Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Dijon - RCS, côté tribunes

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5.0 / 5 (5 notes)
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Côté tribunes
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Par kitl
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© fsrcs

Nouveau parcage chamarré ce samedi à Dijon pour l’un des déplacements les plus courts de la saison. Si la rencontre a manqué de piquant, ce ne fut pas le cas de l'avant-match.

Distante d’un peu plus de trois heures de voiture de la capitale alsacienne, la cité des Ducs de Bourgogne accueille à nouveau les supporters du Racing, quelques semaines après un match amical confidentiel, mais surtout près de six ans après une virée mythique au stade des Poussots. Ce déplacement fondateur de CFA 2, qui accoucha d’un 0-0 poussif et quelque peu angoissant puisque repoussant le Racing à 6 points de la tête, fut par exemple le premier organisé par la Fédération des Supporters du RCS et donna lieu à cette scène hallucinante : désirant investir la petite tribune, la délégation strasbourgeoise prit le parti de prendre le chemin le plus court, à savoir le terrain de jeu, devant les vingt-deux acteurs sidérés et sous l’œil de bénévoles sortis de leur train-train dominical.

Les conditions étaient donc réunies pour un déplacement massif, et pas moins de sept bus affrétés par les associations de supporters rallièrent la métropole bourguignonne, escortés par de nombreuses voitures particulières. Les 600 places du spartiate parcage dévolu aux visiteurs ayant été prises d’assaut, quelques grappes bleues et blanches furent visibles dans le reste du stade et même auparavant dans les ruelles humides du centre-ville dijonnais.

On le sait, le Parc des Sports Gaston-Gérard n’a plus grand-chose à voir avec l’ancien stade fait pour l’athlétisme, qui vit Serguei Bubka battre un record du monde de saut à la perche ou encore Youri Djorkaeff inscrire trois buts au Cercle Dijon en 1989. Trois tribunes ont successivement poussé mais demeure l’ancienne tribune d’honneur qui semble aujourd’hui bien rabougrie. C’est ici que prennent place les Strasbourgeois, sur des gradins vétustes d’aspect mais présentant une visibilité correcte. Hélas, cette partie de tribune est découverte, si bien que les supporters arrivés en avance essuieront une belle averse.

Mieux valait prendre de la marge puisque l’entrée dans le stade se fit au compte-goutte. Le temps de parcourir des chicanes dignes d’Europa Park, il fallait encore arpenter un couloir mal éclairé donnant accès au bas de la tribune visiteurs. Vers 19h30, alors que le gros des Alsaciens arrivés en bus s’écoulait vers les gradins, une certaine impatience gagnait la file. Légère poussée, bousculade, il n’en fallait pas plus pour faire dégoupiller les quelques CRS présents. Et paf ! le gaz lacrymogène est sorti, ce qui a le don d’échauffer encore les esprits et de ralentir la queue. Après quelques minutes de battement, le temps que se dissipe l’air vicié par cette moutarde de mauvaise qualité, et après négociations menées par les responsables ultras désireux de rapatrier les leurs en tribune, les derniers Strasbourgeois arrivent au but.

Les plus ralentis auront juste le temps de voir le voile déployé par les Lingon’s Boys, le groupe ultra local - qui a autant de poil au menton que le DFCO - qui occupe le bas de la tribune nord (ou Dijon Céréales pour les intimes). Un autre groupe, bien plus mûr, baptisé les Téméraires se charge d’animer la tribune sud avec un répertoire d'action comparable aux fans de basket. Côté strasbourgeois, les mégaphones se mettent en place et le gros drapeau bleu est de sortie. De quoi jeter un voile pudique sur une rencontre indigente à ne pas montrer à tous les yeux. Ceux de la diaspora du Racing sont au contraire habitués ces dernières années à ce type de matchs sans ressort, typiques du RCS à l’extérieur, quelle que soit la division.

Le spectacle ne ravit pas le public local, qui manifeste sa désapprobation par quelques sifflets lorsque les passes en retrait se multiplient côté DFCO. Mais le stade frémit à mesure que l’arrière-garde alsacienne craque de plus en plus grossièrement, jusqu’au but de Kwon. L’ambiance enjouée mais toujours bon enfant de Gaston-Gérard cède place à l’angoisse, quand Yambéré écope d’un carton rouge indiscutable.
Le parcage se met de son côté à espérer l’égalisation et reprend des couleurs. Au bout d’une action confuse, le Racing pousse la balle au fond des filets de Reynet. On guette la réaction de l’arbitre puis c’est l’explosion. Qui a marqué, c’est quoi cette action, c’est n’importe quoi, mais on prend.

Les plus enthousiastes se prennent à rêver au second but, mais c’est déjà la fin. Les joueurs viennent saluer le parcage en ordre dispersé, à la suite de Liénard. Le stade s’évacue rapidement, si bien que l’immobilisation ne dure pas plus de vingt minutes. On se quitte ragaillardis par l’égalisation mais bien conscients des limites du Racing et de la pauvreté du match. Et avec l’idée que Dijon est parti pour vivre la même saison que Strasbourg.

kitl

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