Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Troyes, côté tribunes

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Côté tribunes
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28ème journée et 28ème dernière chance de se sauver face au candidat le plus sérieux pour remplacer le Racing à la place de premier relégable en fin de saison. La tension dans les tribunes de la Meinau fut à la hauteur de l'enjeu sportif.

Le club avait demandé l'aide du public pour ce match crucial aux yeux de ceux qui veulent encore y croire. On annonçait 17 000 billets vendus vendredi et pourtant, à une demi-heure du coup d'envoi, on peut se garer comme on veut dans les rues autour du stade et les tribunes de la Meinau sont désertes. On commence à se demander si ce n'était pas un coup du club pour faire venir du monde. Au coup d'envoi, même constatation : on est bien loin des 17 000 prévus lorsque tout à coup, un peu comme pour les matches en Angleterre, en quelques minutes les trous se remplissent à une vitesse incroyable et la Meinau commence à avoir de la gueule avec ces 20 365 spectateurs. Ouf, l'appel de détresse du club avait bien été reçu et c'est a priori le froid sibérien qui a incité les gens à ne venir qu'au tout dernier moment.

Sept torches dans le Kop pour se réchauffer et une banderole en quart de virage sud-ouest du Club Central des Supporters « Le CCS plus que jamais avec le RCS ». A noter une quinzaine de Troyens présents dans le parcage visiteurs, avec un message « Tous unis pour le même combat, allez l'estac, tes fidèles sont là ». Soit. Mais vraiment pas nombreux, les fidèles... On ne va pas s'en plaindre : l'ambiance sera donc exclusivement strasbourgeoise, avec un Kop qui donne de la voix pour y croire encore une dernière fois. Et Diané récompense tous ceux qui ont bravé le froid avec un but dès la 13ème minute. La Meinau explose comme trop rarement cette saison et plusieurs supporters sont déjà torse nu dans le quart de virage nord-ouest. Le ton est donné : ce soir, il faut que ce soit la folie, l'enjeu est trop important. Hélas la tension, elle aussi, est trop importante et le public a un mal fou à participer malgré la bonne première mi-temps des joueurs du Racing. Certes, les occasions ratées sont applaudies mais l'ambiance retombe dès les remises en jeu. L'union sacrée des tribunes n'aura donc pas lieu, du moins pas tout de suite. La mi-temps est sifflée, mais la tension ne faiblit : tout le monde parle de ce petit but d'avance qui ne suffit pas et les mauvais démons des égalisations lors des fins de match sont sur toutes les langues.

Le match reprend toujours avec la même crispation dans le stade surtout que le Racing joue moins bien que lors des 45 premières minutes. Le Kop s'essouffle, le public reste inquiet et apathique. Et c'est la douche glaciale quand Gameiro tombe. Encore la cheville ? Non, a priori c'est le genou ! Le temps est comme suspendu et on se met tous à scruter les gestes du kiné. Aïe, ça semble sérieux... Le joueur sort sur civière, toute la Meinau applaudit son petit favori et scande son nom. A l'inverse, son remplaçant Alex Farnerud est accueilli par quelques sifflets lors de son entrée sur le terrain. Sans Gameiro, la crainte de voir les Troyens revenir au score est vivace et la tension atteint son paroxysme. Il faut un but, juste un but...

Et sur un contre à la 88ème minute, Alex Farnerud a la responsabilité de faire une passe à deux de ses co-équipiers bien placés. A ce moment-là, on peut entendre des « ah non, pas lui, il va nous la gâcher... ». Mais la balle parvient parfaitement à Abdessaki et c'est le but ! Les tribunes explosent une deuxième fois et c'est le chaos le plus total dans le virage des supporters strasbourgeois. Tout le monde est libéré et l'ambiance décolle dans tout le stade comme rarement cette saison pour les toutes dernières minutes du match. Le Kop lance un « Lève-toi si t'es Strasbourgeois » assez bien suivi par les tribunes avoisinantes, puis une ola est lancée. C'est une ambiance de fête à la Meinau ! Ca faisait tellement longtemps qu'on n'avait pas vécu quelques minutes d'extase... Et pourtant, ce n'est que Troyes. Et pourtant nous sommes encore relégables. Mais qu'importe ! Quand on est supporter d'un club comme le Racing cette saison, ces instant-là valent de l'or !

L'arbitre siffle la fin de la partie, tout le monde est debout, les joueurs viennent saluer le public. Le speaker annonce la victoire de Lens sur Ajaccio, c'est la cerise sur le gâteau. Les joues tirent tellement on sourit, et on en surprend même certains avec les yeux humides. La tension a laissé place à l'intensité des émotions et chacun est encore sur son petit nuage. Sur le coup, on en aurait presque oublié Gameiro mais son nom revient dans toutes les discussions en rejoignant les voitures et les rumeurs des ligaments croisés se font persistantes. Dans les embouteillages d'après-match (ça faisait longtemps ça aussi, hein ?) on allume la radio et on apprend que ce n'est, hélas, pas une rumeur. Aïe ! L'atterrissage est rude... Surtout après être monté aussi haut aussi vite. Bon Dieu ! Etre supporter du Racing, c'est vraiment inhumain!

id

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