Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

A vous en glacer le sang

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Après-match
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Par filipe
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© Karim Chergui

Pour faire frissonner le lièvre troyen, ce match devait se finir à tout prix par une victoire. Mais à l'inverse, c'est l'inconstance affichée par les Bleus d'une mi-temps à l'autre qui fait froid dans le dos.

Une belle première mi-temps
Après quelques minutes d'observation, Strasbourg parvient à prendre le match par le bon bout face à des Manceaux plutôt attentistes. Abou multiplie les appels côté gauche, Nemeth fait preuve de disponibilité et P. Farnerud semble confirmer sa bonne forme actuelle.
Et après l'une ou l'autre approche, c'est sur un coup franc côté droit que Strasbourg se crée une première grosse occasion : le ballon enroulé par Le Pen est dévié dans la surface, Nemeth le récupère et se trouve idéalement placé pour ouvrir le score. Malheureusement sa frappe est totalement dévissée et c'est Bellaïd au second poteau qui parvient à pousser la balle au fond des filets. La Meinau exulte, en vain : l'arbitre assistant signale immédiatement un hors-jeu du jeune défenseur strasbourgeois. Une décision discutable d'après le ralenti, mais les Bleus ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes car cette action n'aurait jamais dû se finir autrement que par le premier but du Slovaque sous le maillot strasbourgeois.

Heureusement le Racing poursuit sur sa belle lancée : sur un corner à la 19ème minute, Yacine Abdessadki récupère le ballon à l'entrée de la surface. Il trouve P. Farnerud côté gauche qui fixe le défenseur manceau en face de lui avant de passer à Abou déboulant dans son dos. Le parfait centre en retrait de l'égyptien est décisif : Amara Diané parvient à marquer le but de son pied gauche, malgré l'intervention du gardien. Une action collective superbe qui permet à Strasbourg d'ouvrir logiquement le score par l'intermédiaire de son meilleur buteur : c'est la dixième fois consécutive que le Racing parvient à marquer au moins un but par match et on espère alors que le scénario troyen va se répéter une nouvelle fois.

Oui mais voilà, Le Mans est 7ème du classement et c'est loin d'être un hasard. La puissance et la vitesse dont font preuve les joueurs manceaux laissent augurer de situations bien plus dangereuses que face à Troyes. D'autant que le Racing aime toujours autant donner le bâton pour se faire battre : à la 23ème minute Hosni perd bêtement le ballon au milieu de terrain et oblige Le Pen à commettre à trente mètres du but une faute qui lui vaudra un carton jaune. Sur le coup-franc la frappe de Romaric retombe sur la transversale avant que le ballon ne passe devant le but. Un gros cafouillage s'en suit et on est tout heureux de voir un coup franc sifflé en faveur du RCS.
La première alerte a été chaude, la seconde le sera également : dans la surface Matsui parvient à se retourner superbement et oblige Puydebois à s'employer pour détourner en corner.

Dans l'intervalle le Racing aura pourtant une occasion en or de faire le break. Suite à un bon travail de Le Pen sur ce côté gauche qui décidément semble être le point fort de l'équipe, il trouve la tête de Nemeth qui a le but grand ouvert devant lui. Mais encore une fois le Slovaque ne cadre pas un ballon que la moitié du stade voyait déjà au fond des filets. Strasbourg n'aura plus d'occasions aussi franches, cette action est sans doute le tournant du match.

Comme il y a quinze jours, la première mi-temps se termine sur ce score frustrant de 1-0 mais l'espoir d'un retour à deux points du 17ème prédomine, d'autant que Amara Diané gratifie une nouvelle fois le public d'une accélération fabuleuse quelques minutes avant le repos : entouré sur la ligne médiane par plusieurs défenseurs, Diané – grâce à des appuis incroyables – parvient à conserver le ballon. Il se tourne, se retourne puis contourne des Manceaux complètement déboussolées ; il peut ensuite accélérer et arriver à l'entrée de la surface mais malheureusement l'action n'apportera rien si ce n'est une nouvelle preuve que l'Ivoirien est en train de devenir un énorme joueur...

Une équipe méconnaissable en seconde période
Mais voilà, c'était la toute dernière bonne nouvelle de la soirée. A l'entame de la seconde période, ce n'est plus les mêmes Bleus qui se présentent.
Disparus les valeureux vainqueurs de Toulouse ou Troyes, place désormais aux apathiques joueurs aperçus du côté de Rennes et Bâle. Evidemment ce n'est plus la même musique, d'autant que les Sarthois n'ont pas l'habitude d'attendre qu'on les invite à danser. C'est donc sans surprise aucune qu'ils parviennent à égaliser à la 58ème minute : le Japonais Matsui fait valser la défense côté gauche et centre en retrait. Là aussi c'est l'arme fatale qui permet à Bangoura de frapper une balle imparable pour Puydebois.
Un but qui rappelle d'un coup à quel point il fait froid sur la Meinau et qui accroît encore plus l'énorme fébrilité avec laquelle les Alsaciens ont entamé cette seconde mi-temps. Pourtant sur l'engagement suite à cette égalisation Strasbourg est tout prêt de reprendre l'avantage, mais rien n'y fait, ils n'y sont décidément plus.

Les Manceaux continuent sereinement et à leur rythme. Ils se procurent même la meilleure occasion sur un coup-franc de Romaric bien intercepté par Nicolas Puydebois.
Sans doute émoussés physiquement par l'accumulation des matchs, dépassés par la puissance de leurs adversaires, la plupart des Bleus disparaissent de la circulation et la rentrée de Johansen n'y changera rien tout comme celle d'A. Farnerud (à la place de Szilard Nemeth dont la combativité et la disponibilité ne font pas oublier les décisives maladresses).
Si Abou tente encore l'un ou l'autre débordement, si Abdessadki continue à bien se battre, on ne voit pas comment le Racing pourrait arracher la victoire, d'autant que les rares corners ou coups francs obtenus sont bien mal exploités.

Pourtant Jacky Duguépéroux exhorte encore ses joueurs à pousser pour arracher l'indispensable victoire : on aimerait y croire encore un peu mais dans les arrêts de jeu l'adversaire a le mauvais goût de nous rappeler une nouvelle fois à quel point cette saison est infecte.
Leur contre attaque permet au brésilien Grafite de marquer (du genou) son premier but en France et offre aux Troyens une énorme bouffée d'oxygène : le Racing n'a tout simplement ni les moyens ni le caractère pour venir les dévorer dans la dernière ligne droite du championnat.

Troyes a toutes les cartes en main
Maintenant que la belle occasion est passée, pour espérer se maintenir, Strasbourg ne pourra sans doute compter que sur un incertain effondrement total des Troyens. Dans le cas contraire, c'est la Ligue 2 qui l'attend : aujourd'hui, c'est bien ça la réalité du Racing.

La semaine prochaine Troyes reçoit Bordeaux et Strasbourg se déplace chez les Stéphanois. Mais quoi qu'il puisse encore arriver, il est plus que temps que cette saison s'achève.

Franchement, on a assez souffert, non ?

filipe

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Stammtisch
  • takl ça manque d'imprevu
  • takl Le Real sans Benzema c'est un peu nul quand même
  • kitl 16 corners à 0 pour City :o)
  • chrisneudorf Inexistant Arsenal. Qualification logique de Munich
  • takl ça devient compliqué pour Madrid quand même je trouve
  • kitl ça se décoince, si ça reste comme ça, parfait
  • valdestras On se fait chier ce soir par rapport à hier
  • cigonhao Qu en pense mouloungoal ?
  • domes Manchester et arsenal
  • pando67 je pronostique une qualif du bayern et du real ce soir
  • tenseur Un maintien est déjà top, ne rêvons pas trop. Il y a quelques semaines, le maintien était en grand danger
  • daikaran @ samksn67 Sisi ! Et je pense même la majorité. C'est juste que, comme d'hab', on la ferme.
  • gohelforever vacances - 2
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  • takl bonne nuit à tous
  • takl j'arrête là sinon ça va partir en cachouètes :)
  • takl résultat y'a plus que des extrémistes trop méga lol
  • takl Bayrou et Macron ils ont calmé tout le monde avec le principe de soit-disant se placer au milieu de l'échiquier :)
  • samksn67 Quand le projet sera un peu plus lisible ça devrait se calmer je pense
  • samksn67 Le problème au racing c'est qu'il y'a pas de juste milieu entre les optimistes et les pessimistes

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