Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Rennes

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Par jo
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Tout auréolé d'une retentissante victoire 1-4 en terre lyonnaise, le Stade Rennais se réveille, et ça fait mal. Présentation...

La saison 2004/05 fut une saison historique pour les Bretons. En effet, pour la première fois de leur histoire, ces derniers sont parvenus à se qualifier pour la Coupe UEFA via le championnat. Avec un Alexander Frei toujours aussi adroit devant le but (20 réalisations et un titre de meilleur buteur dans la poche), le club du président Pinault a fini l'exercice 2004/05 en boulet de canon, et tout portait à croire que cela allait se poursuivre en 2005/2006. Malheureusement, le début de saison breton fut cataclysmique. S'il n'y a rien de honteux dans le fait de s'incliner à Lille (chez les vice-champions de France en titre, faut-il le rappeler ?), trois déculottées encaissées respectivement à domicile face à Nantes 0-3, à Léon Bollé face à l'étonnant promu manceaux 4-0 et à Nancy, terre d'accueil de Bölöni (6-0 !) ont le mérite d'être inquiétantes et ont eu pour effet d'offrir une peu reluisante lanterne rouge à un effectif pourtant prometteur.

Bölöni ou l'âge de raison
En effet, depuis l'arrivée de Lazlo Bölöni (qui avant de s'engager pour les Rouges et Noirs s'était fait recaler du côté de la Meinau...), fin du recrutement démesuré made in Pinault et des arrivées en fanfare achevées en couac (on pense notamment à Severino Lucas et les 140 millions de francs déboursés à l'époque pour le souffler à l'OM !). La méthode Bölöni est faite de rigueur. Du coup, ce dernier s'appuie sur un centre de formation on ne peut plus performant (10 joueurs formés au club dans l'effectif actuel) et sur un recrutement beaucoup plus cohérent, comme en témoigne la campagne de recrutement estival.
Finies, les arrivées exotiques du type Dudu, Turdo ou encore Fleurquin dont le Stade a mis longtemps à se séparer, et place aux joueurs confirmés du championnat ! Ainsi, pour pallier aux départs de Maoulida et Sorlin direction Monaco, le polyvalent Hadji (en provenance de Bastia) et le très véloce Utaka (après un triplé retentissant face à Rennes justement) ont rallié les bords de la Vilaine. Ajoutez à ceci un espoir suisse (Rochat) et quelques jeunes pousses de la Piverdière qui pointent le bout de leur nez (du type Mvuemba, révélation du dernier festival Espoirs de Toulon), et vous obtiendrez le cocktail Bölöni.

Un début de saison décevant
Néanmoins, le cru 2005/2006 semble moins goûtu que son prédécesseur. Malgré des difficultés récurrentes à l'exportation ces dernières années (deux victoires hors de leur bases l'an passé lors des deux derniers déplacements), la balance fut souvent excédentaire grâce à d'excellents résultats à domicile. Or cette saison Nantes, Lyon, Saint Etienne, Nancy et Monaco sont repartis la besace remplie de trois points. Tout ceci a fait rentrer dans le rang une équipe pourtant prometteuse, comme en témoigne les ratés de Frei (cinq buts en championnat seulement).
En Coupe d'Europe, après un premier tour bien négocié face à Pampelune (Osasuna), les Rennais ont bu le calice jusqu'à la lie avec quatre défaites en autant de rencontres et un bilan famélique de 10 buts encaissés pour seulement un but marqué. Pas très reluisant tout ça, face à des équipes comme Stuttgart, le Rapid de Bucarest ou encore le PAOK.
La saison de tous les espoirs est donc bien décevante et atteint son paroxysme avec une série de cinq défaites consécutives en championnat. L'hiver est rude et les absences d'Utaka et d'Hadji, ajoutées à la blessure de Frei, paraissent insurmontables...

Le grand réveil ?
Tout ceci a poussé les dirigeants bretons à recruter. Tout d'abord avec le prêt du jeune Ghanéen Mensah (Chievo Verone) et surtout avec le retour d'Olivier Sorlin, qui se morfondait en Principauté, encore plus après le départ de Deschamps. Mais le réveil rennais coïncide surtout avec le retour d'un John Utaka en pleine bourre, qui profite de la blessure de Frei (un mal pour un bien ?) pour être enfin aligné à son poste de prédilection, avant centre, après avoir du prendre le couloir droit, maintenant occupé par Sorlin.
Têtu, Bölöni n'a pas varié son système de jeu d'un iota, il a simplement changé les hommes. Pouplin fait de l'ombre dans les buts à un Isaksson pas épargné par les blessures cette saison. Derrière, Rochat, le jeune latéral gauche helvétique ne s'est jamais relevé de la débâcle nancéenne et s'est fait griller par Edman, débarqué en provenance de Tottenham dans les derniers jours du mois d'août. Dans l'axe, Mensah a poussé Faty et Adailton sur le banc et Bourillon a retrouvé un poste qui lui sied plus que celui de récupérateur. A droite, Perrier Doumbé s'est imposé après une première saison délicate.

Utaka comme Fontaine !
Au milieu, on retrouve une organisation assez similaire à celle mise en place par Duguépéroux. L'athlétique M'Bia en libéro du milieu de terrain derrière deux 8 à l'ancienne, l'homme à tout faire, l'excellent Kim Kallström (cinq passes décisives et quatre buts) et la jeune pousse (même pas 20 ans !) Yoann Gourcuff, pisté par Arsenal. Sur les côtés, un des meilleurs passeurs de notre championnat depuis quelques saisons, Monterrubio (sept passes décisives cette saison) a retrouvé son pendant à droite avec Olivier Sorlin. Tout ceci pour servir des caviars à la louche à John Utaka, incertain pour le match de samedi et auteur de deux triplés consécutifs, performance partagée avec Just Fontaine, excusez du peu !

Les Rennais sont donc sur leur nuage après leurs deux victoires avec la manière et comptent bien poursuivre leur série. Danger pour des Alsaciens privés de Gameiro et qui se devront d'asphyxier le milieu rennais, sous peine de repartir les valises pleines comme l'an passé (4-0) et la tête basse...

jo

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