Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Une victoire, poings et gorges serrés

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Après-match
Lectures
Lu 1.440 fois
Auteur(s)
Par filipe
Commentaires
0 comm.
diane-a-02.jpg
© Karim Chergui

Avec une première mi-temps étincelante et une seconde besogneuse, ce match contre notre adversaire direct pour le maintien a offert un parfait résumé de ce qui risque d'attendre le Racing jusqu'au terme du championnat.

Une première mi-temps haletante
On pouvait s'attendre à un début de match crispé mais entre ces 2 équipes joueuses et portées vers l'attaque, la rencontre a démarré très fort. Même si Puydebois est le premier à être sollicité sur une frappe à l'entrée de la surface, c'est Strasbourg qui se crée rapidement les occasions les plus franches : Le Pen teste une première fois Le Crom sur coup-franc puis Mosalem Farag fait briller le gardien troyen qui parvient à détourner la frappe de l'égyptien sur la transversale.
Duguépéroux avait exhorté ses joueurs à emballer le match d'entrée et c'est une nouvelle fois par l'intermédiaire de Diané que le stade peut rapidement faire exploser sa joie : Gameiro passe à Diané qui d'une frappe puissante ne laisse aucune chance à Le Crom : 1-0 à la 13ème minute.

Contrairement à sa mauvaise habitude, Strasbourg ne recule pas après avoir fait le plus dur. Troyes ne parvient pas à être dangereux, la faute à un secteur offensif faible où le remuant Nivet semble bien trop seul. Le Racing profite des approximations de la défense adverse et nous offre (enfin) un spectacle encore inédit cette saison. Les belles actions s'enchaînent et les occasions pleuvent. En duel, Loué réalise un geste technique superbe et lance l'intenable Gameiro, qui, du haut de ses 18 ans, est parti pour réaliser un nouveau grand match : au terme de sa longue course, sa frappe passe au-dessus, au grand dam de la Meinau qui croyait déjà à la conclusion d'une action magnifique.

Pour la première fois depuis bien longtemps et notamment grâce à Abdessadki, la plupart des corners et des coups-francs sont dangereux : sur l'un de ces corners, Karim Haggui place une tête qui vient mourir quelques centimètres à côté du but.
Peu après Gameiro a une nouvelle chance suite à une erreur de Troyes à l'entrée de la surface, mais sa frappe passe encore au dessus.
L'entente Diané - Gameiro commence à faire merveille et c'est cette fois l'Ivoirien qui se présente seul devant le but au terme d'un nouveau déboulé : son tir est détourné par Le Crom, la balle passe devant la cage et Gameiro - trop court - ne parvient pas à pousser la balle au fond des filets.
La première mi-temps la plus enthousiasmante de la saison se termine malheureusement sur la plus petite des marges, tant le Racing aurait mérité de faire une plus grande différence. Mais bon sang que fait-on à la 19ème place ?

Les souffrances de la seconde période
Et bien on y fait ce qu'un reléguable est condamné à faire : souffrir. La seconde mi-temps sera bien longue, crispante, énervante et même affligeante.
Heureusement les Bleus refusent de reculer et profitent toujours de la faiblesse de l'adversaire, incapable de se créer de véritables occasions d'égaliser. C'est même Strasbourg qui manque de doubler la mise sur un coup franc côté gauche d'Abdessadki. Haggui et Diané sont sur le coup, mais la tête de l'Ivoirien passe encore à côté : comme souvent Strasbourg ne parvient pas à tuer un match qui lui est tout acquis.
Les duels se font de plus en plus rudes et Ulrich Le Pen réussit le petit exploit de faire entrer 3 fois la civière pour lui tout seul. Malheureusement la quatrième fois sera de trop : Kevin Gameiro est au sol après un tacle de Kouassi et la rapide moulinette du kiné ne laisse guère de doute sur la gravité de sa blessure. Ligaments croisés du genou gauche visiblement touchés, saison terminée : encore un coup dur accablant, presque irréel, pour le club et surtout une catastrophe pour ce jeune joueur - évacué alors que son nom est scandé par le public - dont l'élan est brisé pour de longs mois.

La fin du match se fait désormais sérieusement attendre et même si on ne voit pas bien comment les Troyens pourraient tromper la défense strasbourgeoise bien en place, les expériences récentes font craindre le pire. Heureusement sur l'une des nombreuses situations de contre, le Racing parvient à doubler la mise à la 88ème minute : alors qu'une partie du public s'humectait déjà les lèvres pour entamer une nouvelle bordée de sifflets à l'encontre d'Alexander Farnerud (qui a remplacé Gameiro), celui-ci fait cette fois-ci le bon geste sur le côté droit en centrant pour Abdessadki qui conclut facilement. 2-0, la victoire est acquise et le soulagement est général.
La ola peut faire le tour du stade, Loué peut tenter sa rituelle frappe des 30 mètres (qui finira à nouveau proche du poteau de corner), l'important est que l'équipe signe son 6ème match consécutif sans défaite et surtout qu'elle revient à 4 longueurs de son adversaire du jour. L'Estac commence à sentir le souffle haletant de Metz, Strasbourg et Ajaccio : peut-être bien que l'histoire n'est pas encore écrite dans le bas du classement.
Oui mais combien de coups durs, combien d'obstacles douloureux devront encore être effacés pour réaliser un exploit inédit ? « Si nous nous en sortons, ce sera un truc extraordinaire qui restera gravé dans nos carrières à tous » disait Guillaume Lacour avant ce match.

Avec cette victoire face à l'équipe venue de l'Aube, c'est les premières lueurs d'un jour nouveau qu'on aimerait tellement percevoir.

filipe

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives