L'adversaire : Lens

Fin de la saison 2006/07, Lens manque la qualification pour Ligue des champions de peu, Francis Gillot démissionne et est remplacé par Guy Roux. Il ne tiendra que quelques semaines avant d’être lui-même remplacé par Jean-Pierre Papin. La fin de la saison conclut à la relégation de l’équipe qui saura remonter immédiatement la saison d’après (2008/09). La première saison laissera entrevoir une stabilité retrouvée (11e) cependant la seconde se soldera à nouveau par une relégation, preuve que le mal est plus profond. Gervais Martel, le président historique du RC Lens, vend ses parts au Crédit Agricole Nord, pensant ce rachat provisoire et cherchant un soutien qu’il n’espère que temporaire, malheureusement il n’en sera rien.

En 2012, Luc Dayan alias M « j’assainis les comptes, pas d’inquiétudes » remplace Martel, démissionnaire de la présidence, contraint par des difficultés financières. L’équipe sportive s’appuie sur le centre de formation, qui malgré de nettes capacités et de belles promesses, est reléguée administrativement en National à l’issue de la saison 2012/13. C’est là que le Crédit Agricole et Luc Dayan vendent à Hafiz Mammadov, le « Jafar Hilali » du ch’nord. Ce personnage effectue un premier versement important afin d’apporter les garanties nécessaires et permettre au club de se maintenir en ligue 2. A la fin de la saison 2013/14, Lens gagne sur le terrain sa montée, et après le refus inital de la DNCG de les laisser monter par manque de garanties, celle-ci l'autorise en l'interdisant de recrutement. Malgré les exploits de coach Kombouaré et de sa jeune troupe, c’est une nouvelle relégation pour Lens.

Heureusement leur salut arrivera, le même salut que nous aurions tant aimé connaitre lors notre chute similaire… A l’été 2016, de sérieux investisseurs arrivent et permettent à Gervais Martel et au RC Lens d’enfin s’offrir des ambitions dignes de leur passé. Le club redevient le premier budget de la division et peut mener une campagne de recrutement suffisante pour ambitionner à un futur de qualité. Antoine Kombouaré part pour Guingamp et est remplacé par Alain Casanova, les recrues nordistes font envie, parmi eux : Nicolas Douchez dans les cages, Mohamed Fofana et Karim Hafez pour la défense, Abdellah Zoubir, Abdelrafik Gérard et Victor Klonaridis pour l’entrejeu, Teddy Chevallier et Kévin Fortuné pour l’attaque, sans oublier John Bostock et Cristian Lopez entres autres. Les départs sont importants aussi, le club souhaitant renouveler son groupe et profiter de l’intérêt de certaines pépites, ainsi Joris Delle, Wylan Cyprien, Jean-Philippe Gbamin, Pablo Chavarria et Yoan Touzghar quittent le navire. Sans l’avouer officiellement le club veut monter sans plus tarder, et se donne les moyens d’y arriver. Comme très souvent dans ce genre de cas, la tâche n’est pas évidente à entreprendre. Le niveau homogène de la division et le renouvellement important des joueurs ne facilitant pas l’entreprise lensoise. Malgré un groupe à la qualité indéniable alliant judicieusement expérience et talent, les Lensois ont multiplié les matchs nuls depuis le début de saison, il s’agit là du point le plus significatif (8 nuls en 17 journées), les pénalisant actuellement. On entrevoit une équipe solide et sauf surprise, ils se battront jusqu’au bout pour espérer faire partie des deux équipes promues voire pour la place de barragiste. Ils n’ont été battus qu’à deux reprises dont la dernière à Sochaux mi-Octobre, les deux équipes victorieuses ayant réussies à garder leurs cages inviolées, un indice pour la troupe à Laurey. L’alchimie commence néanmoins à prendre car depuis la victoire face au Havre, ils sont sur le podium. L’équipe Strasbourgeoise ayant prouvé, ces derniers temps, que la solidité était de retour, c’est sur cette base que l’on pourra bâtir un bon résultat ce weekend. La victoire au Havre a fait prendre conscience au groupe de sa réelle valeur, et les affrontements à domicile face à Lens et à Niort, pour finir l’année civile, seront l’occasion de confirmer nos excellentes dispositions et de prendre de l’avance pour le début d’année 2017 où la CAN risque de créer quelques difficultés.

Cet affrontement sera, une fois de plus, un excellent test et assurément l’une des meilleures manières de confirmer que le Racing a son mot à dire face aux cadors de la division. L’ossature lensoise est composée de joueurs capables d’évoluer plus haut, et comme toujours cette équipe pourra s’appuyer sur son superbe centre de formation, faire un résultat contre une telle équipe sera une belle réalisation et peut réellement semer le doute quant aux possibilités s’offrant à nous d’ici à la fin de saison. A défaut de victoire, ce sera le gain des points havrais qui serait annihilé et rien que pour ça, il faudra se battre jusqu’à la fin.