Les Herbiers, bons pour être déflorés

Le Racing a-t-il fini de se reposer sur ses Lauriers ?

A la fin du premier mois de compétition, on aurait pu croire que le Racing commencerait à avoir certaines certitudes. Dans ses hommes, dans son jeu, dans son bilan comptable. Cependant, cette quatrième levée de la saison est abordée avec plus de questions que de réponses.

Pourtant, le mercato fut de l’avis général très satisfaisant. L’Henné des Keller a su récupérer les éléments moteurs du sprint final de l’année dernière auxquels se sont ajoutés des joueurs d’expérience ayant fait leurs preuves dans cette division ou au-dessus. Une préparation plus qu’encourageante plus tard, nous étions nombreux à imaginer le Racing survolant la division. Impardonnable Pêcher d’orgueil.

Le premier coup de Bambou intervient à Dunkerque où toute l’équipe s’est Noyer. Incapable ensuite de battre Orléans à domicile avec une deuxième expulsion en prime, le Racing Agave son cas.
Kumquat être le favori n’est pas toujours facile à assumer.

Epicéa Béziers que tout s’est arrangé. En s’imposant solidement face à un promu qui tournait bien jusqu’alors, les Alsaciens ont éteint la crise et se sont retirés l’aubépine du pied.

Vendredi face aux Herbiers, il faudra confirmer que cette victoire n’est pas l’arbre qui cache la forêt. Ce sera sans nouvelle recrue puisque le dossier du milieu offensif semble ne pas bouger pour l’instant. Sans Pouye également qui est, pour l’instant, le seul blessé du groupe à déplorer.

Reste à Jacky Duguépéroux à trancher sur certains points d’interrogation. Les joueurs n’en sont pas encore Amandier du temps de jeu, mais le cas Yohann Salmier/Felipe Saad par exemple doit préoccuper l’entraîneur. Car l’expérimenté défenseur a parfois dû se sentir bien Saule depuis le début de la saison et de Saad, il pourrait vite devenir pleureur.

Mais abondance de biens ne nuit pas. D’autant que les bleus pourront compter sur le retour des suspendus Seka et Aguémon.

A l’Aulne de tout cela, on peut être raisonnablement optimiste quant aux chances des nôtres.

Les Herbiers se portent comme un Charme

Pourtant en face, ça ne devrait pas rigoler. Le club vendéen a beau être novice dans la division, il veut s’inscrire dans la lignée des Luçon ou de feu le Poiré-sur-Vie, autres clubs vendéens récents mais compétitifs. Surtout, le club est dans l’élan de sa montée de CFA et grâce au bon Bouleau de l’entraîneur et du recrutement possède aujourd’hui un effectif cohérent et – forcément – surmotivé.

La ville des Herbiers n’est pas exactement dans la même dimension que Strasbourg. Trop loin de la mer pour être un Abricotier, trop loin de Nantes pour profiter de son aura, cette petite bourgade de 15000 habitants est un cliché des clubs de National ou de Coupe de France : « Catalpa d’pétrole, t’as des idées ».

Pourtant, la progression sportive régulière du V-H-F au fil des années en font un promu solide. Le début de saison semble le confirmer et prouve bien qu’ils ne se résoudront pas Câprier avant de rentrer dans la Meinau.

En effet, les Herbiers sont toujours invaincus après leurs trois premiers matchs, et sans buts encaissés qui plus est. Après deux matchs nuls et vierges dans le derby contre Luçon puis contre Abranches dans un match qu’on imagine à scier, ils ont ouvert le compteur contre l’écorce du CA Bastia. Un bilan comptable qui les place dans la première moitié du classement, juste au-dessus du Racing.

Une équipe certes novice donc mais belle et bien solide et qui a décidé de prendre des points sans retenue puisque c’est bien connu, là où il y a de la Chêne, il n’y a pas de plaisir.

Seulement, face au Racing, le VHF fait face à un imprévu avec la suspension de son gardien Kévin Hébeneau. Difficile d’estimer quel impact aura cette absence sur la solidité de l’équipe. Mais ce sera une donnée clé de ce match à n’en pas douter. Lamartine qui s’y connaissait en menuiserie l’a dit : un seul Hêtre vous manque et tout est des Peupliers.

Et Séquoia les enjeux pour ce match alors ?

On l’a compris, ce match se présente dans une configuration classique. Le Racing est sur le papier infiniment supérieur aux visiteurs du soir mais ces derniers ne se laisseront pas tomber sur l’Erable aussi facilement. Si tu penses que des clubs vont faire des cadeaux aux hommes de Jacky, si Thuya vraiment cru, alors ta candeur Mélèze sans voix.

Au-delà de la confirmation du regain de forme de l’équipe, il s’agit aussi de prendre des points pour ne pas laisser filer les équipes de tête dont le leader Marseille Consolat de l’ex-entraîneur William Prunier (le bien nommé dans le cadre de cet article). Plus généralement, il s’agit de s’affirmer enfin dans la course à la montée, ce marronnier de la saison.

Enfin, le deuxième match à la Meinau doit être l’occasion d’affirmer la suprématie à la maison, et de surfer sur l’engouement de la fin de la saison dernière où le club fut Cyprès du Graal. C’est également la deuxième sortie pour le nouvel hymne du club. Une deuxième chance pour décrocher le Cocotier et s’imposer dans les cœurs après des débuts délicats. Il y a fort à parier que si le public et les UB Frêne à nouveau, ça sentira le Sapin pour le chant.

Difficile d’aller plus loin car plus que les autres, les matchs face aux promus sont durs à appréhender et à anticiper. Mais si les Magnolias vont par centaines, les Strasbourgeois vont par milliers. Et ils seront là pour sécher les Herbiers comme il se doit. Ou pour se réveiller tous samedi avec la gueule… de bois.