Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Red Star, côté tribunes

Note
5.0 / 5 (2 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 5.202 fois
Auteur(s)
Par guigues
Commentaires
0 comm.
Denis Beylet RCS Red Star 001.jpg
© denisub90

Pas question pour le Racing de se faire éclipser par l’étoile rouge. OK. 15 000 spectateurs s’étaient déplacés pour remettre le leader à sa place.


L’iceberg

Avec le retour des beaux jours et la précieuse demi-heure supplémentaire offerte par le diffuseur télé, la rencontre face à l’équipe francilienne disposait de nombreux atouts pour séduire les Alsaciens. Pari presque réussi avec une affluence honorable, surtout compte tenu du résultat médiocre à tous les niveaux, obtenu à Avranches.

Les spectateurs n’en seront d’ailleurs que plus supporteurs comme en témoigne l’excellente ambiance et les puissantes broncas qui éclateront au cours de la soirée.

Atmosphère estivale donc autour du stade, si ce n’est la présence importante de la maréchaussée, reliquat de la glaciale rencontre de la saison dernière. Rappelez-vous, le kop avait enfumé la Meinau. Les fans du Red Star avaient quant à eux battu des records en restant à peine une demi-heure en parcage.

On gèle le palais


Quel que soit l’adversaire, la Meinau semble être redevenue cette place forte qu’elle aurait dû toujours être. Après 5 minutes de jeu et un cafouillage de la défense des verts, le Racing ouvre le score avec à l’origine un coup franc de Lienard. Le public exulte, même ceux qui, serrés dans le quart de virage nord ouest, ont du mal à suivre la partie de ballon.

Il faut dire que depuis quelques matchs, notamment celui face au voisin colmarien, le « kop » fait le plein. Le voile siglé Strasbourg présent depuis 3 saisons en partie haute a disparue et il devient de plus en plus difficile de trouver une place pour les retardataires. L’œil avisé de l’aficionado remarquera également l’apparition d’une nouvelle génération de supporteurs, plus jeunes, aux tenues mêlant mode actuelle et d’étranges anachronismes comme ces visages peints en bleu qui rappellent avec malice les années 80/90. Qui a dit que la mode était un cycle pas si vertueux que ça, sûrement Gilbert Gress en fourrures à la sortie d’un match épique.

L’entrée des joueurs avait été saluée quelques minutes plus tôt par un lancer de bandes bleues et blanches pour rendu tout à fait argentin. L’ambiance elle aussi est presque sud américaine et durera jusqu’à la mi-temps. Les gestuelles, ces chorégraphies utilisant les mains et accompagnant les chants en l’honneur du Racing, sont suivies par tout le quart de virage Nord Ouest, signe que nous assistons là à un grand match.

Red Army


Coté visiteur une trentaine de voyageurs font leur apparition juste après le coup d’envoi. Bâchage - à l’intérieur des grilles ajouterons les plus sarcastiques - divers : respectivement Gang Green, Perry Boys, Red Stars Fans. Regroupés dans la partie basse, ils assureront le minimum syndical : gestuelles, chants constants pendant toute la partie. A noter l’absence remarquée de leurs amis grenoblois qui étaient pourtant de la fête l’an dernier.

Temps mort


La seconde mi-temps sera une souffrance pour le spectateur comme pour le supporter. Le Racing subit, ce n’est pas très beau à voir et surtout hautement stressant. Si les Audoniens ne trouvent pas la faille, le RCS lui n’exploite pas non plus les opportunités qui lui sont offertes en contre. L’intensité monte encore d’un cran dans les dernières minutes, au fur et à mesure où la malice des 2 camps se fait de plus en plus grossière. Vincent Planté en sera la star, tant il déploiera des trésors de mauvaise foi et de courage pour changer le résultat de la rencontre. En vain. Cela permet néanmoins de réveiller le public qui entre sifflets et « paris on t’****** » qui est au passage une grave erreur sémantique puisque Saint-Ouen est de l’autre coté du périphérique, il aurait donc été préférable d’utiliser « Franciliens on t’aime bien », bref entre deux amabilités le public retrouve de la voix et pousse ses favoris.

Le chant « aux armes » résonne lourdement mais ce sont les appels à l’ensemble de la Meinau qui feront trembler les fondations de la mythique enceinte. « Quand le virage se met à chanter, c’est tout le stade qui va s’enflammer » et « lève toi si tu es Strasbourgeois » décoinceront l’ensemble des tribunes et rappelleront les plus belles heures des années 80/90.


Crosse over


Le Racing remporte 3 points aussi précieux que pour le moment inutile, qu’importe les têtes sont à la fête. Le leader chute dans une Meinau qui donne une leçon de supportérisme en direct sur les écrans, même si il s’agit d’une chaine confidentielle avec Raymond Domenech au micro. La presse sportive ne s’y trompera pas le lendemain et encensera le délicieux charme suranné de notre temple de béton. Pendant ce temps les arénas dédiées au professionnalisme n’ont jamais sonné aussi faux.

Les joueurs viennent fêter la victoire et remercier le public, ce qui est devenu une tradition à domicile cette saison. Malheureusement la semaine passée, seuls quelques uns d’entre eux étaient venus voir les fans au stade René Fenouillère, lui-même ancien joueur du Red Star pour l’anecdote. C’était une défaite mais tout de même.

Le cierge magique du Racing brûle donc toujours sur le Mont Saint-Odile, nous sommes toujours en course pour la montée, même si nous en sommes à espérer des miracles. Mais après tout n’est-ce pas là l’éternel destin de ce club hors du commun ?

guigues

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives