Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Ajaccio, côté tribunes

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Côté tribunes
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Quelques jours après la journée de la femme, le Racing a sauté sur l'occasion pour offrir le match aux égéries de nos coeurs, aux fruits de nos désirs, à nos muses, à nos moitiés, à nos compagnes. Wesh, y avait de la grognasse quoi !

La Meinau a connu vendredi la plus grosse affluence de la saison pour l'instant (plus de 19 000 spectateurs) grâce aux invitations offertes aux clubs de foot et à la gent féminine. Ainsi la tribune Nord était pleine à craquer de femmes et d'enfants, il y en avait donc pour tous les goûts... A noter que dans les travées du stade étaient collées plusieurs affiches des Ultras expliquant ce qui s'était vraiment passé au Havre lors des incidents provoqués par les stadiers normands.

A l'entrée des joueurs un petit tifo argentin dans le Kop est organisé dans un bordel bien sympa avec papier toilettes, confettis, étendards, drapeaux et quelques fumigènes. Hélas pour ce qui est de l'ambiance et du terrain, c'est loin d'être l'Argentine durant toute la première mi-temps... et il faut attendre que Tum se fasse sortir à la 43ème minute pour que le public de la Meinau se manifeste un peu et que l'attaquant du Racing explose d'une frappe Keshidienne une pauvre glacière qui ne faisait que passer par là, le joueur signifiant de la sorte un mécontentement tenace qu'il ne pouvait dès lors plus refréner.

A la mi-temps deux demoiselles les fesses à l'air et avec des ailes dans le dos accompagnées de huit hommes musclés et non velus font leur apparition sur le terrain et tentent d'exécuter une chorégraphie désordonnée et bancale devant une Meinau silencieuse, sans doute atterrée devant un si triste spectacle. Ceux qui ont vécu les années 90 et qui souffrent d'une myopie aiguë se mettent à rêver en pensant qu'il s'agit du retour de la cour du Honau dont les chorégraphies, et surtout celles qui les exécutaient, faisaient un sacré effet à tout le monde à l'époque. Mais il faut se rendre à l'évidence, ce ne sont vraiment pas elles. Et il faut attendre que ces huit messieurs se décident à enlever leur pantalon pour que les femmes et leurs hormones chavirent légèrement. On se serait cru devant TF1 : la ménagère de moins de 50 ans a dû apprécier, les mères de famille aussi... Enfin, preuve ultime du ridicule du spectacle : les pingouins n'ont toujours pas terminé leur dandinement que les joueurs sortent des vestiaires.

Le match reprend, les Ultra Boys sortent une première banderole : « Eurosport : plus de désinformation pour un spectacle bidon » en référence entre autres aux propos des commentateurs de HAC-RCS qui avaient parlé de « tentative d'invasion du terrain par les supporters strasbourgeois » puis un deuxième message visant cette fois-ci les responsables des incidents : « stadiers havrais : agent d'insécurité ». Puis les chants reprennent mais aussi timidement qu'en première mi-temps. Les Racingmen sont toujours aussi maladroits devant le but et quand l'arbitre siffle penalty, c'est forcément l'explosion de joie vu que c'est toujours du 100% avec Cohade en général... sauf cette fois-ci puisqu'il tire sur la barre ! La tribune Ouest se met alors à le siffler, le joueur étant coupable selon elle d'avoir voulu faire une Panenka plutôt que d'assurer en tirant d'une manière plus classique. Les supporters du Kop sont eux aussi dégoûtés mais décident au contraire de ne pas laisser tomber le joueur et scandent son nom pour l'encourager, ce que n'apprécient pas certains spectateurs de la tribune Ouest qui se tournent vers le quart de virage nord ouest et le conspuent.

Fin du match, 0-0, la Meinau siffle ses joueurs... qui n'ont pas perdu et qui restent 3ème. Certains joueurs sont rentrés aux vestiaires, d'autres viennent saluer le public quand même et le kop en particulier qui les applaudit en retour. Ce RCS-Ajaccio fut un match très particulier alliant grandes attentes, coup de gueule, joies éphémères, grosse déception et amour inébranlable. Un match très féminin assurément.

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