Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un Ballon d'Or à la Meinau

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Par superdou
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Jean-Pierre Papin, Ballon d'Or France Football 1991, a été choisi pour entraîner le Racing pour 2 saisons. Retour sur la carrière de ce finisseur hors-pair, qui va tenter de faire remonter le Racing en Ligue 1 dès cette saison.

Après une saison désastreuse qui a relégué le Racing en seconde division, le ménage a été fait par le nouveau président, Philippe Ginestet. Après avoir "limogé" Duguépéroux, qui faisait un peu tout pour, il fallait trouver un remplaçant pour permettre au club de se relancer.
Et là, alors qu'on pouvait s'attendre à voir débarquer l'un de ces nombreux entraîneurs mercenaires dont les résultats sont parfois encourageants, mais le plus souvent dramatiques, on a appris avec surprise et ravissement la nomination de Jean-Pierre Papin !

Oui, vous avez bien entendu, il s'agit bien de "Patator", l'attaquant vedette qui a fait vibrer la France de 1986 à 1996 grâce à des qualités de buteur extraordinaires. Celui que les Guignols de l'Info ont nommé P.A.P.1 va donc prendre les destinées du club alsacien pour le pari osé qu'est la remontée. Retour sur la carrière exceptionnelle de cet attaquant hors norme.


La trouvaille de Tapie

La carrière de Jean-Pierre prit réellement son envol lorsque Bernard Tapie découvrit ce jeune attaquant nordiste évoluant au FC Bruges, où il accumulait but sur but dans un championnat belge qui n'a jamais été assez grand pour lui, devenant l'un des meilleurs buteurs de ce championnat dès sa première saison. Le président de Marseille, club qui venait de remonter dans l'élite deux saisons auparavant, et qui se renforçait considérablement, arriva à convaincre le jeune Jean-Pierre de revenir dans son pays natal après sa brève escapade, et nul n'en eu jamais à se plaindre.

En effet, dès sa première saison, le tout frais international français (cinq sélections lors de son arrivée à Marseille pour déjà deux buts) commença à faire parler de lui, en inscrivant un honorable total de treize buts en 33 matchs, et grâce à un début de saison tonitruant qui fera passer l'OM du rang d'un club de milieu de tableau à celui d'un prétendant au titre, le club phocéen finissant finalement deuxième cette année-là.
Dès la saison suivante, Jean-Pierre inaugura quelque chose qui sera sien durant cinq saisons et son départ à Milan, à savoir le titre de meilleur buteur du championnat de France, cette saison-là avec 19 buts en 37 matchs. Les suivantes, il alignera 22 buts en 36 matchs, 30 buts en 36 matchs, 23 buts en 36 matchs, et enfin 27 buts en 37 matchs, grâce notamment aux caviars distillés par Abedi Pelé ou Chris Waddle.
Accessoirement, il gagnera avec Marseille durant cette période quatre championnats de France, une Coupe de France, mais surtout, à titre personnel, le Ballon d'Or France Football en 1991.


Les années après l'OM

Après avoir tant donné et tant reçu de l'OM, Jean-Pierre annonça qu'il avait décidé de rejoindre le grand Milan AC, celui emmené par Gulit, Van Basten et Rijkaard, à une époque où les transferts des joueurs français vers l'étranger était encore une denrée rare, Bosman n'étant pas encore passé par là. C'est donc avec le plus grand attaquant au monde à ce moment là, mais dont la carrière était déjà grandement brisée par les blessures, que Papin allait désormais évoluer, pour gagner la Ligue des Champions qui lui avait échappé de fort peu en 1991 avec Marseille (battu en finale aux tirs aux buts par l'Etoile Rouge de Belgrade).

Mais sa deuxième finale n'allait pas mieux se terminer que la première, et ce fut même un déchirement pour lui de devoir perdre en finale face à l'OM. Mais ce ne sera que partie remise, puisque la victoire lui reviendra enfin en 1994, grâce à une victoire éclatante face au Barça 4 buts à 0. Durant sa période milanaise, Jean-Pierre inscrivit près d'un but tous les deux matchs (25 buts en 53 matchs), dans un championnat réputé pour son hermétisme. Il gagna également deux scudettos en 1993 et 1994.

C'est après cette saison 1994 en apothéose pour le club italien que Jean-Pierre changea de destination pour rejoindre le Bayern Munich, avec lequel malheureusement il n'eut que peu le loisir de jouer en raison de blessures, ne scorant qu'à six reprises en 35 matchs. Il quitta donc le club allemand sur ce semi-échec pour revenir en France, du côté des Girondins de Bordeaux, pour achever sa carrière professionnelle.
A cette occasion, il marqua la bagatelle de 22 buts en deux saisons et 57 matchs, ce qui, pour un joueur de 33-35 ans, est une moyenne plus qu'honorable.


Papin chez les Bleus

A l'image de Ribery lors de la Coupe du Monde 2006, Jean-Pierre fut l'appelé surprise pour participer à la Coupe du Monde 1986, à l'occasion de laquelle il participa à quatre matchs et marqua deux buts. Il ne le savait pas encore, mais ce sera la seule Coupe du Monde à laquelle il aura l'occasion de participer, la France échouant dans les qualifications pour les Coupes du Monde 1990 et surtout 1994 (Kostadinov et la Bulgarie privant la France de Coupe du Monde à la dernière seconde du match).

Au niveau des Championnats d'Europe des Nations, la carrière de Jean-Pierre ne fut pas meilleure, ne participant qu'à la dramatique odyssée de 1992, où l'équipe de France ne passera pas le premier tour, à cause principalement de clans qui se formaient entre les joueurs des deux principales équipes françaises, le PSG et l'OM.
Et pourtant, Jean-Pierre a marqué cette génération de joueurs grâce à des buts exceptionnels qui resteront dans la légende, comme celui marqué contre la Belgique, avec un retourné splendide aux 16 mètres. Malheureusement, sa carrière internationale restera maigre, malgré ses exploits, en raison d'abord du vide laissé par le départ de Platini en 1986, et de la dramatique histoire de 1994 où l'équipe de France était virtuellement qualifiée, devant prendre un seul point en deux matchs à domicile face à des équipes qui n'étaient pas des foudres de guerre (Israël et la Bulgarie), ce qu'elle ne sut faire.


La vie est dure

Si la carrière de Jean-Pierre fut une réussite, sa vie privée fut nettement compliquée en 1996, peu après la naissance de sa fille Emily, lorsqu'il apprit que celle-ci avait de graves lésions cérébrales. Après de multiples recherches, Jean-Pierre a finalement trouvé une façon fort onéreuse de soigner sa jeune fille grâce à une méthode américaine nommée "le patterning".
Après des années de voyages entre l'Europe pour son métier et les Etats-Unis pour les soins à prodiguer à sa fille, Jean-Pierre décida de monter l'association Neuf de Coeur afin que d'autres familles ayant des enfants victimes de cette maladie puissent être aidées.


http://www.nec-computers.fr/LocalFiles/Static_Pages/neuf_de_coeur...

Voir le site Association Neuf de Coeur


La Carrière de Jean-Pierre Papin

SaisonsClubPaysMatchsButs
1983 - 1984FC Bassin d'ArcachonFrance2910
1984 - 1985Valenciennes FCFrance3315
1985 - 1986FC BrugesBelgique3526
1986 - 1992Olympique de MarseilleFrance244185
1992 - 1994Milan ACItalie5325
1994 - 1996Bayern de MunichAllemagne356
1996 - 1998Girondins de BordeauxFrance5722
1998En Avant de GuingampFrance
2001 - 2003FC Bassin d'ArcachonFrance3020



Le palmarès de Jean-Pierre Papin

  • Ligue des Champions : 1994 avec Milan AC (et deux finales perdues 1991 (OM) et 1993 (Milan))
  • Coupe de l'UEFA : 1996 avec le Bayern
  • Championnats de France : 1989, 1990, 1991, 1992 avec Marseille (2e en 1987)
  • Championnats d'Italie : 1993, 1994 avec Milan
  • Supercoupe d'Italie : 1992 avec Milan AC
  • Coupe de Belgique : 1986 avec Bruges
  • Coupe de France : 1989 avec Marseille (et deux finales perdues)
  • Coupe Kirin : 1994
  • Finaliste de la Coupe de la Ligue 1997 et 1998 (Girondins de Bordeaux)
  • Finaliste de la Coupe Intercontinentale et de la Supercoupe d'Europe
  • Vice-champion de Belgique avec Bruges en 1986
  • Demi-finaliste de la Coupe du monde (3e) - a marqué le 1200e but de la compétition.
  • Meilleur buteur du championnat de France : 1988, 1989, 1990, 1991, 1992
  • Joueur français de l'année : 1989, 1991
  • Meilleur buteur français toutes compétitions européennes de clubs confondues : 38
  • Meilleur buteur français C1 (Ligue des Champions) : 28
  • 54 sélections pour 30 buts en Équipe de France A de 1986 à 1995; 11 fois capitaine
  • Ballon d'or : 1991
  • Onze d'or : 1991 (et de bronze en 1989, 1990 et 1992)
  • El Pais joueur européen de l'année
  • World Soccer award : 1991
  • Nommé Joueur du Siècle à l'Olympique de Marseille
  • Nommé au FIFA 100 (Top 100 des meilleurs joueurs vivants de tous les temps) en 2004.

superdou

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