfast in America ayant amplement mérité son succès.


6 titres précèdent la magistrale conclusion de cet opus :

GIVE A LITTLE BIT : un des titres à succès de Supertramp pour commencer cet album. Un peu trop de guitare pour que j'apprécie vraiment, mais un bon morceau de saxophone. C'est assez commercial, on le sent bien, mais entraînant.

LOVER BOY : très agréable titre typiquement Supertramp. Un rythme en perpétuel métamorphose, un chanteur à la voix électrisée en la personne de Rick Davies et une fin plus rapide sauce rock progressif. Les sonorités se rapprocheraient de sheep dans Animals de Pink Floyd.

EVEN IN THE QUIETEST MOMENTS : les chants d'oiseaux introductifs de cette piste ont apparemment laissé des souvenirs sur le stub (chris68 ?), dommage qu'il n'en ait pas été de même pour le commun des mortels. Cette chanson, passée trop inaperçu, est pourtant très touchante et royalement interprétée par Roger Hodgson. Ses « don't » me transpercent la peau à chaque refrain. C'est aussi une des premières chansons où il utilise sa voix comme un instrument, ce qu'il aura coutume de faire dans ses albums solo, notamment Open the Door.

DOWNSTREAM : un slow signé Rick Davies et qui porte sa patte, puisqu'il est pour moi très proche de production comme tenth avenue breakdown de l'album Slow Motion, même s'il est loin des délires opéra rock que ce dernier prend. Calme et reposant, un thème au piano accrocheur qui me rappelle légèrement (mais je délire là) celui du commissariat de Resident Evil 2, l'angoisse en moins bien évidemment.

BABAJI : superbe chanson de Roger Hodgson, piano grave et voix aiguë. Cette piste fait incontestablement partie de mon top ten Supertramp (qui arrivera prochainement sur mon blog). L'intervention du saxophone de John Helliwell est encore une fois hérissante et indispensable.

FROM NOW ON : autre succès commercial de cette album, from now on voit l'intervention d'instruments uniquement utilisés dans une extrême douceur. Le piano, le saxophone, la batterie, tout nous berce. C'est peut-être pour ça que ça s'appelle « rock » après tout !

FOOL'S OVERTURE : j'hésite à vous en réétaler encore trois pages sur cette merveille. Vous l'aurez compris, ce titre est certainement le plus beau du groupe (...quoique). Long de près de 11 minutes comme tout bon morceau de prog qui se respecte, il alterne des tableaux aux sonorités éparses mais qui se marient à merveille. Le thème au synthé, magistralement joué par Roger Hodgson en studio comme en concert, est littéralement inoubliable, surtout lors de sa reprise avec le choeur de Rick Davies et John Helliwell. Le saxophoniste n'est d'ailleurs pas en reste et nous gratifie d'une prestation sérieuse ponctuée de notes d'humour, notamment en concert. Le texte est magnifique, la voix qui le chante encore plus et la batterie, très axée sur les cymbales, galvanisante. On notera une fin dissonante très ancrée dans les codes du progressif.

Simon_

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