Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La malédiction du numéro 9

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Par vincenzo
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Chapuis, touché par la malédiction ?

Chapuis, Ljuboja, Baticle, Molitor, Rohr et Heisserer ont en commun d'avoir porté le numéro 9 du Racing... avec des destins différents. Depuis une dizaine d'années, force est de constater que ce numéro n'accompagne plus les meilleures performances...

En arrivant au Racing au mercato d'hiver, Cyril Chapuis avait le choix entre plusieurs numéros de maillot laissés vacants ; parmi eux, le fameux numéro 9 pour lequel il opta finalement (après avoir initialement choisi le numéro 23). L'avait-on alors prévenu de la triste malédiction qui flotte autour de ce maillot ? Car ce numéro floqué dans le dos ne réussit pas depuis une dizaine d'années aux joueurs qui le portent. Est-ce parce que la pression est trop grande devant un public qui attend chaque année que le numéro 9 suive la droite lignée des Oscar Heisserer, Oskar Rohr, Marc Molitor, Wolfgang Kaniber, Joël Tanter (plus passeur que buteur lors de la saison du titre de 79), et consorts ? Dans cet article, je voulais vérifier cette étrange loi des séries qui affecte nos attaquants les uns après les autres.

Entre 1995, Gérald Baticle arrive d'Auxerre où il s'est fait une réputation de très bon attaquant (avec notamment une demi-finale de coupe de l'UEFA) et hérite de ce maillot. Il signe sous ce numéro trois bonnes saisons –sans plus-, avec 21 buts en 105 matchs. Ses meilleures performances sous le maillot du Racing coïncident avec l'épopée européenne du club en 1997 et surtout à un repositionnement en milieu de terrain offensif. Difficile donc de dire que ce maillot ne lui aura pas porté chance ! Quoique... faut-il rappeler qu'il a quitté le Racing pour rejoindre le FC Metz ? On a connu plus heureux comme choix de carrière !

Durant la saison 1998/1999, c'est Lionel Rouxel qui choisit le numéro 9. En provenance de Guingamp avec qui il avait franchi toutes les étapes depuis le championnat National jusqu'à la coupe de l'UEFA, Lionel Rouxel décevra hélas la Meinau, avec seulement 5 petits buts en 27 apparitions, et un Racing qui finira loin des places européennes (12ème cette saison-là). Lionel Rouxel s'attirera les foudres d'un public qui cherche des coupables à cette prestation en demi-teinte de son club adoré.
C'est à ce moment-là que Proisy arrive et décide d'investir beaucoup (35 millions de francs) dans un attaquant international autrichien : c'est Mario Haas qui récupère le numéro 9 de Rouxel (qui reste pourtant toujours au club). Et là, c'est le drame ! Rarement (jamais ?) le Racing n'aura autant investi dans un joueur, et le résultat est catastrophique : 16 apparitions pour 1 seul petit but lors de la saison 1999/2000. Mario Haas devient la risée des anti-Proisy, et préfère (doit ?) abandonner son numéro 9, même s'il reste toujours dans l'effectif strasbourgeois (il marquera deux nouveaux buts en 11 matchs l'année suivante).

A l'été 2000, Claude Le Roy recrute un jeune espoir du centre de formation sochalien : Danijel Ljuboja. Celui-ci n'aura cure de la malédiction qui commençait à naître autour du maillot strasbourgeois, et décidera dans son insouciance de prendre le numéro 9. C'est l'année de la descente, Danijel a du mal à se faire aux exigences de la première division et marque 3 buts en 31 matchs. Voilà ce qu'on peut trouver aujourd'hui sur son site officiel : « En arrivant à Strasbourg, je me suis peut-être enflammé, j'ai voulu le numéro 9. Depuis, je sais que les numéros 9 ont rarement réussi à Strasbourg, c'est pour cela que j'ai troqué ce numéro contre le 28, celui que je porte depuis le centre de formation à Sochaux ».

En 2001-2002, rien ne change et le spectre du numéro 9 aurait apparemment échu à Pierre Laurent. Apparemment, car il est bien difficile d'en trouver la trace, vu qu'il ne le porta qu'à trois reprises en raison de sa longue blessure récurrente. Bref, une saison blanche une fois de plus pour l'avant-centre strasbourgeois.

En 2002-2003, Mamadou Bagayoko prend son courage à deux mains pour vaincre le signe indien et choisit le numéro 9 après avoir porté le numéro 7 depuis son arrivée à Strasbourg. Auteur d'une saison à l'image des précédentes, mi-figue mi-raisin, Bagayoko confirme les déceptions qui semblent liées au numéro 9.

En 2003-2004, c'est donc à Chapuis qu'on confie le maillot. Inutile d'en rajouter, ce dernier a finalement rejoint la CFA et fut la dernière erreur en date du Racing.

Et l'an prochain ? Bakari est annoncé comme prioritaire par les recruteurs du Racing, et les mauvaises langues prédisent déjà une saison blanche à cet attaquant, qui pourrait alors rendre plus réelle encore la malédiction du numéro 9...

vincenzo

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