Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le Kop

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Flux RSS 3182 messages · 408.570 lectures · Premier message par jeff · Dernier message par mankei

  • Les capos sont à deux, y en a un qui regarde, l'autre qui se tourne vers la tribune, des fois ils alternent et puis ça suffirait à adapter les chants au match, effectivement. Avoir les deux face à la tribune, c'est sûrement pénalisant
  • En préambule il est important de comprendre que les capos -Ultras = italie - capo = chef- ne sont que les chefs d'orchestre. Ils donnent le LA, imposent 1 rythme, remotivent les chœurs, quelque fois transcendent la tribune mais cette dernière qui vibre, chante, majoritairement en fonction de ce qui se passe sur le terrain.

    Hier j'ai ressenti en arrivant, une tribune pas dans 1 grand jour : lundi soir, frisquet, horaire débile, habitués aux abonnés absents, adversaires quelconques -même si les Drougs ne sont pas venus en face pour rien-. Ce la ne sentait pas le grand match. D'ailleurs cela ne l'a pas été, le scénario des 2 mi-temps bien que plaisant n'était pas à la hauteur d'un grand match en tribune.

    D'ailleurs ce sera ma critique à cette tribune Ouest, elle est relativement paresseuse. Quand elle se met à vibrer à l'unisson c'est grandiose, mais souvent elle retombe dans la routine ensuite, se repose sur son centre qui contrairement au quart de virage est beaucoup plus esseulé.

    La marge de progression est donc énorme, ce qui fait que les critiques à formuler sont nombreuses. Trop vite, pas assez articulé, etc. ce sont des tares connues depuis qu'il y a un kop à la Meinau et qui saute aux yeux quand le stade ne sonne plus creux. Je me permets par contre 1 correction sur les paroles du nouveau chant : elles étaient dans la feuille de match des ultras, il fallait simplement se la procurer. D'ailleurs un nouveau chant est un exercice périlleux, si n'est à copier ce qui est connu de tous, hors ce n'est pas le genre de la maison. Pas de Oh hisse ****** marseillais, encore moins de oh hisse allez Nantais à la Meinau. On fait dans notre propre sauce.
  • Ce qui est certain c'est que sans ce Kop perfectible mais déjà extraordinaire le racing ne se serait pas releve
  • Oui, il est super, mieux que presque partout ailleurs en France.
    Blayac, Blayac, Blayac, cela le ferait aussi, quand il y a un creux !
  • Hors sujet, vous ne devez pas confondre Kapo et Capo...

    http://www.gustavelepopulaire.fr/wp-content/uploads/2015/09/quand...
    En haut à droite, le Capo c'est lui. Comme @guigues l'a dit.


    http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/kapo_Rudolph-Haess.jpg
    A droite, c'est lui Kapo au camp...

    :(
  • bertrand67 a écrit, le 14/02/2017 09:01 :
    …c'est dommage d'attendre aussi longtemps pour avoir une tel ambiance.

    En fait, mon texte est très mal rédigé, ce n'est pas une question d'ambiance mais d'intelligence collective et d'adaptation au match. Un joueur qui court comme un malade du début à la fin pour rien, il peut être méritant mais ce n'est pas un bon joueur : on lui demande de faire la bonne course au bon moment. Un Kop c'est pareil.
    Quand tu dois être le 12ème homme et que tu dois pousser, t'a pas besoin de lancer des chants avec de belles rimes riches et deux voix à la tierce. Au niveau du contenu du message des onomatopées ou des mots de deux syllabes comme "Allez !", "poussez !" ça suffit. Ca doit être simple, efficace, mais arriver au bon moment.
    Je prends un exemple : lorsqu'un joueur est en position de tirer en dehors de la surface, le public crie spontanément "boooom !". Ca, c'est efficace parce que ça donne une info au joueur concerné ("bouuuum" une fois traduit ça veut dire : "tire !, tout le monde voit que c'est le bon moment et fais-le sans peur car vu que tout le monde t'y encourage, même si tu te plantes personne ne va t'en vouloir") et peut-être même de l'élan pour cogner son ballon.

    Pendant le match, qu'est-ce qu'on attend du public : 1) pousser collectivement son équipe, 2) mettre la pression sur l'arbitre pour tenter d'influer le match en sa faveur ou rétablir un tort, 3) déstabiliser l'équipe adverse 3.1) collectivement ou 3.2) individuellement.
    A priori ces trois fonctions se font spontanément, par le public, cf. le "bouuuuum !"
    Dans ce cas-là le rôle du GA est un rôle de cavalier : le cheval va tout seul mais lui tient la bride, réprime quand ça insulte, motive quand ça lâche et il impulse quand il faut.
    Il doit être intelligent et posé pour faire respecter à sa tribune la limite entre chambrer et insulter, par exemple.
    (Qu'on se moque d'Orléans (qui eux-mêmes se moquent du foot en jouant si mal) en leur souhaitant bon vent en National, c'est de bonne guerre ; les traiter d'enc... ce serait juste crétin (et je ne serais pas en Ouest dans ce cas-là). Les traiter de nuls, c'est une chose, leur parler de leurs femmes ou de leurs mères, c'est moche. Mais si on reste dans le foot et au dessus de la ceinture, je ne vois pas en quoi c'est mal de chambrer. Mon ex. préféré le "auf wiedersehen !" lors d'un rouge adverse.)
    Avoir envie de crier sa haine à Roudet lorsqu'il simule une blessure et qu'on prend un rouge, c'est humain ; là c'est au GA de contenir la colère et éventuellement de la dévier vers un chant qui occupe une bouche qui ne peut plus dire de gros mots et de faire taper dans les mains pour qu'on n'ait plus son majeur de libre.
    Le tout sans insulter et notamment en bannissant toutes les insultes à caractère sexuelles qui sont bêtes et fausses.
    Pareil sur les arbitres : je trouve qu'on ne leur met pas assez la pression. Il ne s'agit pas de l'insulter, mais de lui faire comprendre qu'il a fait une erreur et qu'il doit compenser.

    Il y a aussi une quatrième fonction du public : 4) interagir (positivement), dialoguer avec l'entraineur, comme lorsqu'on réclame un joueur sur le terrain à la place d'un autre. Dans ce cas-là l'ambianceur doit d'une part éviter les interactions négatives (comme siffler ses joueurs). Ca avait été très bien géré contre Epinal lorsqu'à 0-2, certains commençaient à vouloir lâcher l'équipe. C'eût été plus qu'une erreur, une faute, et les gars ont super bien géré.
    D'autre part, il doit servir de porte-voix et définir un message, à reprendre collectivement pour qu'il soit efficace, comme un syndicat mène une grève. J'utilise une analogie plus politique car c'est bien là une fiction politique du Kop : quelle est la ligne définie : on lâche le président, l'entraineur, on soutient x, y ou z, on attend encore, on lâche un joueur en le sifflant, etc. ?

    Mais du coup, on devrait réserver les chants à texte pour l'avant-match, la mi-temps, l'après-match ou quand le match est plié et qu'il n'y a plus besoin de supporter mais de faire la fête. Surtout le chant où on se retourne dos au terrain, à bannir pendant le match : c'est beau mais totalement absurde.
    A la place on devrait plus développer des cris adaptés. Pourquoi pas une sorte de clapping à chaque passe ou tête réussie, équivalent du "oooolé !" mais pas pour chambrer sinon pour encourager. Ou un "hoooo hisse, on pouuuussse !" sur les dégagements de notre gardien. (Moi j'aime bien ce que font les Nantais) Avoir des coups de pieds arrêtés mieux accompagnés et plus dans le tempo de la frappe (cf. @maradona67).
    Mieux alterner les phases de silence et de cris : le "aux armes !" ce qui le rend impressionnant c'est le silence qui le précède. On ne pourrait pas faire un silence de tennis ou de snooker dès que les autres ont le ballon et beugler lorsque c'est nous (un 12ème homme, quoi !) ?

    Ensuite, j'adore chanter. On peut faire des canons, diviser la tribune en deux, faire le show, des chorégraphies, se mettre tous nus, tout ce qu'on veut mais pas quand on supporte l'équipe, pas aux moments importants.

    Autre réflexion par rapport au silence. J'ai été impressionné par la minute de silence 'sauvage' réalisée pour la mort d'un ancien président (oublié son nom, désolé). On entendait tous les cris des joueurs sur le terrain. Un peu comme au tennis, lorsque tout le monde se tait, le premier qui crie quelque chose - même pas trop fort - est entendu par tous. Je me demande ainsi si nous ne ferions pas mieux de temps en temps de nous taire tous pendant quelques secondes, de laisser un petit groupe placé en populaire près du milieu de terrain délivrer un message clair à l'arbitre, à un entraineur ou aux joueurs, et nous autres de reprendre juste "ouais !" équivalent du "yeah !" du Parlement britannique. [Du concentré de civilisation, folks : https://www.youtube.com/watch?v=6EK1W_69PDg ] Ou les laisser délivrer le message dans le silence pour qu'il soit compris et le répéter en choeur et en masse pour qu'il rentre dans les têtes. On aurait sans doute beaucoup à apprendre à imiter du théâtre grec avec une alternance de quelques choryphées et des milliers de choreutes qui se répondent ou se complètent plus efficacement.
    Pour bien gérer le silence, il faut être efficace car tout silence laisse de la place à la tribune adverse ; mais dans le cas d'équipes qui viennent de loin et n'ont pas de supporters, savoir se taire rapidement, délivrer le message, et vite reprendre pourrait être efficace.
  • Je suis complètement d'accord avec toi.

    Je ne suis pas un spécialiste des kops mais j'y attache beaucoup d'importance lorsque je vais au stade (peu importe où).
    Il y a des moments dans les matchs où le kop dort. C'est un moment où le chant a été lancé depuis un bon moment déjà, où il s'affaiblit petit à petit et donne une impression de somnolence.C'est dans le renouvellement que les champs sont efficaces (dans les premiers instants, il réveille un stade, le sort de sa torpeur).

    Les onomatopées sont effectivement un truc qui marche du tonnerre.
    Les "Aux armes", "STRAS-BOUR-GEOIS", putain mais ça a vraiment de la gueule. Le no-limit aussi est excellent, la tribune peut pas s'endormir là-dessus et visuellement... c'est magique.

    C'est vraiment intéressant ce que tu as dit Santiago sur la pression aux arbitres, le chambrage (sans les insultes) des adversaire, l'alternance silence/unisson du kop... mais cela reste compliqué à appliquer et à assimiler par toute une tribune.
  • Je partage l'avis sur la force des silences notamment lors du "aux armes". Hier soir c'était un essai pas réellement concluant surtout en comparaison avec la plus-value visuelle du "No Limit".
    Concernant la grecque, je suis très friand et selon moi ça a toute sa place lors du match, j'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'ambiance au moment du coup d'envoi (grecque à l'endroit b-()

    Sur la participation du Kop au déroulement du match, je vous trouve assez sévère. Le match d'hier ne s'y prêtait pas trop et globalement le virage sait toujours pousser l'équipe dans des fins de matchs serrées (il n'y a pas trop eu d'occasion cette saison).

    Je suis très surpris de lire qu'il faut que les supporters puissent réclamer un changement... à quand un sondage pour faire la compo d'équipe ?
    L'entraîneur a des compétences et des informations que peu ont dans le stade et je ne suis pas sur que c'est le rôle du public de donner son avis technique (surtout que cet avis peut être divergent dans la tribune).

    Pour revenir sur un avis général, je trouve que le Kop est désormais une valeur sûr et même dans un match à "faible" affluence comme hier, il était pratiquement plein. Beaucoup de monde tout de même ne chante pas (surtout sur les côtés) et c'est un axe de travail je pense pour l'année prochaine. Je suis en tout cas sûr que ce douzième homme est un avantage pour le Racing dans cette course pour la montée et la série en cours à domicile le démontre.
  • navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :
    Je suis très surpris de lire qu'il faut que les supporters puissent réclamer un changement... à quand un sondage pour faire la compo d'équipe ? L'entraîneur a des compétences et des informations que peu ont dans le stade et je ne suis pas sur que c'est le rôle du public de donner son avis technique

    Mais ce sont des pouvoirs qu'on s'octroie. A priori personne n'a à faire grève : il y a un vote démocratique, si t'es perdant normalement tu n'as qu'à militer pour qu'à la prochaine élection les tiens gagnent et en attendant - temps que la majorité respecte la loi -, tu te tais. Et pourtant… Des policiers sodomisent un jeune sans faire exprès ; la justice a son rythme et ses informations, en attendant tu dois lui faire confiance. Et pourtant… Faut savoir envoyer des messages, non ? L'entraineur fera ce qu'il veut de toute façon, mais c'est bien d'avoir du répondant.
    Autant je suis vraiment pour ne siffler un des nôtres qu'en dernier recours, autant réclamer un joueur, c'est de bonne guerre.

    navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :

    (surtout que cet avis peut être divergent dans la tribune).

    Quand tout le monde identifie clairement le maillon faible, savoir qui du banc doit le remplacer n'est pas très dur.

    navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :
    Pour revenir sur un avis général, je trouve que le Kop est désormais une valeur sûr

    Mais j'en suis persuadé. Je me demande juste si on ne pas pas être plus efficaces.

    Enfin pour revenir sur l'oubli de l'accueil d'Aholou et l'anniversaire de Liénard, hier, ça se sont des fautes, par contre. J'ai failli quitter ma place pour aller voir Paco le Capo mais je n'ai pas osé… je ne voulais pas faire le gros lourd qui vient réclamer sa chanson au DJ.
  • Est ce que sur les tribunes comme Sainté il y a des capos dispersé ?
  • sa3ntiago a écrit, le 14/02/2017 21:36 :
    navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :
    Je suis très surpris de lire qu'il faut que les supporters puissent réclamer un changement... à quand un sondage pour faire la compo d'équipe ? L'entraîneur a des compétences et des informations que peu ont dans le stade et je ne suis pas sur que c'est le rôle du public de donner son avis technique

    Mais ce sont des pouvoirs qu'on s'octroie. A priori personne n'a à faire grève : il y a un vote démocratique, si t'es perdant normalement tu n'as qu'à militer pour qu'à la prochaine élection les tiens gagnent et en attendant - temps que la majorité respecte la loi -, tu te tais. Et pourtant… Des policiers sodomisent un jeune sans faire exprès ; la justice a son rythme et ses informations, en attendant tu dois lui faire confiance. Et pourtant… Faut savoir envoyer des messages, non ? L'entraineur fera ce qu'il veut de toute façon, mais c'est bien d'avoir du répondant.
    Autant je suis vraiment pour ne siffler un des nôtres qu'en dernier recours, autant réclamer un joueur, c'est de bonne guerre.

    navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :

    (surtout que cet avis peut être divergent dans la tribune).

    Quand tout le monde identifie clairement le maillon faible, savoir qui du banc doit le remplacer n'est pas très dur.

    navacro a écrit, le 14/02/2017 17:55 :
    Pour revenir sur un avis général, je trouve que le Kop est désormais une valeur sûr

    Mais j'en suis persuadé. Je me demande juste si on ne pas pas être plus efficaces.

    Enfin pour revenir sur l'oubli de l'accueil d'Aholou et l'anniversaire de Liénard, hier, ça se sont des fautes, par contre. J'ai failli quitter ma place pour aller voir Paco le Capo mais je n'ai pas osé… je ne voulais pas faire le gros lourd qui vient réclamer sa chanson au DJ.


    Pas d'accord sur ton intervention (par ailleurs agréable à lire, car argumentée).

    A mon sens, il ne faut pas trop se "britanniser", au risque justement de pousser quand ça va bien et d'avoir un cimetière le reste du temps. Le modèle des ultras étant italien, c'est plutôt volontaire d'avoir un rythme continu et relativement indépendant du terrain. Après, sur l'abandon de certains chants bien trop rapides, je suis d'accord (et les capos les sortent d'ailleurs de moins en moins).

    Enfin, sur les chants pour les joueurs, je ne suis pas du tout d'accord. Historiquement, il me semble que nous n'avons quasiment jamais de chants pou des joueurs. Dans les années récentes, seul David Ledy avait droit à cette faveur, et maintenant Bahoken. Et cela me va bien: lorsque j'entends des chants pour tel ou tel joueur dans d'autres stades, je ne peux m'empêcher de penser à des groupies, qui idolatrent un joueur. Or, je me tue à expliquer à mon entourage que j'aime le Racing, l'institution, et pas tant que ça les joueurs, qui n'en sont que les interprêtes momentanément.

    Pour Liénard, ça pourrait éventuellement se justifier: il a maintenant prouvé sa "bonne foi" et son abnégation. Mais Aholou ? Un mec qui vient d'arriver ? Dans ce cas, il faut un chant par recrue en été...clairement non pour moi.
  • Totalement d'accord. (+)

    Si tu ne veux pas qu'ils se comportent comme des stars, la première chose c'est de ne pas faire les groupies.
  • Dans l'histoire moderne du kop, il y a peu de place pour les chants dédiés aux joueurs. D'un parce que les UB90 se sont construits en opposition avec les fans clubs groupies -marco t'es le plus beau- des 90s. Ensuite parce que les joueurs méritants dans la durée, la mentalité & la qualité sont rares. Enfin pour que ça marche il faut trouver l'air entrainant & le joueur adapté. Ledy avait réussi le doublé, Bahoken lui joue mieux depuis qu'il a son chant :p

    cooc a écrit, le 15/02/2017 00:12 :
    Est ce que sur les tribunes comme Sainté il y a des capos dispersé ?


    Il y avait des "relayeurs" à sainté sur les cotés dans l'ancienne config de GG.
  • mario-67 a écrit, le 15/02/2017 07:54 :
    A mon sens, il ne faut pas trop se "britanniser", au risque justement de pousser quand ça va bien et d'avoir un cimetière le reste du temps. Le modèle des ultras étant italien, c'est plutôt volontaire d'avoir un rythme continu et relativement indépendant du terrain. Après, sur l'abandon de certains chants bien trop rapides, je suis d'accord (et les capos les sortent d'ailleurs de moins en moins).

    Ah non, mais je n'ai pas voulu dire ça !
    Je dis juste qu'il doit y avoir deux types de présence dans les tribunes à des moments différents, je ne dis pas qu'on doit s'arrêter. Si je parle des silences, c'est pour le contraste qu'ils apportent avec les cris, et donc au service du cri.
    Un des deux types, à domicile, c'est être le 12ème homme. Donc il faut, à mon sens, interragir le plus possible avec le terrain pour essayer de peser. Analogie : musique de film d'horreur où tu soulignes et amplifies tout pour donner du relief et impressionner l'adversaire ou pousser les tiens. (Regarde un film d'horreur sans son, pour voir l'effet, un jour.) Là les chants à texte ne servent à rien. Tu n'as pas besoin d'entendre "oooh le pauvre il va se faire manger", mais d'un bruit strident de violon qui souligne la douleur des crocs de la bête qui perfore la victime (voire qui crée la douleur en toi).
    A l'extérieur, éventuellement ça peut servir à empêcher les silences stratégiques de la tribune adverse ou marquer une présence. (Encore que je ne suis pas sûr que le distinguo domicile / extérieur soit pertinent.)
    Quand on gagne facilement (ou qu'on perd et que c'est cuit), alors là les joueurs n'ont plus besoin de nous avoir à leurs côtés et on peut ou faire la fête avec des trucs visuellement sympas (no limit, ola, danser en montrant ses fesses au terrain, etc.) ou chanter pour rester fidèles malgré tout, éviter d'avoir envie de siffler et ne pas plomber les joueurs encore plus avec un silence réprobateur contre eux. A ce moment-là, tu peux du space opera ou de la comédie musicale.
    Quoiqu'il arrive les chants à texte sont nécessaires avant le match et après, ou durant le match, donc, selon son déroulement. Mais pas lors des matchs encore indécis, au moment où ils sont indécis. Si les joueurs ont besoin qu'on les soutienne, qu'on les pousse chanter Sardou ne sert à rien. Prends un autre sport comme le cyclisme. Tu as un gars qui en chie par tous les pores dans une montée, tu es à côté de lui. Tu ne vas pas lui faire plaisir en lui chantant la plus belle chanson du répertoire francophone. Tu lui dis des choses : " vas-y ", " t'en a bavé à l'entrainement, perd pas tout ", " lâche pas ". Tu tapes dans les mains pour lui donner un tempo, un rythme sur lequel se calquer, comme un fil auquel se rattacher. Par contre dans la descente, tu peux chanter un air enjoué pour que le spectacle soit plus sympa et souligne la beauté des courbes qu'il choisit. A ce moment-là son effort et de rester concentré, l'abnégation joue moins. En sport collectif, c'est pareil. La seule différence, c'est que tu peux alterner entre supporter les tiens, tenter de déstabiliser l'adversaire et mettre la pression sur l'arbitre.

    A 0-0 contre Valenciennes, à la 18ème, que Roudet simule et que Liénard se fait sortir, si tu fais "no limit" au lieu de réagir, t'es con. A 10 contre 11 le public doit ensuite être comme un fantôme qui joue sur le terrain, au moins jusqu'à ce que le score soit plié.
    Si tu fais le show à la 81ème à 3-1 face à des branquignoles, même lorsque Grimm se prend un rouge sévère, et oublie un peu le terrain, ce n'est pas grave du tout. C'est juste une question de timing.

    mario-67 a écrit, le 15/02/2017 07:54 :
    Or, je me tue à expliquer à mon entourage que j'aime le Racing, l'institution, et pas tant que ça les joueurs, qui n'en sont que les interprêtes momentanément.

    Je suis tout à fait d'accord, ne partons pas là-dessus. Je disais juste que c'est naturel d'avoir un peu d'interaction avec le banc, comme c'est naturel d'envoyer des messages à une institution, même si elle s'en contrefout. A la 70ème lorsque tout le monde voit que Gragnic ne réussit plus une seule passe, c'est humain d'avoir envie de dire à l'entraineur, "oh tu le sors, lui !"

    mario-67 a écrit, le 15/02/2017 07:54 :
    Pour Liénard, ça pourrait éventuellement se justifier: il a maintenant prouvé sa "bonne foi" et son abnégation. Mais Aholou ? Un mec qui vient d'arriver ? Dans ce cas, il faut un chant par recrue en été...clairement non pour moi.

    Non, c'est juste humain. Tu croises une personne qui a son anniversaire, tu lui souhaites même si ce n'est pas ton meilleur pote. Tu as un nouveau collègue ou un nouveau voisin qui arrive, avec qui tu vas être amené à travailler ou à croiser, tu le salues et lui souhaites la bienvenue. Aholou, tu risques de le voir jouer une 50aine de fois, souhaite-lui au moins la bienvenue ! Marque le début d'une relation, même aussi 'faible' que celle-là. Je te demande pas de lui filer ta fille ou de lui mettre un tapi rouge… Juste " Aholou bienvenue ", il vient saluer le Kop qui va le pousser, le supporter, accepter ses erreurs, et voilà. Comme quand tu dis merci quand on te tiens la porte. C'est juste être civilisé. C'est être des personnes et pas des pions interchangeables comme dans les boulots où tu bosses avec des gens dont tu ne connais pas le nom, qui sont différents d'hier et différents de demain et tu ne sais même pas si le voisin d'hier il est mort ou pas…
    Un joueur ou un dirigeant vient de se marier ou d'avoir un enfant, tu peux faire un clin d'oeil, comme le club peut faire une minute de silence pour un supporter ; c'est juste humain. C'est de la reconnaissance mutuelle. On passe du temps ensemble, on a les mêmes objectifs, on a besoin les uns des autres, on se respecte et on se considère.
    Après je méprise toute forme d'idolâtrie, je suis totalement d'accord, et je me cogne largement de ce que font les gens hors du stade. C'est d'ailleurs pour ça que j'aime aller au stade, pour cette forme de fraternité light où tu n'as pas besoin de partager grand-chose avec des gens très différents de toi et que peut-être tu serais amener à tuer (ou l'inverse) s'il y avait une guerre civile parce que vous ne serez pas dans le même camp, ou avec qui tu ne partages rien de plus que d'aimer le foot et de supporter ton équipe.
  • Pour prolonger ce que dit Mario, pour accueillir un nouveau joueur une salve d'applaudissement suffit, dans ce cas c'est à Filser de jouer en appuyant subtilement sur le nom du nouveau. C'est valable aussi pour un ancien du club, qui fut particulièrement méritant. A ce titre, j'aurais bien applaudi Gauthier Pinaud avant le match. Peut-être que Filser l'a présenté de façon sympatoche, mais c'est généralement noyé dans sa logorrhée.

    J'aurais également bien vu un message de soutien à Grimm, après son expulsion, mais ça ne s'improvise pas. Pareil pour Liénard avec son anniversaire, ce qui au fond nous est un peu égal. Ces deux joueurs sont emblématiques, présents depuis 2013, particulièrement appréciés et ils le savent.

    Quant aux interactions dont parle @sa3ntiago, c'est plutôt au reste du stade de prendre le relais : lorsqu'il perçoit une injustice, veut siffler un joueur ou empapaouter l'arbitre, il n'a pas besoin qu'on lui montre la voie à suivre.
    Contre VA ou Reims, l'ambiance était belle par le scénario du match, le côté électrique va forcément créer un supplément de motivation, par rapport à un match plié à la 20ème.
  • kitl a écrit, le 15/02/2017 11:32 :
    Pour prolonger ce que dit Mario, pour accueillir un nouveau joueur une salve d'applaudissement suffit, dans ce cas c'est à Filser de jouer en appuyant subtilement sur le nom du nouveau.

    Mais pas du tout d'accord. Que le joueur vienne à l'échauffement avant le match ou juste après son premier match à la Meinau, et reçoive un accueil officiel du Kop me parait bien plus important que la photo du joueur avec le maillot et l'interview où les uns et les autres se jurent de s'aimer jusqu'à la mort.

    kitl a écrit, le 15/02/2017 11:32 :
    C'est valable aussi pour un ancien du club, qui fut particulièrement méritant. A ce titre, j'aurais bien applaudi Gauthier Pinaud avant le match. Peut-être que Filser l'a présenté de façon sympatoche, mais c'est généralement noyé dans sa logorrhée.

    Tu fais bien de souligner ça. Là encore, je ne suis pas d'accord. Ca n'arrache pas la gueule à un Kop de chanter une minute "Gauthier bienvenue à la Meinau" ou "tu es le bienvenu chez nous / toi" façon Pagny, d'avoir un petit geste de sa part au nom de la reconnaissance pour les mois passés ensemble et puis qu'après chacun défende ses couleurs et que les meilleurs gagnent.

    kitl a écrit, le 15/02/2017 11:32 :

    Quant aux interactions dont parle @sa3ntiago, c'est plutôt au reste du stade de prendre le relais : lorsqu'il perçoit une injustice, veut siffler un joueur ou empapaouter l'arbitre, il n'a pas besoin qu'on lui montre la voie à suivre.

    C'est comme si tu demandais à une population civile de mener la guerre alors que tu as une armée organisée qui peut la faire… Ou si la métaphore guerrière est trop forte, tu demandes aux salariés isolés de mener la grève contre le patronat alors que tu as un syndicat organisé qui peut le faire. Les tribunes Nord, Sud et Est, sont des suiveurs pas des relais…

    kitl a écrit, le 15/02/2017 11:32 :

    Contre VA ou Reims, l'ambiance était belle par le scénario du match, le côté électrique va forcément créer un supplément de motivation, par rapport à un match plié à la 20ème.

    Contre VA j'étais tellement écoeuré parce que je considérais être une injustice, notamment lors du rouge de Saad (on n'avait pas vu les images alors) que je voulais faire grève par le silence. Je me demandais ce que ça ferait de laisser un silence de plomb s'installer dans le stade et de juste hurler "Tricheur" lorsque les deux 'fautifs' (Roudet et truc-en-in) touchaient le ballon. J'avais l'impression que continuer à faire du bruit était continuer à produire du spectacle et donc être complice de cette mascarade. Qu'il fallait donc acter le vol du match et répondre par la non-violence en pourrissant l'ambiance pour pourrir la représentation de BeIn. Que notre silence dirait à l'arbitre, tu as cassé le match et qu'il resterait à se débattre avec sa conscience au milieu de milliers de reproches muets. Qu'il fallait refuser de se débattre dans le piège, comme un accusé qui comprend que son procès est truqué et qu'il va à l'échafaud refuse de jouer le jeu de la justice, révoque son avocat et, mort pour mort, en profite pour dire calmement ses quatre vérités à l'accusation sans donner le plaisir à celle-ci de pouvoir encore briser un espoir ou de voir un énervement. Aller à la guillotine avec un haussement d'épaule et mépriser l'adversaire qui triche en lui donnant ostensiblement la victoire, afin qu'il ne puisse en tirer aucune gloire, sinon de la honte comme Judas s'est suicidé avec ses 30 deniers. Je ne sais pas si ça aurait été / serait efficace ou pas. (Vrai questionnement)

    Je ne sais pas si les joueurs ont le droit d'arrêter de facto de jouer, en engageant et laissant les autres marquer 50 buts si ça les chante, mais sans cesser formellement la partie jusqu'à ce que le temps passe et applaudissant chacun des buts avec ironie. Je me mets à la place des joueurs à qui ont ferait ça, je crois que ce serait la pire des réponses qu'on pourrait faire à des tricheurs, leur renier la légitimité d'être des adversaires valables C'est un peu ce que j'ai ressenti contre Reims, j'ai eu honte pour eux et leur victoire alors que lorsque Troyes qui te passe 4 buts en une mi-temps parce que J.L. Garcia a réussi le coup tactiquement, tu lui soulèves ton chapeau et lui dis "bien joué".
  • Précis de déstabilisation efficaces de l'adversaire
    sigur a écrit, le 14/02/2017 12:23 :
    … sur la pression aux arbitres, le chambrage (sans les insultes) des adversaires,

    Je me souviens lorsque j'étais allé voir Consolat-Strasbourg en 2015 (?). Tu avais une dizaine d'autochtones qui criait à Sabo, tout près de lui sur l'aile et à 5 mètres de lui lorsqu'il faisait les touches : "chômeur !", "T'étais bien content de venir chez nous quand t'avais plus de club ! " "ouuuuh, chômeur ! " etc.
    Je ne sais pas s'il les entendait et y faisait gaffe. Sans doute que oui car il n'y avait pas un bruit de masse empêchant d'entendre chaque voix. En tout cas c'était quelque chose de vrai, et qui concernait son activité de footballeur, donc qui pouvait éventuellement le toucher alors. J'ai trouvé bien plus malin et efficace qu'une stupide insulte ou l'injonction d'aller enfreindre l'interdit de l'inceste.
    C'est un exemple d'insultes efficaces.

    Il faut adapter à chaque match. Tu peux scander le nom de Bergerac si tu reçois Lens juste après leur défaite en CdF. Ou rappeler un score récent à leur défaveur. Genre Tours qui égalise péniblement à 11 contre 9 à Nîmes, faut leur rappeler.

    Imaginons un dialogue calqué sur celui entre l'animateur de la Meinau et la Tribune Ouest (TO) lorsqu'on marque :
    Le silence se fait dans la TO ; le public comprend qu'il va y avoir quelque chose et écoute.
    25 choryphées en Tribune Sud (TS) derrière le banc adverse : Combien ils sont, Orléans ? (7)
    5000 choreutes en TO : 17ème ! (3, pa-pa-pam) (2x)
    TS : Où vont-ils jouer bientôt ? (7)
    TO : En NATIONAL ! (4, pa-pa-pa-pam) (2x)
    TS : Et pourquoi vont-ils descendre ? (7)
    TO : PARCE QU'ILS SONT NULS ! (4, pa-pa-pam) (2x)
    (Eventuellement enchainement sur un chant:
    ils sont nuls, ils sont nuls, ils sont nuls,
    ça en devient à la fin ridicule,
    ils sont nuls, ils sont nuls, ils sont nuls,
    Qu'on les éclate en passant comme des bulles. POUF ! (En tapant des mains comme pour éclater la bulle)
    Var. Qu'on leur remonte un p'tit peu les pendules ! CRAC !

    On reçoit Tours :
    TS (ou un groupe au sein de la TO) : Qu'est-ce qu'il vaut le club de Tours ?
    TO : QUE DALLE ! (à répéter deux fois, pour qu'on comprenne)
    TS : il est comment Mercadal ?
    TO : MAUVAIS !
    TS : Elle joue comment cette équipe ?
    TO : PLUS QUE MAL !
    TS : Comment est-ce qu'il est leur stade ?
    TO : TRISTE A PLEURER !
    TS : il est comment le silence à Tours ?
    TO : ABYSSAL !
    TS : il est comment Jean-Marc Ettori ?
    TO : GROSSIER !
    TS : Qu'est-ce qu'il vaut le club de Tours ?
    TO : VRAIMENT QUE DALLE !
    TS : Où est-ce qu'ils en sont au classement ?
    TO : BON DERNIER !
    TS : Où méritent-ils de jouer ?
    TO : EN NATIONAL !
    En Nationaaaal, en Nationaaal, c'est là que vont ceux qui jouent maaaal !

    On reçoit Tours, toujours :
    Moitié de TO : Tours ?
    2ème moitié du TO : Lanterne rouge !
    (Ca par exemple, ça se sort à 1-0 pour les plomber et les inciter à accepter leur sort, leur faisant comprendre que toute rébellion est vaine puisque s'ils sont mauvais depuis 2x journées, ils vont pas se transformer en quelques minutes)

    A chanter quand un joueur simule une blessure ou est par terre et en rajoute
    Parce qu'ils sont trop mauvais / pour gagner proprement
    Ils se laissent(-euh) tomber / pour tricher en pleurant
    Comme ils ne savent que faire / et puisqu'on leur fait peur
    C'est toujours par terre / qu'ils se sentent les meilleurs (Ad lib.)

    Ce gars avec le ballon, c'est vraiment un tocard
    Mais là sur le gazon, il mérite un Oscar ! (Ad lib.)

    Si sa femme criiiie comme il simule
    Elle tombe enceinte quand il l'encule
    Il a des enfants dans le dos
    Et on l'appelle le chameau (festif)

    Précis sur les messages à envoyer à la Ligue
    Je ne sais pas si les banderoles sont encore efficaces car les chaines peuvent ne pas les filmer et elles sont donc censurées de facto. Par contre nos chants ils en ont besoin lors de la retransmission car ça fait partie du spectacle qu'ils nous vendent, en même temps que du temps cerveau disponible à des marques de pizza ou de soda. Ca serait donc peut-être plus efficace de chanter sur un air joyeux, sympathique, et qui reste bien en tête, mais pour se plaindre du mépris du supporter face aux TV :
    Toujours la Ligue avale, quand Canal la régale (2x)
    La Ligue lui suce la bite, quand BeIn la visite (2x)
    La Ligue est la putain, de Bouygues et TF1 (2x)
    Elle se prostituera si vient Al-Jazeera (2x)
    Car il y a de la place pour que les billets passent (2x)
    Le rectum chaleureux, elle accueille en héros
    Le riche bienheureux, qui la bourre d'euros

    "Vos poches sont pleines, les stades sont vides
    C'est que vos horaires sont stupides
    Vos honoraires, ô, gras du bide
    Sont votre aubaine, vous footicides"

    A chanter éventuellement à la mi-temps lorsque BeIn laisse les caméras fixes enregistrer le terrain avec le son…

    Ou si on veut se plaindre du naming, il faut associer le produit qu'on nous impose (sans jamais le citer) à quelque chose de sale, pour que l'association d'idées viennent rapidement et qu'ils n'aient plus intérêt à coller leur logo à celui de la compétition ou au stade. Genre :
    "Un grand merci la Ligue pour toutes ces pizzas
    Comme on en est prodigues, on t'offre nos cacas"

    Ou, façon Coluche et son "Krasucki kiki, syndicats caca" :
    "Pizza, caca ! Lundi, pourris ! 18h30 : heure délirante. "
    C'est bête, simple, sale, efficace, ça colle au cerveau, c'est de bonne guerre et faut lutter avec leurs armes ; le tout en dansant pour que ça soit une révolte festive de notre intelligence en leur proposant plus bête encore que cette pornographie publicitaire qu'ils nous imposent. (En attendant d'aller bousiller les panneaux lumineux de la Meinau qui empêchent de voir le match). Et si tu lances le chant rapidement sans prévenir, ils n'ont pas le temps de couper ou de baisser le son en direct… :-)

    Précis de pression sur l'arbitre
    Faut arrêter de l'enculer lui-aussi, ses fesses ne nous ont rien fait et elles ne sont peut-être même pas propres et moi j'aime pas tremper le meilleur de moi-même n'importe où. Par contre on peut le traiter de
    * Naïf (lorsque Roudet vient de ressusciter, par exemple)
    * Incompétent
    * Partial
    * Vendu à la grosse équipe contre qui on joue (et sous-entendre une possible corruption)
    Genre tu joues contre l'OL :
    L'arbitre est, hélas !
    Payé par Aulas ! (Ad lib.) (Même si on en sait rien, calomniez, calomniez, hein… tu ne peux pas attaquer un stade pour diffamation et propagation de fausses rumeurs…)

    Sur le mode de la paillarde :
    "Cet arbitre il est naïf
    Il n'a jamais rien vu
    C'est pourquoi les joueurs kiffent
    De le rendre cocu"

    "Et comme l'arbitre voit tout de travers
    C'est bien Roudet qui l'a pris par derrière !"
    (A construire donc, en direct en fonction du joueur)

    "Ohé l'arbitre / il est temps / il est temps (4-3-3)
    Que tu voies que / tu es iiin... / compétent" (4-3-3)

    Façon tendre la joue droite :
    "On aime bien cet arbiiiiitr-e(uh)
    Même s'il est nul en footbaaaall
    Car il fait toujours le piiiitre
    Et puis au moins il est drôôle ! "

    Etre le 12ème homme
    Pour revenir au sujet du Kop proprement dit. Je pense qu'il doit y avoir un capo dos au terrain qui lance le chant ou le cri sur demande d'un autre qui, lui, regarde le match. Ce dernier, selon ce qui se passe a, comme quand tu joues aux cartes, plusieurs coups jouables dans sa main, et c'est lui qui, hors soulignement spontané du jeu (sur coups de pieds arrêtés, par ex.), doit les déclencher rapidement et au bon moment. C'est l'entraineur du 12ème homme et son importance est primordiale, car c'est lui qui va définir la ligne à suivre pendant le match (comme l'est un chef de parti ou un premier secrétaire de syndicat.)
    NB. Ca se passe peut-être déjà comme ça, en fait… moi je vois toujours le gars de dos, mais ils sont plusieurs.

    sigur a écrit, le 14/02/2017 12:23 :
    Il y a des moments dans les matchs où le kop dort. C'est un moment où le chant a été lancé depuis un bon moment déjà, où il s'affaiblit petit à petit et donne une impression de somnolence.

    Tout à fait. Mais cette somnolence c'est aussi sans doute parce que le chant n'est pas adapté à ce moment.

    Par exemple, le "Aux armes", doit se chanter comme un haka qui sonne le début du 'combat' et mobilise tout le monde. En même temps qu'il est une carte de visite pour que les adversaires étourdis sachent bien qui ils vont avoir sur le dos : " Nous sommes les Stras-bour-geois " (t'as compris ?) Et nous allons gagner (sois en sûr)

    Il faudrait aussi un générique de fin dépendant du score, qui dit ou 'merci pour les 3 points et le jeu', ou 'bon tant pis', ou 'l'arbitre nous a volé mais on vous supporte', etc.
    Un autre à chanter lorsqu'il y a un rouge des nôtres et qu'on soutient le joueur, cf. Grimm contre Orléans. Lorsque c'est rouge pour les visiteurs, on chante spontanément le "Auf wiedersehen"…

    Il en faudrait un autre, d'"aux armes", un rien différent et un rien plus rapide, lorsqu'on perd, comme le générique d'une séquence où va lancer une série de chants, cris, actions qui dureront jusqu'à qu'on revienne au score ou gagne et qu'on lâche alors en chantant des chants à texte qui ne collent plus au match mais assurent une ambiance de fond. Qui dit en somme Meinau debout, on se rassoie pas sans la victoire, ici c'est la Meinau, on ne vient pas nous prendre de points, les visiteurs mettent les patins, ils perdent, ils disent merci pour l'accueil, ils repartent.

    sigur a écrit, le 14/02/2017 12:23 :
    mais cela reste compliqué à appliquer et à assimiler par toute une tribune.

    Je ne crois pas. Ce sont des codes à connaitre, comme la conduite d'un véhicule et plus ils sont simples plus ils sont imitables et donc efficaces.

    sigur a écrit, le 14/02/2017 12:23 :

    "STRAS-BOUR-GEOIS", putain mais ça a vraiment de la gueule.

    Imagine en début de partie, pendant cinq minutes au moins, à chaque passe des Bleus, tout le monde crie 'STRAS' en tapant des mains façon clapping, deuxième passe 'BOURG', troisième passe 'GEOIS', etc. en tenant la voyelle le temps qu'elle arrive d'un pied à l'autre. Dès que les adversaires ont le ballon silence de cathédrale. Dès qu'on gagne un duel ou qu'on intercepte OUAIS viril sur l'action puis on recommence les 'stras-bour-geois'.
    J'aimerais bien voir ce que donne le contraste entre les silences quand ils ont le ballon et personne derrière eux pour les soutenir et l'impression de force conférée par les cris à chaque ballon qui passe d'un pied à l'autre chez nous. Je pense que ça serait plus efficace que le bruit régulier d'un chant.

    sigur a écrit, le 14/02/2017 12:23 :

    Le no-limit aussi est excellent, la tribune peut pas s'endormir là-dessus et visuellement... c'est magique.

    Tout à fait d'accord ! Celui qui a inventé ça devrait être nommé aux Victoires de la Musique, catégorie meilleur spectacle vivant. Mais c'est à faire quand on ne colle plus au match parce qu'il est gagné et qu'on fait la fête pour régaler le stade et nous-mêmes.

    J'adore aussi le oooooh flottant qui va de plus en plus vite au rythme des tambours. Ca aussi ça devrait être utilisé à des moments précis pour signaler un crescendo à venir, un effort particulier pour pousser, mais c'est un chant de début de quelque chose…
  • Par contre là faut quand même arrêter la drogue :)

    Autant le sujet du kop me passionne, autant tes commentaires sont bien écrits, autant certaines remarques sont pertinentes, autant j'ai arrêté de lire :
    Trop long et trop dans tout les sens.
  • C'est malheureusement pareil pour moi, désolé....
  • Moi j'ai lu ;)

    Il y a un sacré travail d'imagination et c'est drôle par moments mais franchement t'es pas du tout sur la même longueur d'onde que l'esprit d'un kop de football.

    La raison d'être du kop est l'encouragement continu de l'équipe, indépendant de l'adversaire, de la tournure du match ... C'est une structure stable du club (contrairement aux dirigeants et joueurs qui ne font que passer) qui assure une ambiance permanente au stade.

    Du coup :
    - C'est à l'équipe de se laisser galvaniser par le kop et pas l'inverse.
    - Le kop ne vise un joueur en particulier que pour remercier le joueur si il a rendu un service au club sur le long terme (loyauté et abnégation) ou dans le sens négatif si ce joueur a porté atteinte à l'image du club.
    - Le kop ne commente pas le management sportif sur le court terme (sauf si il estime qu'il est en danger) et ne peut rendre hommage à des personnes que ponctuellement. Ce qui donne d'autant plus de valeur aux hommages à Jacky la saison dernière, aux minutes de silence pour les décès des anciens du club ...

    De même, il me semble qu'un chambrage aussi élaboré de l'arbitre ou de l’équipe adverse ça fait vraiment café du commerce. Ça rappelle les blagues autour des mains courantes en 10ème division. Ce serait ridicule au possible dans une tribune de plusieurs milliers de personnes.:-s
  • j'ai bien aimé cette phrase :D

    "Vos poches sont pleines, les stades sont vides
    C'est que vos horaires sont stupides
    Vos honoraires, ô, gras du bide
    Sont votre aubaine, vous footicides"
  • Juste un petit message sur les banderoles, lorsque pendant le match du GFCA on avait sorti une banderole contre l'amende de Lens, elle n'était pas passée à la télé, mais le commentateur de bein sports l'avait quand même lue en direct, donc les téléspectateurs ont eu le message.
  • guigues a écrit, le 15/02/2017 15:21 :
    Par contre là faut quand même arrêter la drogue :)

    Te filerai l'adresse de mon dealer… ;)

    guigues a écrit, le 15/02/2017 15:21 :
    Trop long et trop dans tout les sens.

    Tu liras dans 10 ans et tu verras que j'étais dans le bon. (Ma Zlataminute)

    aceofspades a écrit, le 15/02/2017 17:41 :
    La raison d'être du kop est l'encouragement continu de l'équipe, (…) indépendamment de la tournure du match ...

    Je n'ai pas dit l'inverse sur la continuité ; j'ai distingué des temps et des façons de supporter et donc ne suis pas d'accord pour la tournure.
    Par exemple, je ne comprends pas les clubs qui mettent des cuivres dans les tribunes. Ca ne sert à rien.
    Dans les sports en salle, l'ambiance est assurée par une sono qui diffuse de la musique entre les séquences hâchées de jeu. Je ne conçois pas un Kop comme une sono artisanale qui meuble sonorement, mais comme un acteur à part entière du jeu qui développe une tactique et des techniques pour aider son équipe les 2/3 du temps ou déstabiliser l'autre le tiers restant (selon les matchs) ; je suis peut-être en avance sur mon temps, j'en ai conscience :) (Mon Zlatabis)

    aceofspades a écrit, le 15/02/2017 17:41 :
    indépendant de l'adversaire,

    Là, c'est vrai que je ne suis pas sûr. Peut-être que personnaliser des insultes a un coût temps / efficacité qui ne vaut pas la peine, surtout si il y a 50% de chance que l'équipe adverse se rebiffe et se motive plutôt que d'être touchée.

    aceofspades a écrit, le 15/02/2017 17:41 :
    C'est à l'équipe de se laisser galvaniser par le kop et pas l'inverse.

    J'essayai de voir comment c'était justement améliorable.

    aceofspades a écrit, le 15/02/2017 17:41 :
    … et ne peut rendre hommage à des personnes que ponctuellement.

    Saluer un nouveau joueur qui joue pour la première fois pour nous, ce n'est pas un hommage, c'est de la convivialité et de la politesse. Mais soit.

    aceofspades a écrit, le 15/02/2017 17:41 :

    De même, il me semble qu'un chambrage aussi élaboré de l'arbitre ou de l’équipe adverse ça fait vraiment café du commerce. Ça rappelle les blagues autour des mains courantes en 10ème division. Ce serait ridicule au possible dans une tribune de plusieurs milliers de personnes.:-s

    Peut-être, sincèrement. Mais là on en est à " Arbitre enculé, arbitre enculé" ; "La ligue, la Ligue, on t'encule" qui est pour moi du niveau 14ème division de sub-Amazonie handisport entre le FC Babouins cul-de-jates et le Racing crocodile des sans dents.
    Et encore au (naming) Vélodrome, lors de la présentation des joueurs, c'est : Alexandre Eingnculé, Jérémy Eingnculé, José Eingnculé, etc. C'est sûr que c'est pas du chambrage personnalisé parce que l'autre équipe ce sera : Joe Eingnculé, Robert Eingnculé, Mamamou Eingnculé. Sans parler du " ho hisse enculé ! " bref, le 5ème sous-sol glauque de la rhétorique et de la rime où même les gens les plus louches ne veulent pas aller.

    limmt a écrit, le 15/02/2017 19:17 :
    Juste un petit message sur les banderoles, lorsque pendant le match du GFCA on avait sorti une banderole contre l'amende de Lens, elle n'était pas passée à la télé, mais le commentateur de bein sports l'avait quand même lue en direct, donc les téléspectateurs ont eu le message.

    Bonne remarque ! Reste à savoir si le coût + temps vaut le coup, et si un chant n'est pas d'un meilleur rapport qualité / prix.

    En tout cas pour le naming et autres publicités, j'ai l'impression qu'on est des veaux qui allons à l'abattoir sans que personne ne fasse rien… et qu'il faut vraiment répondre à cette grossièreté en rendant la pareille en pire. Si vous ça vous chante du Sardou, d'être du temps de cerveau disponible et du connard en batterie qui acceptera tout… vivement que vous supportiez le Racing Auchan de Strasbourg comme d'autre Allemands supportent des marques de boissons dégueulasses et dangereuses, avec vos maillots à 70€ plein de pubs, vos tracts plein de pubs, vos horaires pour les pubs, bref, si c'est ça le foot, moi je reste directement à la source : au pub.
  • Au risque d'insister lourdement, sur l'accueil d'un nouveau joueur : si on accrédite l'idée d'institution, de communauté entre joueurs, salariés, supporters, sponsors, etc...je ne vois pas l'intérêt de réserver un accueil particulier à une recrue qui doit faire ses preuves.
    Comme un mec qui découvre la Meinau ne peut se revendiquer en deux matchs comme un supporter accompli, il lui faudra passer par des épreuves, des moments de joie, de détresse, de résignation...afin de voir si son lien avec le club est si fort que cela.

    On ne remet pas un bouquet au spectateur novice, pourtant ne mériterait-il pas d'être chaleureusement accueilli ?

    Un sponsor peut à la rigueur se payer un coup d'envoi fictif publicitaire et tirer la couverture à lui, après tout il fait ce qu'il veut de son argent, tant que le club en bénéficie.
  • Entièrement d'accord avec kitl.

    Comme évoqué précédemment, scander le nom d'une recrue, je trouve que c'est pile ce qui discrédite un kop, et montre bien souvent une tribune qui confond "supporter une équipe" avec "supporter un club". Avoir son nom scandé, c'est un honneur qui se mérite.

    Sa3ntiago, souffre qu'on puisse ne pas partager ton point de vue, quand bien même tu le martèles plusieurs fois. :)
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