Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La formation à l'honneur

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Matéo entouré de Wagner Gemmrich Lowinski Burkhard Conrath et Erlach

Convoqué ce mardi par l'Equipe de France espoirs, la sélection d'Habib Bellaïd souligne le travail effectué au centre de formation strasbourgeois et la progression des espoirs du club.

Six ans d'existence
Samedi 14 octobre 2000, le Racing inaugure officiellement son nouveau centre de formation devant les caméras de télévision. Quelques minutes plus tard, à quelques mètres de là, le FC Nantes vient ridiculiser le club au stade de la Meinau sur un score sans appel de 5 à 0. Parmi les joueurs alignés par Nantes, huit ont été formés au club. Côté Racing, zéro.

Dix ans d'absence
Cette journée hautement symbolique du règne d'IMG-Mac Cormack à Strasbourg marque la seule réalisation à mettre au crédit du géant américain, cet outil qui sert désormais depuis six ans à former les jeunes espoirs du Racing.
Une réussite récompensée par la première sélection depuis bien longtemps d'un jeune Strasbourgeois en équipe de France espoirs, Habib Bellaïd ayant fait le voyage en Suède ce mardi.
Cette distinction n'était plus arrivée au Racing depuis le mois d'août 2001 et la sélection de Pegguy Luyindula pour un match amical contre la Russie. Et encore, il s'agissait là d'un joueur non formé à Strasbourg et dont le transfert à Lyon était imminent.
Pour retrouver la trace de joueurs entièrement formés à Strasbourg et évoluant au plus haut niveau de la catégorie espoirs, il faut déjà remonter dix ans en arrière avec la génération Yannick Rott, Olivier Dacourt et Valérien Ismaël.

La formation au second plan
Bien que le Racing fît épisodiquement confiance aux jeunes du club, notamment au début des années 1960 où Gilbert Gress, Gérard Hausser et Roland Merschel furent lancés dans le grand bain, le moins que l'on puisse dire c'est que le club n'avait jusque là jamais mis en place de réelle politique de formation.
Et il fallait le talent de quelques hommes passionnés par ce travail pour permettre de temps à autres au Racing de promouvoir en son sein de jeunes joueurs talentueux. C'est ainsi que Paco Matéo par exemple prît soin de conseiller au milieu des années 70 quelques jeunes espoirs comme Albert Gemmrich, Roland Wagner ou Yves Erlacher. A l'inverse d'un Gilbert Gress qui était quant à lui ouvertement contre tout investissement dans la formation, préférant piocher les jeunes de qualité directement dans les clubs environnants.

Priorité sportive
Mais aujourd'hui les choses ont changé. Face à la concurrence des autres clubs régionaux (comme Sochaux) ou nationaux, prompts à enrôler les plus sûrs espoirs français, et face à une situation sportive et économique rendant nécessaire un investissement important dans la formation, le Racing mise désormais ouvertement sur son centre. Le président Ginestet indiquant lors de sa prise de fonction que la formation était l'un des sept points prioritaires de son action. Ainsi le centre dispose d'un budget de près de quatre millions d'euros et possède à sa tête Nasser Larguet, un homme à la compétence reconnue en matière de formation.

Combler le retard
L'une des tâches prioritaires des responsables aura été de rattraper le retard accumulé face aux autres centres de formation déjà bien implantés auprès des clubs amateurs. C'est ainsi qu'après la chute du FC Mulhouse et de son centre de formation réputé, le FC Sochaux s'était mis à prospecter avec réussite un peu partout en Alsace, réussissant à attirer dans le Doubs quelques jeunes espoirs alsaciens.
En réponse, le Racing multiplie depuis quelques années les partenariats avec différents clubs amateurs qui sont chargés de signaler au Racing les meilleurs de leurs jeunes joueurs (partenariats avec les clubs de Jura Sud, Holtzwihr/Wickerschwihr, Sarrebourg notamment).
Et à l'image des autres centres de formation, le Racing dispose d'un réseau national d'une dizaine de recruteurs chargés d'observer les jeunes joueurs du pays : chaque année ce sont donc près de 200 d'entres eux qui passent des tests de détection au centre de formation de la Meinau.

Place aux jeunes
Alors que Jean-Marc Kuentz (directeur technique de la formation) annonçait en juin 2005 que le centre serait capable de fournir deux à trois joueurs professionnels par an pendant trois saisons, cette année ce sont pas moins de sept joueurs passés par le centre qui ont déjà foulé les pelouses de Ligue 2 (dont trois ayant fait leur début en professionnel : Gasmi, Mathlouthi et Schneiderlin).
Si la génération finaliste de la Coupe Gambardella 2003 est passée à l'as (seul Bellaïd a saisi sa chance, tandis que Mouloungui et Vergerolle peuvent être considérés comme miraculés) et que la génération Carlier, Krebs et Schneider a été envoyée se faire les dents ailleurs (au risque de se les casser), les vainqueurs de la Coupe Gambardella et de la Coupe d'Alsace 2006 ont aujourd'hui la formidable opportunité de profiter de la relégation du club pour se faire une véritable place au soleil : c'est le cas de Gameiro, Gasmi, Mathlouthi et probablement demain de Quentin Othon, Tommy De Jong, Anthony Weber ou d'autres.
La référence en matière d'intégration reste le Stade Rennais, vainqueur de la Coupe Gambardella en 2003 et qui réussit l'exploit de lancer avec succès, en L1, pas moins de six de ses jeunes vainqueurs (Gourcuff, Faty, Bourillon, Briand, Mvuemba et N'Guema).
Seule conséquence négative, l'équipe de CFA se voit non seulement privée très tôt de ses meilleurs éléments mais aussi plombée par les professionnels les moins performants, obligeant l'équipe dirigée par François Keller à lutter probablement toute la saison pour son maintien.

L'avenir est à eux... ou pas
A l'image de la saison 76-77 où la jeune génération avait grandement contribué à l'accession du club en première division, les jeunes d'aujourd'hui pourraient faire le bonheur du Racing de demain. A condition qu'ils soient d'une part entourés de joueurs expérimentés et d'autre part dotés d'un mental sans faille : or pour un Bellaïd ou un Gasmi à la mentalité jusqu'à présent irréprochable, combien d'Amaury Bischoff, de Yannick Imbs, de Ricardo Faty, de ces joueurs foulant au pied le travail de leurs formateurs pour céder aux chants des sirènes ?

filipe

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