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- Par teuh
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Jeudi à 18 heures, en huitième de finale retour de la Coupe UEFA, le Racing rencontrera le FC Bâle. Cette rencontre, qui devait être une fête, apparaît comme inopportune dans le contexte actuel. Pourtant, ce match il faudra bel et bien le jouer.
Une défaite en championnat dans les arrêts de jeu qui condamne quasiment le club à la descente, une infirmerie pleine, deux buts à rattraper, un moral et un niveau physique en berne, n'en jetez plus, la coupe est pleine ! Pourtant c'est un huitième de finale de Coupe d'Europe qui va se dérouler à la Meinau, une qualification est en jeu et de nombreux supporters attendent une réaction de leur club préféré.
Assumer son statut
En gagnant la Coupe de la Ligue l'année dernière, le Racing s'est accordé le droit, et surtout le devoir, de tout faire pour la conquête du Graal européen. La disette en matière de rencontres internationales lors des dernières saisons a enfin subi un coup d'arrêt pour notre plus grand plaisir. Après plusieurs rencontres rondement menées, en ne concédant aucune défaite, Strasbourg a commencé à faire un peu parler de lui dans les traverses et les salles de rédaction étrangères. Certains entrevoyaient même cette conquête comme un objectif réalisable, et jamais réalisé auparavant par un club français, permettant de donner du sens à une saison remplie de difficultés.
Le Racing a donc acquis un statut, maigre ne nous leurrons pas, fondé sur plus de promesses que de véritables performances, même si le nul obtenu à Rome reste une belle histoire. Il se doit maintenant de faire grandir ce statut, de le justifier pleinement, en remontant son handicap de deux buts concédés au terme d'un terne match aller.
Les limites du match aller
Christian Gross, l'entraîneur bâlois s'était fendu d'un fax de remerciement lorsque son équipe avait obtenu la qualification pour la suite de la compétition après le match nul arraché par le Racing contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Il aurait pu rééditer le geste après le match aller...
Une première mi-temps où imprécisions techniques et manque de combativité avaient laissé le champ libre à une équipe suisse sans génie - à l'exception du magnifique coup-franc platinien de Delgado, l'artificier argentin.
En faisant rentrer, Abdessadki pour palier les manquements d'un Gnoleba depassé, Jacky Duguépéroux espérait que son équipe animerait un peu plus la seconde mi-temps et mettrait ce fameux but à l'extérieur qui augmente les chances de qualification. Si l'équipe fut un peu plus hargneuse au retour des vestiaires, elle buta sur une défense suisse compacte et rigoureuse, et ne fut qu'à de très rares reprises en mesure de la prendre en défaut.
Et pour reprendre un lieu commun du football moderne, c'est d'un coup de pied arrêté que vint le second coup de semonce des bâlois en toute fin de match. Un ultime coup-franc de Delgado, une tête à bout portant du jeune Kuzmanovic, et la frêle victoire suisse se solidifia.
Un effectif remanié
La défaite face au Mans aura plus montré la fatigue accumulée par certains joueurs avec l'enchaînement des matches que les limites techniques. Jacky Duguépéroux, conscient de cet état de fait, va certainement faire tourner son effectif et remettre dans les pieds de nouveaux joueurs les clés du match.
Ainsi, remplaçant en championnat, Alexander Farnerud sera certainement titularisé, afin de préserver un Amara Diané dont le réalisme devant le but est jugé plus utile face à Saint-Etienne. Pour épauler le jeune Suédois, on évoque Rudy Carlier, à moins que Nemeth ne prenne position sur la pelouse, plus grâce à son expérience qu'à ses qualités de buteur. L'entrejeu devrait voir revenir Pascal Johansen, associé à l'ainé des Farnerud et à Hosni, pour animer le jeu et couper court aux velléités offensives suisses. La défense devrait être la même que face au Mans, à l'exception d'Arthur Boka qui devrait suppléer Mosalem et apporter un peu plus de dynamisme sur son aile.
Du côté suisse, on attend peu de changement par rapport à l'équipe qui l'a emporté il y a une semaine. Campée en défense, elle devrait attendre son heure et espérer convertir les occasions qui ne manqueront pas de se présenter au fil de l'avancée du match. C'est évidemment Delgado qui attirera toutes les attentions défensives strasbourgeoises, en espérant qu'aucune faute ne sera commise aux abords des 18 mètres alsaciens.
L'important c'est de jouer
Ce match tombe mal. Le staff strasbourgeois le sait et veut économiser les forces des joueurs en vue d'un périlleux et énième "match-de-la-dernière-chance" à Saint-Etienne. Mais il y a quelques semaines, au sortir de la recontre contre le Litex Lovech, Philippe Ginestet avait tenu un autre discours. Peut être emporté par l'euphorie d'alors, le président strasbourgeois avait déclaré la Coupe UEFA comme un objectif prioritaire du club.
La marche à suivre se situe entre ces deux opinions contradictoires. Le Racing ne peut se permettre de faire l'impasse sur une rencontre et sur un exploit qui lui tend les bras pour peu qu'il marque d'entrée. Il serait inacceptable de considérer ce match comme une épine dans le calendrier et de l'expédier telle une affaire courante.
Il sera toujours temps d'économiser les forces des joueurs si la situation ne tourne pas rapidement à l'avantage du club alsacien. Il ne restera alors à Strasbourg que le championnat... et certainement beaucoup de regrets.
Assumer son statut
En gagnant la Coupe de la Ligue l'année dernière, le Racing s'est accordé le droit, et surtout le devoir, de tout faire pour la conquête du Graal européen. La disette en matière de rencontres internationales lors des dernières saisons a enfin subi un coup d'arrêt pour notre plus grand plaisir. Après plusieurs rencontres rondement menées, en ne concédant aucune défaite, Strasbourg a commencé à faire un peu parler de lui dans les traverses et les salles de rédaction étrangères. Certains entrevoyaient même cette conquête comme un objectif réalisable, et jamais réalisé auparavant par un club français, permettant de donner du sens à une saison remplie de difficultés.
Le Racing a donc acquis un statut, maigre ne nous leurrons pas, fondé sur plus de promesses que de véritables performances, même si le nul obtenu à Rome reste une belle histoire. Il se doit maintenant de faire grandir ce statut, de le justifier pleinement, en remontant son handicap de deux buts concédés au terme d'un terne match aller.
Les limites du match aller
Christian Gross, l'entraîneur bâlois s'était fendu d'un fax de remerciement lorsque son équipe avait obtenu la qualification pour la suite de la compétition après le match nul arraché par le Racing contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Il aurait pu rééditer le geste après le match aller...
Une première mi-temps où imprécisions techniques et manque de combativité avaient laissé le champ libre à une équipe suisse sans génie - à l'exception du magnifique coup-franc platinien de Delgado, l'artificier argentin.
En faisant rentrer, Abdessadki pour palier les manquements d'un Gnoleba depassé, Jacky Duguépéroux espérait que son équipe animerait un peu plus la seconde mi-temps et mettrait ce fameux but à l'extérieur qui augmente les chances de qualification. Si l'équipe fut un peu plus hargneuse au retour des vestiaires, elle buta sur une défense suisse compacte et rigoureuse, et ne fut qu'à de très rares reprises en mesure de la prendre en défaut.
Et pour reprendre un lieu commun du football moderne, c'est d'un coup de pied arrêté que vint le second coup de semonce des bâlois en toute fin de match. Un ultime coup-franc de Delgado, une tête à bout portant du jeune Kuzmanovic, et la frêle victoire suisse se solidifia.
Un effectif remanié
La défaite face au Mans aura plus montré la fatigue accumulée par certains joueurs avec l'enchaînement des matches que les limites techniques. Jacky Duguépéroux, conscient de cet état de fait, va certainement faire tourner son effectif et remettre dans les pieds de nouveaux joueurs les clés du match.
Ainsi, remplaçant en championnat, Alexander Farnerud sera certainement titularisé, afin de préserver un Amara Diané dont le réalisme devant le but est jugé plus utile face à Saint-Etienne. Pour épauler le jeune Suédois, on évoque Rudy Carlier, à moins que Nemeth ne prenne position sur la pelouse, plus grâce à son expérience qu'à ses qualités de buteur. L'entrejeu devrait voir revenir Pascal Johansen, associé à l'ainé des Farnerud et à Hosni, pour animer le jeu et couper court aux velléités offensives suisses. La défense devrait être la même que face au Mans, à l'exception d'Arthur Boka qui devrait suppléer Mosalem et apporter un peu plus de dynamisme sur son aile.
Du côté suisse, on attend peu de changement par rapport à l'équipe qui l'a emporté il y a une semaine. Campée en défense, elle devrait attendre son heure et espérer convertir les occasions qui ne manqueront pas de se présenter au fil de l'avancée du match. C'est évidemment Delgado qui attirera toutes les attentions défensives strasbourgeoises, en espérant qu'aucune faute ne sera commise aux abords des 18 mètres alsaciens.
L'important c'est de jouer
Ce match tombe mal. Le staff strasbourgeois le sait et veut économiser les forces des joueurs en vue d'un périlleux et énième "match-de-la-dernière-chance" à Saint-Etienne. Mais il y a quelques semaines, au sortir de la recontre contre le Litex Lovech, Philippe Ginestet avait tenu un autre discours. Peut être emporté par l'euphorie d'alors, le président strasbourgeois avait déclaré la Coupe UEFA comme un objectif prioritaire du club.
La marche à suivre se situe entre ces deux opinions contradictoires. Le Racing ne peut se permettre de faire l'impasse sur une rencontre et sur un exploit qui lui tend les bras pour peu qu'il marque d'entrée. Il serait inacceptable de considérer ce match comme une épine dans le calendrier et de l'expédier telle une affaire courante.
Il sera toujours temps d'économiser les forces des joueurs si la situation ne tourne pas rapidement à l'avantage du club alsacien. Il ne restera alors à Strasbourg que le championnat... et certainement beaucoup de regrets.
