Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Metz, côté tribunes

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Côté tribunes
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Une Meinau à guichet fermé depuis dix jours : cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vécu une telle effervescence du côté du Krimmeri. Le Racing est de retour, et son public aussi !

Avant-match
Le mot d'ordre était : « tous habillés en bleu et blanc » , force est de constater que les heureux détenteurs de billets (dont une bonne moitié pour qui c'était le premier match de la saison) et les fidèles abonnés l'ont respecté à la lettre, et en nombre. Il est à peine 18h et déjà dans l'enceinte il y a des vagues de supporters aux couleurs du Racing et armés de boissons, sandwiches, femmes et enfants. L'ambiance est à la fête assurément. Et s'il y a ça et là quelques supporters de Metz égarés (si si ça existe, bon c'est pas beau à voir un supporter lorrain mais il faut savoir que ça existe), la sécurité les encadre rapidement et les raccompagne dans l'enclos. Les quelques « Messin Messin on t'encule » (une sorte de coming out pour zoophiles) sur leur passage n'ont rien de bien méchant, ça fait sourire plus qu'autre chose. C'est la fête on vous l'a dit et la troupe « la fanfare en pétard » passe au milieu de tout le monde pour apporter du sourire à l'événement au combien important pour le public, pour le club... et les sponsors dont un des plus anciens, Würth, a décliné sa publicité un peu partout : sachets et drapeaux distribués à tous les spectateurs, la mascotte Wurthy qui gambade sur le terrain et sa reproduction en géant plein d'air derrière la tribune Ouest.

L'ambiance est bon enfant donc mais on n'oublie pas l'enjeu du soir : battre les Messins. C'est pourquoi quand les joueurs grenats entrent pour l'échauffement ils sont accueillis par les sifflets, sifflets répétés à chaque aller-retour sur les largeurs du terrain. Les premiers supporters lorrains qui débarquent en parcage visiteurs subissent le même traitement. Le ton est donné. Pour faire monter encore plus l'ambiance le speaker chauffe un peu les tribunes en leur demandant d'agiter les petits drapeaux et accompagnant le Kop dans un « aux armes ! » d'avant match. Les UB90 adressent un ultime message aux joueurs avant le coup d'envoi : « un dernier effort pour une victoire qui vaut de l'or ». A noter la présence de supporters de Karlsruhe et de Berlin aux côtés des supporters strasbourgeois.

Pendant le match
Le temps passe, le stade se remplit rapidement, le Kop est vite bondé et il n'y a que le secteur visiteur qui ne l'est pas. Les Messins présents entament un chant « On est les champions ! » (c'est vrai, quel palmarès...) sous les huées de la tribune Est. L'attente du coup d'envoi est interminable et quand les joueurs sortent enfin le stade se met à vibrer une première fois. Les UB90 font descendre le tifo réalisé à base de bandes plastiques représentant le logo du club entouré d'une gerbe de laurier avec le message : RCS since 1906. Le rendu final ne fut malheureusement pas à la hauteur des espérances mais le plus important reste le terrain qui doit enflammer les tribunes. Hélas même si les spectateurs réagissent parfois sur les accélérations, l'ambiance n'a pas encore décollé, la faute au stress de l'enjeu sans aucun doute. Mais quand Cohade fait son Keshi blanc et marque, le coeur des 27 000 Strasbourgeois explose d'une joie infiniment bonne. Ça y est, la Meinau est réveillée au prix de quelques pacemakers et de centaines d'hectolitres d'adrénaline.

Pendant ce temps, les derniers supporters messins entrent dans le parcage puis se mettent à se bagarrer entre eux jusqu'à ce que les CRS séparent les deux camps. La Meinau quant à elle est focalisée sur le terrain, la Meinau chante, la Meinau tape dans les mains, la Meinau siffle, la Meinau encourage. Et quand Metz égalise, elle y croit encore et pousse ses joueurs. Elle est récompensée peu après par le but de Mouloungui ou d'un défenseur messin contre son camp (les experts se déchirent encore sur le sujet). Peu importe, le Racing mène au score, semble maîtriser son sujet et dans une ambiance retrouvée faite de chants, de fumigènes à gogo les joueurs se sentent pousser des ailes. Quel plaisir de retrouver une Meinau qui a le sourire, une Meinau qui croit en son équipe tout simplement.

A la mi-temps, les UB90 sortent de grandes banderoles en tribune nord pour clore les festivités du centenaire : « Depuis le FC Neudorf de Charles Berling au jardin du Haemmerle en passant par le Rasensport et la Dordogne sans oublier la Coupe de France 1951 et le titre de 1979 : depuis 1906 on t'aime Racing. » et des pots de fumée bleue colorent le Kop. L'ambiance repart de plus belle et le public suit bien en particulier sur les deux olas. Le temps passe et la Meinau est sur le point de rester une forteresse imprenable. Seul le coup franc de la dernière minute fait encore frémir les 27 000 supporters. Mais Cassard arrête le ballon et les dernières craintes par la même occasion. Un « on est en Ligue 1 » est repris par le stade avant même que l'arbitre ne siffle la fin de la partie ! Mais qu'importe, ce soir on est invincible.

Après-match
93ème minute le sifflet tant attendu se fait entendre et la Meinau chavire : frissons, chair de poule, larmes de joie, euphorie, folie pour certains. On l'a tous vécu à notre façon, et on en redemande. Quant aux joueurs ils sont déchaînés (en particulier Bellaïd qui saute dans tous les sens) et se précipitent vers le Kop. La communion est intense. Jeff Strasser prend le micro et fait participer le public sur le chant qu'il avait essayé contre Reims. C'est la fête. Puis tous les joueurs font le tour du terrain applaudissant aussi les supporters messins au passage, et plus particulièrement Strasser formé au FC Metz. Les lumières de la Meinau s'éteignent, le parcage visiteur a été vidé et est de nouveau propre, le Kop allume des fumigènes dans l'obscurité pendant que le speaker cite les joueurs présents pour que le public les acclame. JPP sort grand vainqueur à l'applaudimètre (Cassard et Vencel sont juste derrière), Philippe Ginestet fait un court discours puis se fait lui aussi applaudir chaleureusement. Une longue demi-heure s'est écoulée depuis la fin du match et le feu d'artifice vient récompenser la patience des spectateurs.

Quand le spectacle est fini, beaucoup rentrent chez eux ravis forcément, et les autres attendent que les grilles s'ouvrent pour envahir le terrain comme c'est la tradition. Un rideau de stadiers est déployé devant les bancs de touche et les joueurs s'assoient en tribune sud. Alexander Vencel s'approche des supporters et leur tape dans les mains pendant que Bellaïd essaye de faire participer tout ce beau monde. Mais curieusement les gens sont un peu ailleurs et cet échange public / joueur est un peu un flop. Mais au moins certains auront foulé la pelouse de la Meinau. D'ailleurs, personne ne veut vraiment la quitter alors on s'y attarde un peu, beaucoup même, jusqu'à ce que la sécurité raccompagne aimablement tout le monde dehors.

Il est tard mais on entend encore les klaxons dans les rues comme un vieux souvenir du passé où chacun s'y replonge avec plaisir tout en y mêlant sans retenue les émotions du soir. Puis s'en suivent alors des discussions interminables et des éclats de rire qui durent jusqu'au bout de la nuit avec au final une seule et même évidence : l'Histoire continue. Et la passion aussi.


Une vidéo de l'avant-match en bonus

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