Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Rien à espérer ?

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5.0 / 5 (2 notes)
Date
Catégorie
Avant-match
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Par kitl
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Match attendu avec excitation par les uns, résignation par les autres, l’affiche Racing - PSG représente surtout l’occasion de mettre aux prises deux clubs refondés à l’été 2011. Deux itinéraires fort différents qui croiseront le fer deux fois en dix jours à la Meinau.

L’éclipse du Racing chez les amateurs a en effet privé l’Alsace de football de haut niveau pendant une dizaine d’années. De retour d’une longue hibernation, on apprend que l’ère lyonnaise a pris fin, qu’une valse des champions s’est organisée avant une reprise en main par le club de la capitale. L’an dernier, Monaco réalisa le coup parfait mais il ne fallait pas y voir la fin de la dynastie parisienne, tout au plus une saison de transition post-Ibrahimovic.

Cet échec domestique, assorti de la plus indescriptible des remontées, a pu fragiliser Unai Emery, technicien déjà contesté par une large partie de l’intelligentsia footballistique hexagonale. Le Basque gominé s’est vu offrir une seconde chance par un état-major qatari conscient que l’équipe 2016-2017 était plus faible que ses devancières. Et débarquèrent Alves, Neymar et Mbappé…

Des sommes à faire tourner la tête, alimentant tout un été les discussions autour de la machine à café, de même qu’ils sont trop payés et que je demanderais même pas 10€ d’augmentation qu’elle me serait refusée. Comme aucun élément n’a quitté le PSG, voilà Emery amené à composer son onze avec une vingtaine de joueurs compétitifs.

Contraste évident avec le PSG que l’on connaissait il y a dix ans, sauvé des eaux par la grâce d’Amara Diané au printemps 2008, qui s’amusa ensuite à rapatrier une Equipe de France de retraités (Coupet, Makelele, Giuly, presque Thuram) dans un avant-goût piquant du Champions project marseillais.

Fataliste attitude


De fait, on ignore tout de l’équipe alignée cet après-midi dans le frigo rue de l’Extenwoerth. Quelques indices, à la lecture de la liste des remplaçants/ménagés l’autre mercredi devant Troyes : Daniel Alves et Marquinhos en défense, Rabiot et Draxler au milieu, Mbappé en attaque ont des chances de partir titulaires. L’échéance suivante, un déplacement à Munich, ne regorge pas non plus d’intérêt sportif mais il s’agira d’envoyer un message à toute l’Europe depuis la Bavière. Dans cette optique, c’est au tour du capitaine Thiago Silva de souffler.

Pour une Meinau déjà privée en mai 1975 des Jacksons Five à la sauce carioca Jaïrzinho et Paulo Cesar, qui n’a jamais vu Chris Waddle ni un coup-franc de Juninho, l’absence de l’une ou de l’autre des vedettes parisiennes sera facilement digérée. Il y aura en plus une deuxième opportunité dans dix jours face au(x) maillot(s) jaune(s).

Côté alsacien, le 0-0 heureux concédé contre Caen marque un coup d’arrêt certain dans la dynamique positive constatée depuis quelques semaines. Les Bleus et Blancs sont apparus plus empruntés qu’à l’accoutumée et toujours aussi fébriles derrière. Les solutions alternatives manquent, si bien que Thierry Laurey devrait largement reconduire un onze en quête d’un second souffle. Seul Anthony Gonçalves ratera le rendez-vous, ce qui provoquera un jeu de chaises musicales au milieu de terrain comme à Saint-Etienne.

Un mot des conditions de jeu : pour tenir Paris en échec, Montpellier avait su renforcer sa défense et préparer un beau champ de patates. Marseille de son côté était naturellement motivé, sur la pelouse et dans les tribunes. Pour le terrain, les éléments s’en sont chargés, avec des températures hivernales ayant nécessité la pose d’une bâche. Un schéma classique face au PSG : souvenez-vous de ces affrontements épiques disputés au mois de février, sur la neige en 2003, dans le froid en 2005 et même en deux temps en 2006.

Paradoxalement, il n’y a pas grand-chose à attendre d’un match vampirisant autant les esprits. Tout juste peut-on espérer une prestation digne sur le terrain et des encouragements constants dans les tribunes. Il sera alors temps de reconnaître la supériorité de Paris Saint-Germain ou de savourer l’incroyable exploit…

kitl

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