Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Stade de la Meinau

Chargement...

Flux RSS 12369 messages · 1.750.712 lectures · Premier message par nikolko · Dernier message par backhoe

  • Si le Racing monte en seconde division, il jouera à la Meinau sans aucun souci. Luzenac a doublement joué au qu´on ait vingt ans, qu´on soit grand-père. D'abord ils ont provoqué les instances en jouant les cartes médiatiques & judiciaires, ensuite et surtout leur dossier était vraisemblablement loin d'être béton. Du coup les autres ne sont pas gênés pour leur laisser la tête sous l'eau assez longtemps pour que Carrie Madison démasque Brody, si vous me suivez encore @jpdarky #capitaledelaWallonie.

    Sur ce point, et sans violer l'intimité des soirées fédé, je peux affirmer que Marc Keller a bien intégré le fonctionnement des instances et que son style "gendre idéal mais j'ai toujours mon doggy bag pour emporter les restes" est un atout pour le Racing.
  • Cher Mediasoc,

    Je ne suis pas d'accord sur plusieurs points.

    - mes postes chez rue89strasbourg sont clairement labellisés "blog", et ne rentrent pas dans la catégorie "piges de journalises"

    - je ne suis pas en position de demander quoi que ce soit à la rédaction de rue89strasbourg, eut égard au statut de posteur de blog évoqué ci-dessus

    - je ne suis pas le successeur de Paolo, il écrit aussi sur ce blog qu'il a créé

    - en conséquence je ne suis certainement pas un concurrent de Namur. D'ailleurs, ceux qui lisent les posts que je commets réalisent que je n'ai aucune intention de faire des "billets journalistes" certains s'en plaignent ouvertement. C'est ainsi. Journaliste est un métier qui s'apprend, dans la presse, réellement, avec un ou des mentors et/ou en école de journalisme.

    N'etant pas journaliste, ne faisant pas partie d'une rédaction et n'ayant pas de légitimité pour demander quoi que ce soit, je ne demande rien.

    Je ne demande rien, sinon que quand les mecs commettent des torchons comme cet écho, qui se permet de moquer la FFF, ce qui est ironique quand on voit la qualité du 'travail' mis dans ce tout petit écho, que les types aient au moins la décence de passer 10' a faire une recherche sur les règlements et éventuellement apporter un éclairage perpendiculaire, du recul. Moi j'ai rien demandé au sujet de la commission des stades, c'est eux qui viennent d'on ne sait où avec cette brève.

    - je considere que FN fait très mal son métier, en tant que lecteur, qui est la seule position que je puisse adopter légitimement.

    Cette position n'interdit certainement pas le jugement, je suis tellement dans le jugement d'autrui que je me permets parfois d'emettrenune avis surnlenpain du boulanger, pourtant, je ne sais pas faire de pain.

    - maintenant, je déplore la mort de la PQR papier, oui, et je pense, subjectivement, qu'une grande partie de la responsabilité de cette décadence est la non prise en compte des mutations induites par le internet. Je considére que le journalisme porte-voix n'a pas de place pour faire vivre un journal, les brèves sur un site internet sont la, pourquoi acheter le journal en papier ou même en édition électronique pour lire les communiqués officiels ou 'off' quand un décideur a besoin d'une courroie de transmission, sans prise de recul, droit de suite et mise en perspective ? Pourquoi ? Ben personne ne sait, et d'ailleurs, j'en discutais ce week-end avec un des survivants de la régie publicitaire du groupe de presse du CM qui va désormais du Rhin jusqu'au Dauphine Libéré, le seul titre qui ne perd pas d'argent dans le portfolio, selon cette source, c'est, justement le Dauphiné Libéré. Le reste coule et ne dépend que du bon vouloir du CM. Je considère que ce sont des journalistes qui ont renonce très vite, par feneantise ou manque de moyens, a faire du boulot correct, en suivant les règles de leur profession (je n'ose même pas parler de déontologie), qui sont en grande partie responsable de la decridibilisation des titres dans lesquels ils bossent

    Merci de tes encouragements.

    Blourg

    JPDarky
  • Cher Guigues,

    Merci pour le resume. Le truc que je realise, et que je trouve assez vertigineux, c'est que, si ca se trouve, les mecs de Luzenac n'ont meme pas remarque qu'ils avaient trois ans pour faire les travaux, ce qui leur laissait toute latitude pour pondre des plans bidons, avec des entrepreneurs locaux et neanmoins complices,

    Cela leur aurait permis d'encaisser la thune-tele D2 peinardou une ou deux saisons, puis de quitter le navire quand les larges delais reglementaires et leur street-cred auraient tire a leur fin.

    Bon, mais evidemment je ne connais pas les autres elements du dossier, la seule raison pour laquelle je me suis interesse 5' de ma vie a Luzenac (en dehors des matchs) c'est quand j'ai lu que leurs tristes tribulations ont abouti au maintien du Racing.

    Et sinon, excuses plates pour la forme du post precedent, c'etait redige de mon telephone, d'ou l'alternance d'accentuation et de non-accentuation (quand le telephone croit reconnaitre des mots, il rajoute des accents), et pour les ignobles fautes de frappe. Pour le contenu, en revanche, c'est en gros ce que je voulais dire, meme si j'aurais etale sur plus de paragraphes si j'avais eu un vrai clavier a ce moment la devant mes doigts.

    Blourg

    JPDarky
  • La Meinau en 1956 et en 2014, carte comparée grâce à l'excellent outil de Cigalsace

    https://racingstub.com/uploads/media/54905a3e665e9.png
  • Super sympa ce site, je ne connaissais pas !

    Merci @mediasoc !
  • Comme quoi cela n'arrive pas qu'à la Meinau les problèmes logistiques. Évidemment lorsque l'on vient une fois l'an, sans billet, à 15-30 minutes du coup d'envoi, faut pas se plaindre après.

    http://www.lemainelibre.fr/actualite/le-mans-coupe-de-france-une-elimination-et-un-debut-de-polemique-au-mmarena-03-01-2015-121
  • Lorsque je suis revenu à Strasbourg un peu avant Noël, j'ai recherché la publication sur l'histoire du stade de la Meinau. Malheureusement, on m'a dit qu'il avait été retiré de la vente la semaine d'avant.

    Quelqu'un pourrait me dire s'il y a un moyen de s'en procurer quand même ?

    Merci d'avance.
  • Normalement, tu peux encore le commander en ligne ici.
  • Merci @athor
  • Quel avenir pour la Meinau ?
    Avec la construction et la rénovation de plusieurs stades en France pour l'Euro 2016, le stade de la Meinau (avec ses 29.000 places) chute au 14ème rang national des stades de football (16ème rang si on prend en compte Gerland et Chaban-Delmas qui sont destinés au rugby) alors que Strasbourg est la 7ème ville de l'hexagone... Pire que cela, la Meinau vieillie et n'est plus aux normes européennes !

    Je n'écris pas cela pour polémiquer et je fais confiance à nos dirigeants pour la mettre aux normes pour la L2 si on devait monter. Par contre, pour la Ligue 1, même si nous n'y sommes pas encore, je m'interroge...
    Certes notre budget est limité et la priorité doit être le côté sportif puisque comme nous tous je veux revoir le Racing jouer les grands rôles au plus vite et avoir un club digne de notre belle région et de notre belle capitale européenne ! Mais je pose tout de même la question, n'est-il pas temps de penser à rénover, ne serait-ce qu'un minimum notre belle enceinte ?

    Pour ceux que ça intéresse, voici la capacité des 15 plus grandes enceintes de foot en France:

    1) Stade de France / Saint-Denis / 81.500
    2) Stade Vélodrome / Marseille / 67.000
    3) Stade des Lumières / Lyon / 58.500
    4) Stade Pierre Mauroy / Lille / 50.000
    5) Parc des Princes / Paris / 47.000
    6) Stade Atlantique / Bordeaux / 42.000 --> (pas encore de nom officiel)
    7) Geoffroy Guichard / St-Etienne / 41.900
    8) Stade Bollaert / Lens / 38.000
    9) La Beaujoire / Nantes / 37.500
    10) Allianz Rivieira / Nice / 35.500
    11) Stadium / Toulouse / 33.000
    12) La Mosson / Montpellier / 32.900
    13) La Route de Lorient / Rennes / 29.500
    14) Stade de la Meinau / Strasbourg / 29.000
    15) Stade St-Symphorien / Metz / 26.500

    Avec Gerland (Lyon / 42.500) et Chaban-Delmas (Bordeaux / 34.500) destinés respectivement au LOU et à l'Union Bordeau-Bègles pour le rugby, la Meinau se classe au seizième rang national et est surtout vétuste !

    Notons aussi que les dix stades choisis pour l'Euro 2016 sont les dix plus grands de France, à l'exception du Stadium de Toulouse (11ème) qui a été préféré à la Beaujoire de Nantes (9ème) grâce à d'importantes rénovations entreprises par la municipalité de Toulouse.

    Merci de donner vos avis et d'en parler autour de vous, cela permettra aussi d'interpeller nos dirigeants qui se pencheront peut-être sur la question (si ce n'est pas déjà fait).
    Merci d'avoir pris le temps de me lire et allez Racing !
  • Constant intéressant, mais qui n'a aucune chance de déboucher sur quelque chose dans l'immédiat. Le débat a déjà eu lieu au sein de plusieurs sphères (conseil municipal de Strasbourg, au sein du Racing, sur le Stub).

    La Meinau n'est pas aux "normes européennes", ni françaises d'ailleurs pour accueillir des matchs organisés par la LFP. Cela induira quelques travaux le moment venu à l'image de la mini-rénovation de Saint-Symphorien. "On n'est pas Luzenac".

    Enfin, tu évoques "nos dirigeants". Le stade étant propriété de la Ville de Strasbourg, rien ne se fera sans elle. Celle-ci a laissé son bien décrépir depuis au moins 5 ans, elle devra mettre la main au portefeuille pour aménager les panneaux publicitaires, les vestiaires, la tribune de presse ou d'autres trucs. Le coup de peinture rosâtre aperçu sur les parpaings des escaliers menant aux tribunes hautes ne suffira pas.
    Le point Racing revenant assez régulièrement à l'ordre du jour du Conseil municipal, les plus assidus comme @jpdarky auront relevé que ça ne se bouscule pas au portillon pour soutenir le RCS et que la démagogie anti-football transcende largement les clivages politiques.

    Attendons de voir le parcours sportif, avec ou sans Keller. Il sera temps de mettre des buvettes ultra-modernes, des salons VIP dans tous les coins ou un secteur famille non-fumeur. D'abord, remonter et voir si le stade se remplit.

    PS : je préfère une Meinau dans son jus que le Stadium de Toulouse, dont les multiples rénovations ne font que dénaturer le stade, à l'image du menton des Bogdanoff brothers ;)
  • Tu sembles axer ton raisonnement sur la capacité des stades, mais c'est très loin d'être la seule vérité. L'exemple de Lille est assez parlant, puisque actuellement, le club enregistre autant voire moins de bénéfices liés au stade, par rapport au Stadium Nord. En cause, un taux de remplissage pas au niveau des espérances, et surtout, des charges assez démentiels: loyer (merci le PPP), frais d'organisation et d'entretien. Actuellement, la capacité générale de la Meinau me semble suffisante, et ce, même pour une ambition de L1 à moyen terme. Il n'y qu'à voir les moyennes d'affluences des saisons récentes en première division, même avec des dynamiques positives (première partie de saison 2007/2008, seconde partie 2004/2005...), on tournait autour de 20 000.

    En revanche, le gros axe de développement, ce sont les conditions d'accueil, avec trois points principaux:
    - l'accueil du grand public, avec un travail à faire sur le confort général à la place (une sono qui fonctionne, des sièges propres, voire un réseau wifi) ou dans le stade (toilettes, points de restauration, boutiques, voire musée et bar/brasserie dans l'enceinte).
    - l'accueil des VIP, qui génèrent le plus de revenus directs et indirects (futurs sponsors par exemple). Idéalement, il faudrait pouvoir augmenter le nombre de loges et de salons (salon Krimmeri, ou le nouveau salon dans l'ancienne boutique), et surtout le niveau de prestations.
    - l'accueil des joueurs et arbitres. Le stade n'étant plus aux normes de ce point de vue, il convient de réaliser des travaux dans les locaux, dont certains n'ont pas bougés depuis 1984, pour rattraper les standards professionnels.

    Tout ceci passe effectivement par des travaux d'ampleur, tout en sachant que la Ville de Strasbourg resterait maître d'ouvrage, en sa qualité de propriétaire. Évidemment, le club se doit de faire pression pour déclencher les choses, un stade étant une source indispensable de revenus et permet de limiter la dépendances aux droits TV et aux ventes de joueurs (bien sûr, dans le monde professionnel).

    Et là dessus, on a deux possibilités:
    - soit on passe par une rénovation à minima, avec les mises aux normes obligatoires, et quelques mesures esthétiques comme un coup de peinture et de nouveaux sièges.
    - soit on décide d'une reconstruction partielle voire totale du stade, avec un agrandissement des locaux, et une surélévation du toit, histoire de caser des loges et d'ajouter quelques milliers de places. Là, on partirait sur un coût de travaux de plusieurs dizaines de millions.

    (je n'évoque pas la possibilité de construire un nouveau stade ex-nihilo)
  • un secteur famille non-fumeur ?

    Le stade tout entier est non fumeur depuis 2007.
    Du moins, il est censé l'être..

    Si seulement cette loi pouvait enfin appliquée, car c'est insupportable de devoir être coincé entre plusieurs fumeurs pendant 2 heures..

    Je vous vois venir en me disant qu'il y a suffisamment de place dans la meinau et qu'il suffit de se déplacer.. Mais c'est une généralité dans tous les stades et tous ne sont pas à moitié vide.
  • Le stade est un lieu accueillant du public, mais il faudrait qu'il soit couvert et fermé pour que le tabac y soit interdit (cf. le texte en vigueur).
    On y arrivera dans dix ans.
  • athor a écrit, le 27/01/2015 17:43 :
    Tu sembles axer ton raisonnement sur la capacité des stades, mais c'est très loin d'être la seule vérité. L'exemple de Lille est assez parlant, puisque actuellement, le club enregistre autant voire moins de bénéfices liés au stade, par rapport au Stadium Nord. En cause, un taux de remplissage pas au niveau des espérances, et surtout, des charges assez démentiels: loyer (merci le PPP), frais d'organisation et d'entretien.


    Le PPP en-soi n'est qu'un versant du financement de projets ("projets" comme project càd opérations de grandes envergures, et non projet au sens français), ce dernier se basant (notamment mais) principalement sur les cash-flows dégagés par le bien qui va être construit. Pour un stade, ça va être le loyer qui va effectivement être suffisamment élevé pour couvrir l'engagement des sponsors du projet.
    Par contre, pour nuancer la hargne sur les PPP, de tels montages s'expliquent par l'absence totale de sponsors capables d'investir suffisamment sur leur propre personne pour supporter la charge de la dette d'un tel projet (qui en plus est cyclique au niveau des cash-flows). Sans les PPP, les nouveaux stades n'auraient probablement jamais vu le jour en France sauf à avoir des présidents de clubs qui en tirent un avantage personnel direct (i.e les promoteurs immobiliers ou assimilés du type Ginestet).

    Pour conclure, en France, un stade c'est un investissement pourri pour quelqu'un (pour plein de raisons découlant de ce maigre exposé). Le PPP permet d'envisager de tout de même inciter à en créer quelques uns en faisant supporter la charge sur quelqu'un d'autre avec un effet collatéral paradoxal d'enrichissement des sponsors alignés aux côtés des collectivités publiques. Une sorte de moindre mal.
  • La réalisation en PPP de stades dans le contexte du football français entraîne de fait des contrats léonins. Les opérateurs, conscients des risques énormes encourus (dont le plus gros est la défaillance du club résident, puisque dans un tel cas aucun autre occupant n'est susceptible de s'y substituer), montent des contrats à leur avantage exclusif au détriment du club résident et de la collectivité concernée. Les hypothèses de fréquentation sont surévaluées à la base et les pertes sont bien sûr à la charge de la puissance publique (exemple de gabegie sans nom : l'absence de club résident au Stade de France et la rente de situation qui en découle pour le consortium. Heureusement pour ce stade qu'il est devenu intouchable le 12 juillet 1998, sans quoi on aurait pu lui prédire un destin à la Delle Alpi).

    La seule solution en France est à mon avis la maîtrise d'ouvrage intégralement publique, charge à la collectivité de répercuter sur le club résident un loyer significatif sans être exorbitant. Nous ne sommes ni Angleterre, ni en Allemagne, il n'y a pas de culture foot susceptible de dégager significativement de l'argent.
    On pourrait éventuellement voir des clubs moyens bien gérés se doter d'un stade privé de jauge petite à moyenne, mais pour les gros clubs français cela paraît impossible, même pour Marseille ou Paris (sauf éventuelle intervention d'un acteur économique irrationnel type Kataris).

    Sinon, l'un des grands mérite de la Meinau est d'être un stade sans chichis de type façade rideau à la Parc des Emirates - Veltins ou autres fioritures en BFHUP chères à Rudy Ricciotti et son Jean-Bouin. Vive le vintage (+)
  • Le contrat de financement est, par nature, réalisé dans l'intérêt des sponsors. Le PPP, sous catégorie de financement donc, est tel que le principe même de l'investissement du sponsor réside dans son intérêt exclusif dans le mode de financement, charge à la puissance publique que le projet soit conforme aux intérêts et aux besoins de la population considérée. C'est (pour schématiser à l'extrême par manque de temps) donc plutôt aux initiateurs publics du stade de se remettre en question et de ne pas attendre de sponsors privés qu'ils fassent du mécénat.
    D'ailleurs, pour l'anecdote, si les sponsors privés du projet investissaient dans un projet qu'ils savent initialement peu ou pas rentable (ce que serait un PPP sur un stade français axé sur un profit des collectivités), les dirigeants mettraient en jeu leur responsabilité (plus que n'importe quel investissement en raison du montage sociétal mettant en jeu des remontées de dividendes sur au moins 3 sociétés).

    On se rejoint tout à fait sur les problèmes de ce financement dans les stades français, d'où mon dernier paragraphe de mon post au-dessus. La preuve est que ce mode de financement fonctionne plutôt bien sur d'autres projets et remplit son rôle auprès des collectivités publiques.

    La maîtrise d'ouvrage intégralement publique est en pratique un PPP sans les sponsors privés, le montant du loyer fera face aux mêmes difficultés qu'actuellement, la difficulté politique en plus (même si elle devrait se rajouter à terme dans le PPP).
  • Le PPP c'est un peu la financiarisation de l'usure à un niveau collectif. Une prime privée à la situation financière catastrophique des collectivités et à leur gestion catastrophique.

    Ce qui est un peu plus grave c'est la hausse vertigineuse des coûts de construction et de maintenance des stades. Choses peut être valables dans les autres PPP, je ne sais pas. Les stades construits en PPP sont systématiquement surdimensionnés, incluant des frais de fonctionnement délirant. Plusieurs raisons :
    - mégalomanie des élus comme à Nice
    - gourmandise des opérateurs privés autant charger la mule au maximum comme à Lille
    - évidemment délire organisationnel des instances du foot FIFA / UEFA qui construisent des stades calibrés pour des évènements VIP unique et donc suréquipés pour 99% de leur usage. Ce dernier prendra fin avec l'apparition du foot à 2 vitesses maintenant validé par l'UEFA et son Euro championsleague dès 2020.

    La Meinau est évidemment loin de ses préoccupations. Il s'agit pour le moment d'un équipement vieillissant qui remplit parfaitement sa fonction d'accueil du public.

    A moyen terme il y a la question des normes : surmontables et surtout dont il serait idiot de suivre la folle course en avant. Un stadium rénové à Toulouse ? Le peu de personnes qui iront voir la différence, ne s'en apercevront pas.

    A un peu plus long terme il y a la question des revenus liés au stade pour le club, c'est un dossier important & délicat puisque la ville est propriétaire et le club lui utilisateur du stade. Qui finance, qui ramasse ?

    Enfin il y a la 7ème ville de France et le coté équipement qui va avec. Déjà comme l'a souligné @matteo dans un autre topic si Strasbourg n'est plus la 7ème ville de France, c'est un classement devenu obsolète. On résonne en métropole transnationale.
    N'empêche que cela n'enlève en rien notre envie d'avoir un équipement sportif de premier plan comme Strasbourg en dispose avec le zenith -PPP non ?-, le Rhénus - PPP ou pas ?- ou bien le futur néo palais des congrès. Bon j'ai un peu répondu à la question, Strasbourg a privilégié d'autres équipements au détriment d'investir dans une Meinau qui fonctionne parfaitement à l'exception de quelques évènements sur les 20dernières années. On a raté 98, 2016, quelques matchs des bleus en 20 ans. L'investissement en aurait il valu la chandelle ?
  • Strasbourg n'est pas friande des PPP, elle y préfère les concessions de travaux publics couplées avec une DSP, ce qui a été fait pour le Zénith et le futur Palais des congrès. Cela m'étonnerait pas que le Rhénus ait été construit dans le même type de cadre contractuel.
  • athor a écrit, le 27/01/2015 17:43 :

    - l'accueil du grand public, avec un travail à faire sur le confort général à la place (une sono qui fonctionne, des sièges propres, voire un réseau wifi) ou dans le stade (toilettes, points de restauration, boutiques, voire musée et bar/brasserie dans l'enceinte).


    C'est marrant, mais de la quinzaine de stades que je connais en France, c'est de très loin à la Meinau que les toilettes sont les plus belles. Après cela quelques années maintenant que je n'ai plus vu de matchs à la Meinau, mais je ne pense pas que les lieux se soient à ce point délabrés.
  • Concernant le coût du PPP, il n'y a quasiment aucun recul, en tout cas pas suffisant pour établir une estimation ou un éventuel surcoût. Si l'on se base sur le PFI (le PPP anglais pour aller vite), le surcoût estimé est de 10% en moyenne par rapport à d'autres modes contractuels.
    Par analogie, en France on se rapprocherait de ce montant, pour des raisons équivalentes : procédure longue et plus complexe, coût du crédit (pour les personnes privées) mais aussi et surtout ce qu'il est habituel d'appeler le "prix de la sérénité" (ne pas rogner sur les dépenses afin d'obtenir les meilleures prestations de services des intermédiaires, principalement).
    Pour les stades en particulier, je l'ai déjà dit, le schéma est plus complexe car plus incertain. Tu l'as dit @guigues, il faut construire un stade sur des normes FIFA/UEFA de capacité et d'équipements (et donc augmenter exponentiellement pour répondre aux normes de construction : construire un stade de 30 000 places et construire un stade de 60 000 places, c'est pas le double pour le dernier mais facilement le triple voire quadruple si l'on rajoute des magasins et autres), augmentant mécaniquement la note. Ces normes FIFA/UEFA se voient rajoutées aux normes de cash-flow des sponsors qui veulent un stade versatile pour ne pas dépendre que d'un club ou événement (logique si l'on se met à leur place). Puis des considérations d'aménagement (le PPP prend souvent en compte une remise à niveau des voies d'accès et autres), d'architecture et de volonté politique d'avoir la plus grosse. C'est très général mais globalement c'est ça.



    Concernant le choix entre DSP et PPP, j'ai retrouvé un article publié aux Petites affiches de Lextenso où un avocat du cabinet Dentons faisait part de son retour d'expérience lors d'une table ronde et où il expliquait pourquoi il faut privilégier le PPP (juridiquement parlant).

    Citation:
    Il y a des projets qui sont sur le fil du rasoir, comme par exemple :

    les stades : le stade de Lille en PPP et le stade du Mans en DSP ;

    les TGV : le TGV « SEA » en DSP et deux autres TGV en PPP.

    Ce sont des projets où le modèle économique mélange à la fois cash-flow d’exploitation et nécessité de subvention. Soit on fait un contrat de partenariat (la subvention correspond alors au loyer auquel s’ajoute les recettes annexes), soit on fait une DSP et dans ce cas-là il faut des subventions. Pour ma part, je trouve problématique la solution de la DSP. Il faut de fortes subventions et le danger est alors de tomber sous le coup de la jurisprudence Smitom du Conseil d’État. En outre, le droit européen (la jurisprudence CJCE, 24 juillet 2003, Altmark) encadre strictement les aides d'État et le Code général des collectivités territoriales interdit la subvention des SPIC. Par conséquent, le choix d’une DSP pour un stade ou pour une ligne de TGV peut être dangereux. Il faut notifier l’aide, et vérifier les dispositions du Code général des collectivités territoriales.

    Une fois qu’on a éliminé ces deux familles, reste ensuite la solution des PPP. Mais comment choisir entre les trois familles de PPP, c’est-à-dire les contrats de partenariat, l’AOT et le BEA ? Je trouve qu’il est plus simple et plus solide juridiquement de prendre le contrat de partenariat. Ce dernier doit comporter une composante services-entretien-maintenance, mais celle-ci est modulable en fonction de ce que l’on souhaite faire.
  • De là à dire que le droit communautaire privilégie encore les solutions privés à l'opposé des intérêts publics :)

    Au delà du surcoût logique liés au financement du risque - qui reste très virtuel vu la façon dont les contrats sont blindés -, c'est justement cette inflation voulue par les sponsors -ou les maires mégalos - que je condamne. Surtout qu'à terme il y a un risque financier élevé pour les collectivités comme pour les clubs.

    Si Le Mans avait disposé d'une enceinte type Bonal ou D'Ornano, la tempête aurait été plus facile à affronter. Et entre Lille & Nice, il y en a 1 minimum qui va boire la tasse.
  • Cette "charge" doit être supportée par quelqu'un : le but implicite du PPP est d'inciter à l'investissement privé. Or, clairement, un stade n'est pas un bon investissement en valeur absolue et encore moins en comparaison à d'autres projets. Il devient juste plus agréable aux yeux des sponsors lorsque les collectivités publiques supportent pour partie la charge du risque. Et vu que les sponsors se foutent de savoir si Le Mans ou Laval dispose d'un stade, le choix est vite vu pour les inciter.

    Le risque est loin (très très loin) d'être virtuel. Je l'ai dit, le PPP c'est du financement de projet. Dès lors c'est le projet itself qui devient à la fois l'actif créé, le seul actif du montage et le distributeur de cash. Sur un financement structuré (le financement "classique"), le risque porte sur le ou les investisseurs, on créé des sûretés (gage, nantissement, hypothèque, cautionnement) sur leurs actifs et t'as une couverture souvent très décente. En PPP, si un loyer fait défaut ou qu'il est mal calibré, t'es mort et t'as rien ni personne (en théorie) contre qui te retourner.
    Pour être relou jusqu'au bout, je dirais que les sponsors ont intérêt à un ouvrage réussi (un stade tout joli tout beau) mais pas nécessairement à un actif dont le coût à doublé en cours de réalisation (la différence est de taille dans l'angle d'appréciation). Pour ce dernier point, je pense à titre purement personnel que c'est en partie une pommade pour faire passer le projet en conseil municipal ou assimilé, et pour partie d'incompétence technique.

    Oui pour Le Mans (même si ça me paraît être une lapalissade, un projet moins cher est plus facile à payer qu'un projet plus cher) mais le choix de la DSP est tendu juridiquement parlant (étonnant d'ailleurs que personne n'ait cherché à le remettre en cause, enfin peut-être que ça a été fait j'ai pas cherché non plus) en plus d'être paradoxalement plus cher à terme si contentieux.
    Mais je le dis depuis le début (@dormachivsas style), le financement de stade c'est la merde en France alors que c'est un plaisir en Allemagne par ex.
  • Pour en revenir au stade, et surtout aux possibilités de rénovation, si la ville cherche à se lancer dans des travaux dans ce sens, il y a peut-être quelque chose à tirer du projet du stade la Mosson, à Montpellier.

    En partant du constat que la Meinau est désormais enclavée (Krimmeri et terrain d'entraînements à l'est, Krimmeri et IUFM au nord, et voirie à l'ouest) et que les possibilités d'extension sont assez limitées, il y aura possibilité de partir sur un stade "asymétrique", avec une tribune principale plus grande que les autres, mais intégrée dans un ensemble cohérent. Plus proche de nous, c'est le cas du St-Jakob Park à Bâle.

    A Montpellier, le stade de la Mosson, avant sa rénovation pour le Mondial 98, avait quelques similitudes architecturales avec la Meinau. La création d'une tribune latérale plus grande mais non couverte l'a pas mal défigurée, mais le nouveau projet de rénovation prévoit un sérieux lifting, avec une meilleure intégration de l'ouvrage:
    http://wallabet.fr/wp-content/uploads/2013/04/la-mosson-toiture-7...

    Rapporté à la Meinau, on pourrait ainsi voir la tribune sud être reconstruite (il y a suffisamment d'espace derrière), et ainsi permettre d'augmenter non seulement la capacité globale, mais également les capacités d'accueil en terme de loges, de VIP et des officiels. De plus, cela permettra peut-être de développer des lieux de vie pour le grand public (brasserie, musée...).
    Le projet montpelliérain a été chiffré à 50M€, pris en charge par les collectivités. Le coût sera probablement plus important à Strasbourg, mais quand on voit que la rénovation de Bollaert s'est bouclée autour de 70M€, il y a moyen de faire quelque chose de bien pour un montant raisonnable, et sans entrer dans l'engrenage de financements incluant du privé.
  • guigues a écrit, le 28/01/2015 14:55 :


    Si Le Mans avait disposé d'une enceinte type Bonal ou D'Ornano, la tempête aurait été plus facile à affronter. Et entre Lille & Nice, il y en a 1 minimum qui va boire la tasse.


    D'ailleurs, pour le moment, le modèle du stade comme outil de développement du club, ça reste à prouver en France, car on a un véritable "syndrôme nouveau stade" avec tous les clubs qui ont disposé d'une nouvelle enceinte au bord de la faillite ou en dépôt de bilan. Valenciennes, Grenoble, Le Mans... nul doute que Lille et/ou Nice suivront...
Il faut être inscrit et connecté pour ajouter un commentaire. Déjà inscrit ? Connectez-vous ! Sinon, inscrivez-vous.
Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives