Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Joueur de l'année, 3ème place : Eric Mouloungui

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Par anaconda
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Avant de découvrir le grand vainqueur du trophée « Joueur de l'année racingstub.com » et son dauphin, place au troisième : Eric Mouloungui, la surprise de cette saison de L2.

Un transfert au Danemark avorté. Une réintégration dans le groupe, un automne et un printemps du feu de Dieu. Eric Mouloungui a été la grosse surprise de la saison, et un pilier du Racing dans sa quête de L1. Retour sur un joueur qu'on n'espérait plus.

Souvenons-nous. En 2003 débarque en équipe réserve un grand escogriffe, tout en longueur, le cheveu péroxydé comme Ibrahim Ba à sa grande époque (et Wagneau Eloi, pour les connaisseurs), international junior gabonais. Repéré par Philippe Thys, arraché à d'autres clubs aux dents longues, on le présente comme un bijou à l'état brut. A peine arrivé, il emmène la Gambardella en finale à lui tout seul ou presque, plantant un triplé en demi et le seul but de la fessée rennaise administrée aux Strasbourgeois en finale.

Mais, cette même année, c'est une action avec les pros qui va marquer les cerveaux des supporters au fer rouge. A Lens, dans les arrêts de jeu, le Racing est mené 1-0 injustement, à cause d'un but de Moreira (oui à l'époque il marquait des buts de temps en temps, très souvent contre le Racing d'ailleurs). Et soudain, le temps s'arrête. Eric Mouloungui, la panthère noire du Gabon, est sur l'aile gauche de l'attaque. Il humilie, martyrise et outrage à coups de gris gris trois défenseurs lensois avant de déposer la balle sur la tête de Ljuboja pour l'égalisation. Pour les supporters les plus crédules dont votre serviteur fait pour une fois partie, le Racing tient enfin un joyau issu de son centre de formation. D'ailleurs, à l'intersaison, France Football le présente parmi les cinq grands espoirs du championnat à suivre dans la saison. Si c'est la bible FF qui l'annonce, ça veut dire que c'est du tout cuit. En 2003/2004, Mouloungui est le joker en attaque de Kombouaré, derrière la fantastique doublette Ljuboja-Niang. A Auxerre, lors d'un match d'anthologie qui verra Cissé rater un quintuplé en tirant systématiquement au-dessus, Vincent Fernandez se faire expulser et Drobny finir aux buts, Eric rentre en fin de match et ouvre son compteur L1, sur un caviar de Kobylik, à même pas 19 balais. Il finit la saison avec deux autres buts inscrits, contre Montpellier et à Lens, décidément terre de ses exploits. Nous sommes en 2004. Mais l'accouchement du grand joueur ne se passe pas bien, il y a des complications alors que le plus dur semblait fait, et tout s'arrête. Les trois années suivantes, plus rien, ou presque. Mouloungui se blesse, se reblesse, se surblesse et n'apparaît plus en équipe 1. On oublie même qu'il fait partie de l'effectif strasbourgeois. Lors de la funeste année 2005/2006, il fait une mini-apparition en fin de match en Coupe de la Ligue à Caen, l'une ou l'autre fois en championnat, puis est prêté au mercato hivernal à Gueugnon. Gueugnon, décidément la ville idéale pour relancer nos jeunes en manque de confiance, puisque, un an avant de briser la carrière de Carlier, c'est Mouloungui qui y est enterré. Huit apparitions, aucun but, le joueur est fini, pense-t-on sur les bords du Krimmeri.

A son retour, il manque d'être une nouvelle fois prêté dans une improbable équipe de D1 danoise ou suédoise, on ne sait même plus. Le transfert capote (à l'anglaise), et Papin décide finalement de le conserver dans l'effectif, à la surprise générale, prévoyant même de lui redonner sa chance. Sans doute Chipépé s'est-il rendu compte rapidement qu'avec une attaque composée de Tum, Rangelov ou Gameiro, il n'irait pas loin et aurait besoin de toute aide, même providentielle.

Et si la Providence a un visage, c'est celui d'un gamin de 22 ans, qu'on a du mal à croire sorti de l'adolescence. Une fois relancé au poste de milieu gauche, car Gargorov connaît par moments de légers pépins physiques (les mauvaises langues parlent de noyaux physiques), Mouloungui enfile à l'automne les buts comme d'autres, à cette saison, ramassent des feuilles mortes, c'est-à-dire à la pelle. Parfois, il fait même des passes décisives, comme pour Gameiro contre Gueugnon. Eric est beau, Eric est grand, Eric the King is back. Le Racing remonte sur le podium, mais l'hiver venu, Eric a un sérieux coup de mou. Il faut dire que c'est la première fois en 5 ans au Racing qu'il joue aussi régulièrement. Tous les prétextes sont bons pour excuser le fils prodigue de la Meinau.

Au printemps, le Racing n'a toujours pas de marge de manoeuvre dans sa lutte pour la remontée. Mouloungui n'a plus marqué depuis la 14ème journée, et irrite de plus en plus sérieusement les spectateurs de la Meinau. Johansen retrouve grâce aux yeux de Papin, s'empare du flanc gauche, et Mouloungui récupère son poste de prédilection, avant-centre, au grand dam de Papys M'Bodji. Il finit sa saison en boulet de canon, marquant 6 fois en 7 journées, dont l'importantissime but de la remontée contre Metz. 6 buts, qui, pour la statistique, ont apporté 8 points au Racing. Parfois agaçant par son côté dilettante, un peu brouillon, individualiste, Eric Mouloungui a heureusement dans sa panoplie un excellent jeu de tête, une accélération fulgurante et quelques coups de génie (cf son but contre Reims) qui l'ont enfin révélé sur une saison complète et ont fait de lui un artisan majeur de la remontée. On ne sait pas encore si son avenir se dessine, pour au moins encore un an, au Racing. Il faut dire que tous les desseins du Racing sont en ce moment très flous. Mais cette année, Mouloungui a fait plaisir. Aux supporters, au président, à l'entraîneur. Depuis le temps qu'on attendait ça !

Thanx Eric. We kif you.


Pour le plaisir, revivez l'interview vidéo d'Eric Mouloungui datant d'octobre 2006.

Retrouvez dès demain, sur racingstub.com, le portrait du deuxième au trophée de « Joueur de l'année racingstub.com ».

Rappel : les résultats du trophée « Joueur de l'année racingstub.com » sont calculés grâce aux baromètres organisés lors de chaque rencontre officielle du Racing. Lors de ces baromètres, les utilisateurs de racingstub.com sont invités à voter pour les trois meilleurs et les trois moins bons joueurs du match concerné.

anaconda

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